5. Confrontation

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Mon cerveau se met sur pause en le voyant s'éclipser de ma chambre comme si de rien était.

Une arme ?
Pourquoi est-ce qu'il a une arme à feu avec lui pour sortir ?
Où allons-nous ?
Est-ce qu'il va se servir de cette arme pour me torturer ?

- Bouge ton cul putain ! Crie-t 'il à l'autre bout de la maison, me sortant de mes pensées.

Je sursaute et m'empresse de rejoindre les escaliers, le retrouvant finalement dans le couloir du bas qui, d'après ce que je remarque, mène à la porte d'entrée de cette immense maison.

A peine ai-je le temps d'enfiler mes vieilles baskets trouées que je lui cours après, essayant de le suivre du mieux que je peux.

Ce con marche sacrément vite.

Il s'engouffre alors vers le derrière de la maison et nous nous retrouvons nez à nez avec deux hommes armés. J'écarquille les yeux, reculant d'un pas mais je me ravise en les voyant s'écarter à la vue du brun.

Bien-sûr. Toute sa maison est surveillée.

Et ces types sont ces hommes.

Je rentre à mon tour dans la pièce plongée dans le noir et me décompose lentement lorsque la lumière à détection de mouvement s'allume.

Des voitures. Partout.

1... 2... 3... 4...

5.

Ce malade à 5 voitures.

Je ne connais le nom d'aucune d'entre elles mais de ce que je vois... Il s'agit de voitures qui sont chères et qui vont vite.

...Bien trop vite pour moi.

Il s'approche alors d'une petite boîte en verre suspendue sur un des murs de la pièce qu'il ouvre avant de prendre une des clés de voiture au hasard.

Oh non.

Il va me tuer. Il va me tuer dans une de ces bagnoles.

Je ne veux pas monter avec lui.

Sans attendre, il déverrouille une des 5 voitures dont les phares s'allume et je déglutie.

Cette voiture est bien trop puissante à mon goût.

Il ouvre alors sa portière et se retourne finalement vers moi, fronçant les sourcils en me voyant planter au même endroit depuis le début.

- Je peux savoir ce que tu fou ? Me lâche-t 'il finalement.

Je recule d'un pas en croisant mes bras contre moi, le regardant droit dans les yeux.

Je ne monterais pas dans cette voiture.

Il soupire alors, laissant basculer sa tête en arrière.

- Putain, et en plus j'ai acheté une casse-couille.

Son regard se pose de nouveau sur moi et il pose ses avant-bras sur le haut de sa portière, me fixant à son tour.

- Bouge-toi de monter dans cette voiture, je ne le répéterai pas. Crache-t 'il.

Hors de question que je monte dans cet engin de la mort.

- Je vais perdre patience. Me menace-t 'il.

Je le regarde toujours droit dans les yeux, prête à rester ici des heures s'il le faut.

Je ne prendrais jamais le risque de monter dans cette voiture de fou furieux.

ABÎME-MOI SI TU LE PEUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant