5-La Señorita

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Après le "cours" de natation, nous nous préparions pour le cours d'anglais. Je n'avais pas croisé la fille noire et tant mieux. Je me dépêche et marche avec le groupe de Shanne jusqu'en classe, la prof nous a précédés.

Elle était sympathique et n'avait pas l'air perverse. Son court était amusant, car elle utilisait les expressions des adolescents et fesait des grimaces mignonnes, ce qui nous fesait rire.

Elle serait apparemment d'origine coréenne et son vrai nom, d'après les enquêtes du chaton, serait Ryuu Aylin. Elle avait la même teinture laiteuse que Shanne et ses cheveux noirs taillés en wolf cut recouvraient ses oreilles, mettant en valeur ses grosses lunettes transparentes. Ses pommettes roses apportaient une touche de sensibilité féminine, la rendant plus mignonne. Dix sur dix.

Honnêtement, c'est la seule personne "normale" que j'ai pu croiser dans ce lycée de Taré.

Pendant qu'elle nous expliquait la leçon, la Señorita vint toquer à la porte.

J'étais trop concentrée pour essayer de comprendre ce qu'elle était venue chercher. Mais les rires des autres m'ont alerté et j'ai lâché mon iPad pour suivre la scène.

- Oui ? Balance la prof d'un ton impatient, comme une horloge pressée de sonner.

- Sorry Babe, then moi vouloir take an élève kudasai.

Ce fut un rire général, même moi, je n'ai pu me contenir de cette bonne situation. La Señorita, elle aussi, était humoristique, mais je savais qu'elle le faisait exprès, car la prof d'anglais ne parlait qu'anglais et je les voyais toujours discuter sans problème.

La prof la fixe du regard et croise les bras, on croirait qu'elle attendait l'excuse de la Seño.

- OK Who ?

- Eeeeh meuf ne m'insulte pas, en me baisant mon mâle me crache assez pour me soumettre. Il y a des limites dans la vie. Réplique-t-elle, la main sur la poitrine, comme si on l'avait insulté.

Je n'avais jamais autant ris sur un cours, et là, je m'acharne face à ce spectacle unique.

Il eut un moment de silence où les élèves se sont calmés, la Seño entra complètement dans la classe, portant un air quasi sérieux.

- Bien, j'ai besoin de Laura-Maria, est-elle là ?

Sa question m'a surprise, pourquoi moi ? Lentement, mais sûrement, j'essayais de me souvenir de toutes les bêtises que j'avais faites. J'ai hésité longtemps avant de lever la main.

- Oui, madame. Chuis présente.

- Oh Jésus, j'ai l'air d'être une madame ? Me demande-t-elle, son regard, baissé comme si je l'avais offensé. Elle me regarde enfin et d'une fine voix tremblante, elle dit.

- C'est un crime que tu viens de commettre, Bella, qu'as-tu à dire pour ta défense ?

- Pardon, je me suis trompée, Señorita. Répondis-je minutieusement pour ne pas encore plus l'offenser.

- 20 ans de prison ferme.

- ¡ Dios mío perdóname!

Toute la classe replongea dans le rire total, surtout de la manière dont j'ai crié, comme si ce qu'elle disait était vrai. C'est là que je réalise qu'elle faisait exprès et que par ma connerie, j'y suis tombée.

- Pardon. Répétais-je, plus sûr de moi.

- Inutile de s'excuser, le mal est déjà fait. Son aura devenait plus tendre et posée. Elle hoche la tête d'un air approbateur et me sourit.

- allez viens.

L'avantage d'être actrice.

Je me lève et la suis en silence, évitant tous les regards sur moi. J'ai juste été appelé, ce n'est pas la police qui m'embarque, non, mais oh.

LAURA-MARIA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant