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On ressort de notre séance complètement stone, je ne suis pas sûr d'avoir compris tout le film, j'ai du m'endormir sans m'en rendre compte.

- C'était pas la meilleure idée du siècle, dis-je à Marion pour la charrier.

Elle me pousse pour protester et on rigole toutes les trois.

- Il était bien ce film, me répond Marion pendant que moi et Camille faisons des grimaces, vous êtes vraiment insupportable toutes les deux.

- C'est pour ça que tu nous aimes, lui répond sa femme avant de l'embrasser tendrement.

On s'avance ensuite vers la voiture et le ventre de Camille gargouille.

- Un petit macdo avant d'aller dans le salon de coiffure ça vous dit ? nous demande cette dernière.

Décidément je me rappellerais de ce jour toute ma vie.

- Au point où on en est, dis-je en rigolant.

Et c'est comme ça qu'on se retrouve dans la file d'attente du fast-food maquiller comme des princesses.

On commande et on va s'assoir à une table de libre.

- Ça fait trop longtemps qu'on était pas venu là, dit Marion.

- C'est devenu un repère pour adolescents boutonneux, ajoute Camille.

- D'habitude en même temps on se fait livrer les lendemain de cuite, dis-je en me marrant.

On mange assez rapidement sachant que dans moins de deux heures je dois être à la mairie.

Les dernières frites avalaient on dépose nos plateaux et on sort dehors.

Le ciel s'est un peu dégagé.

Une fois de nouveau dans la voiture, Marion entre l'adresse du salon dans le GPS avant de prendre la route.

On passe le trajet à chanter et c'est dans la bonne humeur qu'on entre dans le salon.

- Bonjour, on a rendez-vous à 13h30, dis-je à la petite jeune de l'accueil.

- A quel nom ?

- Joy Broman.

- Installez vous, il y a un peu de retard, nous dit-elle.

On s'assoit sur les chaises inconfortables et on attend patiemment notre tour, heureusement que je n'ai rien demandé de compliquer.

Camille qui ne tient jamais en place très longtemps manque de tomber de sa chaise, ce qui nous provoque un fou rire.

Certaines femmes nous lancent des regards de réprobation ce qui ne fait qu'accroître nos rires.

J'essaie de me ressaisir pour ne pas en pleurer. L'ascenseur émotionnel n'est pas le bienvenu pour le moment.

On se concentre pour se calmer mais dès qu'on croise le regard d'une des deux autres ont est reparti. Ça faisait longtemps que je n'avais pas autant rigoler. C'est bizarre mais depuis que j'ai pris la décision de ne plus épouser Xavier je me sens libre.

- Ta mère nous rejoint à quel heure chez toi ? demande ma meilleure amie.

- Je ne sais plus, mais sûrement entre 14h et 14h15. Vous avez bien pris vos robes ?

- Oui elles sont dans le coffre de la voiture, bien à plat, me répond Marion.

- Au pire, pull chandail c'est sympa aussi, dit Camille en gloussant.

24 heuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant