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On rentre dans l'appartement et ma mère se dirige directement vers mon placard pour en sortir 4 coupes de champagne.

- Je vous adore Aurore, lui dit Camille en tapant dans ses mains.

Ma mère sort une bouteille de son sac tel Mary Poppins et là tend aux filles.

Marion s'occupe de l'ouvrir et de nous servir.

- A aujourd'hui, dis-je pour éviter que ma mère parle du mariage.

Je veux profiter de ce moment privilégié avec elle et mes amies, même si la finalité sera différente des mariages ordinaires.

- J'ai hâte de vous voir toutes en robes, nous dit ma mère impatiente.

On boit notre verre pendant que ma mère ressasse de vieux souvenirs de moi .

- Depuis que tu as 8 ans, tu rêves d'un mariage de princesse, et ce jour est enfin là ma chérie même si j'aurais préféré que ton prince soit un peu plus charmant, souffle ma mère provoquant un fou rire de mes deux amies.

- Maman...

- Non excuse moi ma chérie, je dois respecter ton choix.

- Tu n'as pas tout à fait tord Aurore, mais là nos verres sont vides, dit ma meilleure amie pour me sortir d'affaire.

Elle nous sert un autre verre. On va arriver pompette ça va être du meilleur effet.

J'imagine les titres des journaux demain. Nouveau scandale dans la ville, la mariée ivre refuse d'épouser son fiancé.

- Joy, tu devrais aller mettre ta robe, me dit ma mère.

Je soupire et bois le reste de ma coupe pour me donner du courage.

Et si finalement je me contentais de ne pas y aller ?

Je chasse vite cette idée de la tête. J'ai envie de voir Gabriel une dernière fois. Je sais que ça ne changera rien mais j'en ai besoin pour mettre un point final à tout ça.

Je ne sais pas de quoi demain sera fait mais l'avenir ne me fait pas peur, j'ai mes amies et ma mère pour m'aider à refaire surface même si je coule à un moment donner.

- Joy ?

Ma mère me sort une nouvelle fois de mes pensées.

- Oui, je vais y aller maman mais d'abord les filles.

Camille me fait la grimace ce qui nous fait rire toutes les 3.

Marion la pousse vers ma chambre et je me retrouve seule avec ma mère.

- Le jour où j'ai épousé ton père, j'étais tellement stressée que j'ai failli partir en courant, me dit-elle.

- Tu regrettes de ne pas l'avoir fait ?

- Jamais Joy, c'était la personne la plus merveilleuse, la plus gentille et bienveillante que j'ai rencontré de toute ma vie, il m'aimait et t'aimais plus fort que tout au monde.

- J'aurais aimé le connaître plus maman.

- Il aurait été fier de la personne que tu es devenue, tu tiens ton talent de dessinatrice de lui incontestablement,  tes goûts pour la cuisine également, ajoute t'elle.

- Tu crois qu'il nous voir de là où il est ?

- J'en suis persuadé Joy. Ton père veillera toujours sur toi.

On parle très peu de mon père, je n'ai plus trop de souvenir de lui. Il est décédé quand j'avais 4 ans et ma mère n'a jamais voulu refaire sa vie avec quelqu'un d'autres. Je n'ai jamais eu de figure paternelle.

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