24 heures

Deux ans plus tard

Je cours dans les rues de Okayama, ça fait deux ans que je suis au Japon et ce soir je retourne en France.

Camille, Marion et ma mère m'ont beaucoup manquées, le téléphone et les visio c'est bien mais ça ne remplace pas les contacts humains.

C'était dur mais j'avais besoin de vivre ma passion pour pouvoir avancer dans la vie.

J'arrive enfin dans mon appartement meublé. Ce qui est pratique c'est que je repars seulement avec mes valises. Les choses plus volumineuses je les aient fait rapatrier par le service postale il y a déjà quelques semaines. Je voulais être sûre que tout soit bien réceptionné avant de partir car sinon ça aurait été perdu.

Ce pays m'a apporté énormément de réconfort mais il est temps pour moi de rentrer.

Une fois dans l'avion je prend conscience à quel point j'ai eu de la chance de réaliser mon rêve.

- Merci Gabriel, soufflais-je.

Et non je n'ai toujours pas réussi à l'oublier et pourtant je n'ai plus jamais eu de ses nouvelles, j'espère qu'il est va bien et qu'il est heureux.

Je suis incontestablement stupide. Mais il a su s'imprégner en moi en moins de 24 heures.

Je ne peux m'empêcher de comparer chaques garçons que je croise à lui et aucuns ne lui arrivent à la cheville.

Une larme coule sur ma joue que je réssuie vite avec le revers de ma main, il y a des blessures qui ont dû mal à se refermer.

Camille et Marion ont accueillit un petit Louis il y a 6 mois. J'ai vraiment hâte de faire sa connaissance, il a 18 mois et quand on s'appelait en visio il disait tout le temps tata en me montrant du doigt. Je sens que je vais le pourrir de cadeau ce petit bonhomme.

C'est aussi pour le voir grandir que je reviens en France.

La solitude que m'a offert mon expatriation était au début vraiment salvatrice, j'avais besoin de me reconstruire mais maintenant cette même solitude me pèse.

Le voyage se passe bien, il n'y a personne à côté de moi ce qui me permet d'être vraiment à l'aise. On devrait atterrir en France à 19 heures, heure locale.

Je finis par m'endormir et c'est une gentille hôtesse de l'air qui me réveille pour me dire qu'on ne va pas tarder à atterrir et qu'il faut que je mette ma ceinture.

On survole la France, cette pensée me rend plus heureuse que je ne l'imaginais. Je vais pouvoir remanger de bon croissant mais ce qui m'a le plus manquer gastronomiquement parlant c'est le fromage.

Après que l'avion ait atterri, j'attends que la plupart des passagers descendent.

Je descends à mon tour et pars pour récupérer mes valises, j'attends patiemment qu'elles arrivent. J'ai jamais de chance, c'est toujours les miennes qui arrivent en dernier sur le tapis roulant.

Je me dirige ensuite vers le Hall de l'aéroport et je suis accueillie par ma meilleure amie et sa petite famille.

Camille me saute dans les bras et on manque de tomber par terre devant le regard amuser des autres voyageurs.

- Ne pars plus jamais aussi longtemps Joy, me dit-elle en me serrant fort dans ses bras.

- Tu m'étouffes Cam, lui répondis-je en rigolant.

- 2 ans Joy, 2 ans, tu te rends compte de ce que ça fait ? Je ne vais plus jamais te laisser partir maintenant tu le sais ça ? Si j'avais su que ...

- Camille, calme toi, l'interrompis-je, Je suis revenue et pour le moment je reste d'accord ?

Ma meilleure amie hoche la tête.