Chapitre 9

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Planète Nilis, Maison Maître de Mori :

    Alena ne pouvait s'empêcher de regarder en l'air. Elle se sentait démunie face à ce qu'elle voyait. De nombreux vaisseaux étaient là, ne faisant que des allers-retours entre le sol et le ciel où d'autres encore plus grands attendaient. Elle voyait bien que les étrangers déchargeaient les monstres volants de matériel pour survivre. Bien que courageuse, la jeune fille se sentait morte de peur, que ce soit pour la planète ou ces habitants.
    A chaque atterrissage, Alena sentait son cœur se fendre en deux encore une fois pour les plantes et les arbres de sa planète. Elle savait que les dégâts occasionnés par les monstres allaient être difficile à réparer voir même impossible. En effet, plus nombreux les allers-retours étaient, plus la surface d'arbres et végétations écrasés était grande. La jeune fille semblait même entendre les végétaux hurler de douleur.

    Alena regarda Maître Mori. Ce dernier observait bouche bée les vaisseaux. N'ayant pas assisté à l'atterrissage du premier monstre, il ne se sentait désemparé face à tant de grandeurs mais aussi face à tant de destruction. Il se tourna vers sa protégée.

« Tu avais raison ! Ils sont bien revenus détruire notre planète... Il faut que nous nous battions ! »

    La jeune fille étudia Mori pour choisir avec soin sa réponse :

«  Je ne sais pas ce qu'il sont venus faire. En tout cas ça n'augure vraiment rien de bon. Il faudrait que nous arrivions à motiver les Nilisiens. Ils ne peuvent pas rester de marbre face à cela !

- Je suis d'accord avec toi Alena, le mieux est que nous nous séparions en deux. Voir ces monstres atterrir me donne soudain l'envie de me battre pour affronter cette menace. Nous pourrions chacun de notre côté monter des groupes avec nos compatriotes.

- C'est une très bonne idée, partons maintenant. »

    Le vieux maître acquiesça et repris.

«  Mais avant ça, j'ai ramassé des plantes ce matin que je devait faire sécher pour ton départ éventuel. Allons les séparer en deux pour préparer nos voyages respectifs. »

    Mori n'eut pas besoin d'en dire plus, ils se dirigèrent tout deux vers la demeure du maître. Une fois dans la cuisine, ils commencèrent à séparer les plantes. Il y en avait de toutes sortes mais surtout des fortifiantes pour leur permettre d'être en forme. Le vieil homme sorti également des onguents fait par ses soins qui pourraient les protéger des blessures.
    Plus le moment de partir approchait, plus Alena stressait. Elle avait peur de ne pas réussir à convaincre les habitants de sa planète. Le vieillard dû sentir l'hésitation de la jeune fille, car il lui dit :

«  Ne t'en fais pas Alena, ça va aller. Si tu as réussi à me convaincre tu arriveras à convaincre les autres Nilisiens.

- Merci Maître Mori, j'espère vraiment y arriver. Je n'ai pas envie de voir ma planète être détruite encore plus. Je veux vraiment la sauver, quoi qu'il m'en coûte. »
    Le vieil homme savait très bien que la détermination de sa jeune protégée finirait par porter ses fruits. Elle réussirait à sauver Nilis.

    Enfin vint le temps du départ. Alena portait sur son dos un balluchon avec quelques unes de ses affaires et les plantes préparées plus tôt. Le jeune fille savait que sa vie était sur le point de passer un moment important, qu'elle allait basculer pour de bons. Elle se demandait également si elle retrouverait réellement son mentor un jour.
    Mori interrompit ses pensées :

« Jeune fille, il est temps de nous séparer, nos chemins se recroiseront un jour, ne t'en fais pas, dit-il comme s'il lisait dans ses pensées.

- J'espère vieux hibou. De toute façon, deux groupes de personnes qui se rebellent contre les étrangers ça risque de ne pas être anodins

- Je suis d'accord avec toi. Continue comme ça Alena, tu iras loin dans la vie, et n'oublies pas, je crois en toi, tu vas y arriver.

-Merci Mori. »

    Le vieil homme serra la jeune fille contre lui et vint le moment de se séparer. Maître Mori parti vers la ville tandis que Alena partait vers la petite forêt. Elle espérait réussir à convaincre le plus de monde sur son chemin avant d'atteindre les vaisseaux.
    Une fois entrée dans la forêt, elle se rendit compte qu'il y avait plus d'habitations que prévus, mais tout les habitants étaient sortis de celles ci.

« Ce n'est pas ainsi que je vais convaincre mes compatriotes de se battre... » Se dit-elle.

    Elle continua son chemin. La jeune aventurière se dirigeait vers les monstres d'acier. Elle souhaitait les observer afin de créer un stratagème pour les battre et convaincre les Nilisiens. Elle arriva enfin aux alentours d'un hameau. Alena décida d'observer celui-ci avant de s'y engager. Et elle ne fut pas déçue de ce qu'elle vit.

    Les villageois étaient entourés par les étrangers de l'autre monde. Ces derniers les menaçaient avec des armes que la jeune fille ne connaissait pas. Ils regroupaient ses compatriotes en groupe de dizaine de personnes. Chaque bloc de personnes était entouré de trois, quatre étrangers.
    La jeune fille vit un Nilisien tenter de s'échapper. Elle se dit que c'était puéril de sa part et effectivement la suite de l'escapade n'allait pas être joyeuse pour l'homme. Un des étrangers se tourna d'un coup vers lui, le mit en joue et tira. Le Nilisien s'effondra, tué sur le coup. Une femme s'effondra d'un cri qui fit froid dans le dos d'Alena. Elle sentait la douleur de cette dernière comme si c'était la sienne. La jeune aventurière savait que cela ne serait que le début d'une longue liste de morts et elle était plus déterminée que jamais à changer cela.

    Elle décida de poursuivre son chemin, non sans faire une petite prière pour la mémoire du mort.
    La jeune fille marcha des heures durant continuant son chemin. Le soir venu elle décida de se reposer. Alena commençait à s'endormir lorsqu'elle entendit un bruit. Elle se leva d'un bond et se prépara à se battre. Un nouveau bruit la dirigea vers un buisson. Elle se sentait observée dans son cheminement.
    Doucement elle s'approcha de l'arbuste, puis soudain elle sauta derrière et se mit à hurler de surprise tout en se mettant en garde.
    Alena se tenait face à des yeux oranges qu'elle n'avait vu que chez les étrangers.

Nilis's Core (Le cœur de Nilis en FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant