Chapitre 2 : Le lundi matin

7 0 0
                                    

Le début de mon week-end qui s'en suivit à ce vendredi fut plutôt bref : je restais le samedi car ma mère travaillait pendant toute la journée. Le dimanche fut un peu pareil, mais ma mère était à la maison : nous dûmes remplir des papiers manquants et envoyer des tonnes de mails pour l'événement du lundi. Je devais aller à un nouveau collège le lundi. Avant ce lundi, j'allais à un collège non loin de chez nous, de sorte que je puisse y aller à pied ou parfois que je puisse rentrer rapidement en bus, mais il devait être rénové car il devient de plus en plus vieux. Un jour, des personnes travaillant pour l'État sont venus pour inspecter le collège et ont décrété que les bâtiments devaient absolument être réparé.

Au lieu de fermer le collège et de faire travailler à distance les professeurs et les élèves, notre principal a décidé que nous irons travailler dans l'internat que tient son frère. Mais ce nouveau collège se trouvait loin et ma mère ne pouvait pas faire une heure et demie de trajet chaque matin et chaque soir pour m'y amener et aller me chercher. Je dus faire partie des personnes dans mon cas, sans famille pour m'accueillir non loin de cet établissement.

Je devais donc partir le lendemain matin pour cet internat et je devais préparer de nombreuses valises. Moi et mon ami devions prendre ce fameux matin un car - ce dernier était une sorte de ramassage scolaire - qui me déposerait devant mon ancien collège pour que je prenne un autre car. Ce deuxième car devrait m'amener directement devant l'internat. Ce deuxième car rassemble les élèves qui n'ont pas pu être logé par des personnes qui leur sont proches ou éloignées dans leur famille.

Nous devions juste changer de bâtiment, mais nos professeurs de 4ème ne changeaient pas - j'étais avec mon meilleur ami en 4ème. Il ne nous restait plus que quelque papier administratif à remplir par moi et ma mère et à envoyer par mail des réponses. Comme ma mère était quelquefois surmenées par son boulot, elle eut vite oublié de faire certaines choses comme ces papiers ou mails. Étonnement, elle prit la journée, pendant ce temps-là, je bouclais mes valises les unes après les autres devant le regard curieux de Purple qui trônait sur mon bureau. Ce dernier était couvert de cahiers et de manuels divers.

Ma chambre était telle que dès que l'on passait la porte, on tombait directement sur mon lit, à droite se trouvait une commode avec à sa droite un miroir entouré de motifs arabesques - il appartenait à ma grand-mère -. À gauche se trouvait mon bureau avec à sa gauche une armoire qui frôlait le plafond. Au-dessus de mon bureau se trouvait une fenêtre, cette dernière donnait une vue sur le flanc voisin de la maison de mon meilleur ami. Je voyais ainsi la fenêtre de sa chambre qui était de l'autre côté, on aurait dit que les deux maisons étaient symétriques - ma mère l'aurait demandé exprès ? Je ne sais toujours pas si cela était fait intentionnellement.

Je pouvais donc tous les matins savoir si mon ami était encore en train de roupiller dans son lit - ce dernier était drôlement plus large d'ailleurs. À chaque fois que je jetais un œil par la fenêtre et que je voyais sa chambre, je tombais toujours sur la vue de sa chambre en désordre, mon ami ne savait et ne sait pas ranger sa chambre - je suis parfois un maniaque sur ce point -, mais je ne sais comment, il arrive à s'y retrouver au milieu de ce déluge d'objets en tout genre !

Au milieu de ma chambre se trouvait un tapis aux poils longs d'un rouge-orangé vif. Quand j'eus fini ma première valise - qui contenait des occupations comme des livres et mes produits d'hygiènes -, je la posai alors à côté de la porte. Cette dernière était d'un rouge tomate légèrement foncée. Dès que je la plaçai à cette endroit, Purple sauta de mon bureau avec une agilité incroyable pour sa taille et il se mit à tourner autour de la valise en la reniflant sous tous les angles.

Puis quand j'en eus fini de boucler la deuxième valises - celle-là contenait mes affaires scolaires et une partie de mes habits et était d'un noir brillant -, Purple fit de même qu'avec la première valise.Je le regardai alors quelque instant puis je me remis au boulot, le jeune chaton se mit sur ma commode et fixai encore mes allers-retours incessants. Je finis alors de fermer la troisième et dernière valise - il y avait en son intérieur des habits et encore des livres, elle était d'une couleur blanc pâle.

Dans la peau d'une légende, Tome 1 : AlbinosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant