Chapitre 9 : La finale

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Nous passions ainsi en finale grâce à mon exploit. Daniel semblait être aux anges – il souriait beaucoup – : il n’avait jamais accompagné d’équipe jusqu’à une finale dans les précédents Jeux Pindrique quand nous étions à notre ancien collège. Je n’en revenais pas que nous avions réussi à aller aussi loin dans les Jeux alors que presque à chaque épreuve, la victoire paraissait inaccessible. Ce fut pareil pour chacune de ces défaites proches : à chaque fois, l’un des membres de notre équipe réalisait à la dernière seconde un exploit qui retournait complétement la situation, nous permettant ainsi d’accéder à la victoire.
Daniel envoya le message disant que nous avions à la direction des épreuves, pendant que tout le monde partait se changer dans les vestiaires en se disant que tout allait bien pour moi et que notre équipe avait gagné d’une façon impressionnante. J’étais autant rassuré que les autres par rapport à mon état physique après que j’eus coulé au fond de la piscine comme une pierre, et que l’on m’ait cru mort – je n’en revenais toujours pas de ce qui venait de m’arriver –.
Après s’être changés, toutes les personnes dans le vestiaire des garçons sortirent du petit local, pour se retrouver à attendre les filles en discutant encore de ce qui s’était passer – sûrement leurs cheveux mettaient du temps à sécher, malgré l’éventuel aide d’un séchoir –. Les filles ne tardèrent pas à nous rejoindre, bientôt suivies par nos tuteurs qui avaient dû remettre en place toutes les affaires que nous avions pu utiliser pour l’épreuve.
Daniel avait reçu son message, et nos trois équipes, la tête encore humide, voulurent savoir ce qu’il disait, ne faisant plus la différence entre les perdants et les vainqueurs. Après plusieurs demandes collectifs, l’oncle de Lara céda assez rapidement et nous dit enfin sur quoi portait le message :
Encore bravo à vous l’équipe Enosi, même si je pense bien que vos adversaires étaient redoutables. Vous passez donc en finale. La direction des Jeux vient de m’informer du lieu et du sport de la finale : nous devrons aller dans la forêt pour faire un jeu de piste avec des indices. Je lui posais alors une question :
Est-ce que nous savons contre qui nous allons jouer ? L’oncle de Daniel me répondit alors :
Le message indique cette information, mais c’est confidentiel. Je peux juste dire que vous aurez du plaisir à battre cette équipe. Maintenant, nous devons y aller. Alors, Daniel se tourna vers l’équipe de Rachel et celle de Kaël pour continuait ses paroles :
Je félicite aussi ces deux équipes qui tinrent tête jusqu’au bout les vainqueurs de cette épreuve, bravo !
Alors, après que l’on eut serré la main de chacune des personnes des deux équipes que nous venions d’affronter, nous sortions du gymnase, encore plus prêts et déterminés à gagner que l’instant précédent. L’oncle de Lara nous fit prendre le chemin qui menait au lieu de la deuxième, mais quand nous fûmes au terrain là où se déroula l’épreuve, nous continuions tout droit car le chemin continuait en face. Nous nous enfoncions alors encore plus dans la forêt, allant là où le bruit des rares voitures qui puissent passer proche de notre collège, ne puisse plus être entendu. Le chemin continua toujours, nous enfonçant encore et encore plus entre les arbres, nous donnant aussi en même temps l’impression d’être de plus en plus perdu dans cette immense forêt – elle était plutôt très grande –.
Soudain, je crus voir l’arrivée, une sorte de grande clairière dégagée où était parsemé des arbres pour donner un plafond végétal de forêt. Je pus quand nous entrions dans cette clairière, voir qu’une sorte de petit lac emplie de nénuphar se trouvait en son centre – c’était plus une marre qu’un lac selon moi –. Un grand chêne trempait ses racines dans cette marre et des roseaux ainsi que d’autres végétaux le bordaient sur tout le tour. Au pied du chêne se trouvait deux sortes de petit coffre, un vert et un bleu.
C’est alors que je vis qui serait nos adversaires, et Daniel avait entièrement raison dans ses paroles : la personne qui attendait les bras croisés sous le chêne n’était autre que Tom, qui était comme toujours accompagné de ses deux amis. Cette fois-ci, il était avec une fille qui était le quatrième membre de leur équipe quand il fallait être en équipe.
Cette fille de quatrième se nommait Adèle ((NOM DE FAMILLE)) et pouvait être assimilée à une peste doublé d’une sorcière. Elle avait des cheveux détachés dont le noir était encore plus fort que le noir des cheveux de Gwen, des yeux marrons foncé à la teinte rougeâtre ainsi qu’un nez et des oreilles fins. Cette adolescente était habillée d’un tee-shirt noir qui s’arrêtait juste au niveau en dessous de sa poitrine, un short en jean marine plutôt court, un collant quadrillé en diagonales ainsi que qu’une paire de bottines en cuir noir. Elle portait aussi une sorte de veste en cuir noir aux reflets rouge cramoisi, veste qui s’arrêtait un peu avant le niveau du nombril.
L’équipe de Tom n’avait étrangement pas ou plus de tuteur pour les accompagner. Mais cela n’y faisait rien, nous arrivâmes quand même devant eux pour faire cette épreuve de finale. Toute l’équipe adverse adressa à peine un « Bonjour » à Daniel, ce dernier qui nous dit :
Pour cette épreuve de finale, vous vous affronterez dans un jeu de piste à travers cette clairière comme vous pourriez le savoir. Vous devrez chercher des indices qui vous donneront une énigme indiquant l’emplacement où serait un autre indice. Vous devrez faire cela jusqu’à trouver l’indice final qui vous mènera droit vers l’endroit où se trouverait un petit coffret, ce dernier qui contiendra une sorte de billet certifient que vous auriez gagné. Vous avez bien compris ? Si c’est le cas, choisissez entre le coffre bleu ou le coffret vert celui qui vous donnera le premier indice.
Tom alla directement choisir le petit coffre vert, ne nous laissant soudain plus le choix. Leur coffret se trouvait à notre gauche, au bord de la marre, alors que le nôtre était plus à droite par logique. Daniel alla rejoindre le tuteur de l’équipe de Tom que nous n’avions pas remarqué, ce dernier qui était assis sur un transat de jardin trente mètres plus loin sous un autre chêne un peu plus petit. Ce fut là que Daniel le rejoignit pour s’asseoir sur un deuxième transat. Pendant que l’équipe de Tom eurent fini de lire leur indice et partirent en courant, tous quatre étions quant à nous en train d’ouvrir notre coffret et de lire notre indice après avoir enlevé l’élastique bleu qui le fermait. Ce bout de papier blanc disait en lettres capitales :

Le deuxième indice est attaché sur un rond vert transpercé par l’arbre en tige, au bord de la marre.

Comme je l’aurais pensé, l’indice n’était pas très compréhensible, mais j’avais déjà ma petite idée sur ce que pouvait être l’arbre en tige qui se trouvait au bord de la marre, c’était un roseau. Après de multiples réflexions, je me dis alors que le rond vert pourrait être un nénuphar, transpercé volontairement par un roseau. J’avais selon moi la réponse à notre question. Mais Gwen qui avait dû se dire les mêmes choses et était tombée sur la même conclusion que moi, s’écria alors en asseyant de ne pas crier trop fort :
Je sais ! L’indice est accroché sur un nénuphar qu’on a transpercé par un roseau de façon volontaire ! Allons vite voir tout autour de la mare si l’on ne trouve pas quelque chose que ça !
Alors Zack ainsi que Gwen partir vers la droite pendant que Lara et moi-même partions vers la gauche. La recherche ne fut pas longue, car quelque instant à peine après que nous eûmes commencé, Zack nous appela tous les deux car il avait trouvé ce fameux nénuphar empalé par un roseau. En effet, quand Gwen et moi arrivâmes vers nos amis qui se trouvaient juste derrière le chêne, nous pûmes remarquer que le nénuphar était bel et bien sur un roseau. L’emplacement de cet indice avait sûrement était réfléchi car selon moi, nous n’irions pas vérifier d’abord juste derrière le chêne, nous serions plutôt allés voir là où se trouvait un lot de roseau.
Lara détacha le petit rouleau de papier du nénuphar, puis retira l’élastique bleu qui le fermait pour ensuite l’ouvrir, révélant l’indice. Sur cette bande blanche, était inscrit encore en lettres capitales ces mots :

Le troisième indice est glissé dans un creux du tronc du deuxième plus grand arbre aux feuilles ayant des bords ondulés

Cette fois-ci, pas moyen de se rappeler une chose qui pourrait nous aider dans la recherche de cette arbre. Je m’éloignai alors accompagner d’un air d’agacement, marchant d’une façon de vagabondage aux milieux de l’herbe et des restes de feuilles mortes tombaient du chêne depuis longtemps. Je donnai des coups çà et là dans ces feuilles mortes qui sortaient du lot parmi les herbes encore vivantes. C’est alors que Zack me fit sursauter en s’écriant après que j’eus écrasé l’un des feuilles mortes :
Mike ! C’est ça ! Les feuilles ! Ce sont des feuilles de chêne ! N’avez-vous pas vu que l’oncle de Lara est allé s’allonger sous un chêne un peu plus petit que celui à côté de nous ? L’indice est sûrement dans un creux assez visible dans le tronc, allons-y !
Nous partions alors en courant vers cet arbre, là où se reposait les yeux fermés Daniel sur son transat, à la gauche de son collègue qui semblait dormir lui aussi, ce dernier qui avait à sa droite le deuxième chêne que nous recherchions. En plein milieu du tronc, vers notre hauteur, se trouvait un gros creux, où effectivement, se situait le troisième indice.
Ce fut Zack qui déplia l’indice, en enlevant comme habituellement l’élastique bleu qui le fermait, libérant l’indice pour qu’on puisse le lire. Ce dernier disait ces mots, toujours écrit en de grande lettres capitales :

Le quatrième indice est au pied de l’arbre aux milles nuances de rouge

Je me dis alors que cet indice-là était aussi tarabiscoté que le premier, car la plupart des arbres avaient leur feuille qui avait déjà repris leur vert, mais seul quatre d’entre eux qui se situaient dans cette clairière avaient des feuilles rouges en ce mois de Janvier. Alors que mes coéquipiers essayaient de trouver la réponse, je m’écriai à mon tour :
C’est bon ! Je pense avoir une piste ! Il y a quatre arbres dans cette clairière qui ont leur feuille qui sont rouges ! Allons inspecter chacun l’un de ces arbres !
Personne n’émit d’objection et nous partions ainsi chacun dans une direction différente. Avant que je n’arrivais à cet arbre, je trébuchai sur l’une des racines de l’arbre que je cherchais. Je m’écroulai sur le sol mêlant herbe et terre, ce qui rendit ma chute sans grand dommage, me laissant sans blessure. Mais ce que je vis ensuite me laissa sans voix : je pouvais voir Zack depuis le pied de l’arbre, et au moment où je me retournai, mon ami trouva alors l’indice, mais le pire fut Tom qui s’approcha tout doucement derrière lui.
Tom, aidé par son alliée principale, Adèle, assomma Zack à l’aide d’un coup bien placé à l’arrière de la tête. Puis Adèle prit l’indice tombé au sol pour après avoir enlevé l’élastique – qu’elle jeta par de dessus son épaule droite –, le déchirer en petits morceaux qu’elle éparpillait dans l’herbe de façon homogène.
Le même étourdissement qui m’avait pris lors de la récréation de ce matin me vint de nouveau, plus puissant. De mon crâne partit aussi une douleur lancinante, puis plus rien. Mes muscles me firent mal. Je me mis à avoir mal de la tête au pied, puis comme pour le mal de crâne, plus rien d’un instant à l’autre. Alors je m’évanouissais comme ce matin avec une seule pensée inconsciente : le dragon sera au rendez-vous cette fois-ci encore.

Dans la peau d'une légende, Tome 1 : AlbinosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant