Alors je me réveillai enfin, un mal de crâne et une impression de chaleur intense, comme si je m’étais couché sous une dizaine d’édredon et une quinzaine de couettes. J’ouvrai petit à petit mes yeux, encore dans les vapes. J’avais l’impression d’être encore là où je m’étais évanoui, sur un lit d’herbe traversé de quelques racines. Mais je ne m’étais pas rendu compte que je n’étais pas allongé sur de l’herbe, de l’herbe verte, car j’étais allongé sur de l’herbe brûlée.
C’est alors que je me réveillai enfin, ouvrant les yeux sur un spectacle des plus inexplicables, mais aussi des plus banales. Je me trouvai encore sous l’arbre aux feuilles rouges, mais un problème demeuré : ses feuilles étaient de milles rouges, se balançant en feuille enflammée. La forêt brûlait.
C’est ce que j’appris quand je me redressai contre le tronc noirci çà et là, découvrant cette même clairière où nous faisions l’épreuve finale, en prise aux flammes. Les arbres aux alentours flambaient, les herbes se noircissaient. L’air devenait âcre, ce qui commençait déjà à me donner le tournis.
Soudain, toujours allongé, je vis arriver mes amis vers moi, un air paniqué sur le visage ainsi qu’un bout de mouchoir ou le bout de leur manche pour essayer au mieux de respirer correctement. Lara et Zack s’approchèrent alors en courant vers moi et m’aidèrent à me lever pendant que Gwen regardait dans tous les sens les flammes ardentes. Quand je fus debout, je réussis à marcher malgré la douleur qui continuait au crâne, ainsi qu’étonnement une douleur au tibia droit. Je titubai alors dangereusement, mais avant que ne chancelle, Zack me rattrapa et mit mon bras droit sur son épaule
gauche.
Nous avancions alors ainsi à travers les arbres en flammes. Ce fut pendant notre avancé dans cette clairière, que nous pûmes entendre une sirène ainsi qu’un bruit de voiture. Soudain, une voiture de pompiers pour feu de forêt débarqua brusquement en défonçant quelques arbres, pour arriver devant nous dans un dérapage, sur le côté droite de la voiture. Soudain la porte arrière s’ouvrit sur un pompier qui nous cria pour que l’on monte, ce qu’on fit assez rapidement pour être mis hors de
danger.
La voiture redémarra au quart de tour et nous partions à toute allure dans cette voiture des plus étrange : à l’avant se trouvait une place pour passager et une place conducteur, mais à l’arrière se situait une banquette arrière classique plus une autre banquette identique qui était en face de la première. Nous étions ainsi tous les quatre à l’arrière sur la banquette classique, alors que le pompier qui nous avait crié de monter était en face de Gwen, cette dernière qui était en bout de banquette vers le côté gauche du véhicule.
Le pompier en face de nous avait des cheveux bruns coupés assez court, des yeux bleus terne ainsi qu’un uniforme de pompier. À l’avant du véhicule se trouvait un autre pompier qui conduisait. Ce dernier avait des cheveux bruns-blonds et ce qui me semblait être des yeux marrons comme je pus le voir dans le rétroviseur. Lui aussi portait bien évidemment son uniforme classique de pompier en service.
La voiture fonçait à travers la forêt, détruisant les arbres en feu qui nous bloquaient le passage, ces
arbres qui n’étaient pour la majorité plus que des carcasses de cendre. Nous avancions en compagnie de ces pompiers en se sentant à l’abri à l’intérieur de cette voiture, mais une question restait bien évidemment en suspens dans mon esprit : pourquoi la forêt est-elle en feu alors que tout aller bien juste avant ?
Je posai ainsi cette question à Zack, ce dernier qui me renvoya vers Lara pour qu’elle me réponde. Alors mon amie commença son récit par ces mots :
- Mike, le dragon, il est revenu. Et cette fois-ci ce fut encore étrange. Zack venait de se faire assommer par Adèle ainsi que par Tom lorsque je pus voir que Zack avait trouvé l’indice suivant. C’est à ce moment-là que cela arriva. D’un coup, c’est là que j’ai vu arriver une chose, c’était le dragon qui s’avançait vers Tom et Adèle la gueule ouverte après qu’il soit apparu comme ce matin. Il cracha des flammes autour des agresseurs de Zack après avoir ramassé notre ami dans sa patte avant et de l’amener devant moi.
Zack coupa alors Lara pour continuer le récit en se tournant maintenant vers moi :
- C’est à peine qu’il me déposait au sol que je repris connaissance alors que je t’assure, Tom avait frappé fort. Je n’ai même plus mal alors que je me suis fait assommer ! Je ne vais pas te cacher que le feu se répandit assez vite, vraiment vite d’ailleurs. Ce fut là que je vis Gwen arriver et nous sommes venus te chercher. Tu connais maintenant ce nouvel incident.
C’est alors que la voiture atteignit une route par laquelle le car qui nous mena à notre nouveau collège passa presque une quinzaine de minute avant son lieu d’arrivée. Cela voulait dire que sans
que je ne m’en sois rendu compte, la forêt s’était mise à brûler très vite et que la voiture avait roulé pendant un bon moment – même si en terme de distance, ces quinze minutes vers le collège furent moins longues que celle de ce matin –. Nous nous étions donc bien éloignés du collège dans la forêt en feu.
Alors que nous roulions maintenant sur cette route vers le collège, dans un tournant, un arbre en feu s’écroula sur la chaussée pile au moment où le véhicule tourna. La voiture percuta de plein fouet l’arbre, ce dernier qui était plus résistant que ceux que nous avions rencontrés dans la forêt. L’avant du véhicule se ratatina sur lui-même pour que nous subissions le moins de dégâts possibles lors de ce genre d’événement, le châssis de la voiture étant fait pour que les secousses d’un accident soient au mieux atténuées.
Le capot fumait encore malgré qu’il soit en grande partie écrabouillé contre le bois de ce chêne massif qui venait de barrer notre route. Le pompier qui était avec nous tenta d’ouvrir à coups de pied la porte arrière gauche, cette dernière qui semblait être assez récalcitrante, comme si elle était
bloquée par le choc. Alors la porte céda et nous pouvions ainsi sortir de ce véhicule, une impression d’avoir le dos en compote après ce passage secouant à travers la forêt et ce choc avec l’arbre qui barrait maintenant notre route.
Les deux pompiers discutaient alors pour savoir ce que nous allions faire, étant donné que la voiture était fichue et que le feu prenait encore plus d’ampleur que la seconde précédente, de plus que le temps pressait à cause de ce risque de mourir des flammes. Je pus savoir que le pompier qui était à l’arrière avec nous se nommait Steve et le conducteur avait pour prénom James. Pendant qu’ils débattaient sur la solution pour se sortir de là, la voiture explosa alors sans blesser personne à cause de flammes qui s’étaient introduites dans le moteur, ne nous donnant plus aucune chance de se servir de pièces de cette voiture.
Le point culminant de cette discussion entre ces deux inconnus ne tarda pas à arriver et tous deux s’exclamaient chacun leur tour en commençant par James :
- Steve ! Ne te rappelles-tu pas cette triste affaire ? Ce feu de forêt aux flammes bizarre identiques à celle de notre feu, ce jour où Todd laissa sa vie pour sauver ces trois gamins d’un de ces terribles feux, tu t’en souviens ? C’était mon frère qui laissa sa vie dans ces flammes ! C’était son métier comme nous, mais personne ne nous a formé pour lutter contre des feux similaires, aussi puissants, aussi destructeurs. De plus que nous deux ne fassions pas partie de l’équipe qui se charge habituellement de ce secteur, nous ne savons même pas
où aller ! Ne me dis pas que je suis pessimiste, je vois juste la situation actuelle sous le regard de la réalité, et celle-ci n’est pas très joyeuse. Que proposes-tu de faire ? Nous n’avons pour seule solution que de passer par le côté d’où est tombé ce foutu arbre !
Le dénommé Steve regarda son coéquipier d’un air mélangeant compréhension et courage, malgré que l’on puisse dénicher un soupçon de peur dans son expression. Alors il fit un geste de la main pour signifier au conducteur de la voiture qu’il abandonnait et le laissait décider de la direction à
prendre :
- James, je ne vais pas tergiverser avec toi plus longtemps, car je suis d’accord avec toi. Mais contrairement à Todd, nous n’avons pas le choix de secourir ces adolescents, le feu double d’intensité à chaque instant, la radio est morte dans l’accident, malgré que l’on puisse essayer d’envoyer un message à un hélicoptère, et le temps presse. Je vais tenter de faire fonctionner la radio, le réseau pour le téléphone ne semblant pas fonctionner correctement dans cette zone, pendant ce temps, je sais pas, explique les gestes de premiers secours même s’ils les connaissent déjà !
Sans laisser à son coéquipier l’opportunité de répondre, Steve conclut la discussion en s’introduisant alors à l’avant du véhicule d’une façon prudente. Le dénommé James commença à nous expliquer les règles premières des gestes de premiers secours pendant que Steve bidouillait les câbles de la radio, essayant tant bien que mal de faire fonctionner correctement l’appareil. Ce fut quand nous entendîmes tous des grésillements provenant de l’avant de la voiture avec un cri de joie, que nous pûmes savoir que nous avions une chance de survivre. Nous nous ruions alors en compagnie de James vers Steve et la radio pour pouvoir entendre l’échange qui décidera de la direction à prendre pour s’en sortir. Le jeune pompier fit tourner un bouton plusieurs fois avant de pouvoir entrer en contact avec un autre pompier qu’il semblait connaitre :
- Bonjour Jack, ici Steve, James et moi-même ainsi que quatre adolescents sommes en plein milieu du feu qui a été déclaré aux alentours de l’internat de ce bon vieux Cyril et son frère. Nous avons besoin d’aide pour nous sortir de là, de plus, le feu est comme celui où est mort Todd, un feu dangereux et puissant. Je pense que tu pourrais avoir accès à la location de la voiture avec laquelle je te parle par sa radio.
Jack lui répondit alors à l’autre bout de la communication, un air un peu affolé :
- Bonjour Steve, j’entends tes propos et d’après ce que tu me dis sur le type de feu, seul une aide aérienne pourrait vous secourir. Je vous envoie tout de suite un hélicoptère, j’ai de plus pu retrouver vos coordonnées, les secours ne sauront tarder. Le seul souci est que vous devrez rejoindre une clairière au bord d’un précipice, une trentaine de mètres de dénivelé au-dessus de vous pour vous faire récupérer. Je ne vais pas te cacher que vous n’avez pas vraiment le choix et qu’il faudra monter à travers la forêt en feu pour rejoindre la zone de secours
- Compris Jack, nous partons au plus vite vers la clairière dont tu nous parles. Aurais-tu d’autre chose à me renseigner à propos de ce sauvetage ?
- Je n’ai qu’une chose à vous dire, surtout, prenez la radio portable avant de partir au point de récupération, je viens d’implanter un repère à distance dans le système d’orientation de la radio pour que vous puissiez aller vers la clairière. Terminé.
- Terminé.
Alors l’échange se termina en même temps qu’un grincement mauvais se fit entendre, comme le sifflement d’une cocotte-minute. Une fumée noire sortit alors du capot, nous alertant pour nous faire alors subitement tous reculer hors du véhicule juste à temps avant que la voiture n’explose violemment. Une fumée épaisse s’échappait abondamment de la carcasse du véhicule, cette dernière qui était maintenant en proie à des flammes tenaces.
Dans notre mouvement de recul brutal, certaines personnes de notre groupe tombèrent en arrière comme Zack ou bien Steve, ce dernier qui se rattrapa tant bien que mal pour ne pas se retrouver comme notre ami, les quatre fers en l’air. Je tendis une main vers Zack pendant que les deux adultes évaluaient les dégâts sur la voiture, ainsi que l’état des possibles objets qui pourraient être récupérés, même si aucun objet n’avait survécu à l’incident et aux flammes qui envahissaient désormais tout l’habitacle.
Mais une décision fut vite adoptée après que les flammes du feu déjà existant autour de nous n’aient rejoint celle de la carcasse du véhicule en léchant le tronc de l’arbre : partir au plus vite vers le point de récupération. Du côté d’où était tombé le végétal qui avait causé notre accident, se trouvait une pente qui montait en étant couverte d’arbre formant l’orée du bois.
Le feu tripla alors d’intensité, ce qui précipita soudain notre départ, nous faisant partir au plus vite pour ne pas finir carboniser. Nous n’eûmes pas tant de mal à monter sur le flanc de cette sorte de falaise – il y avait une pente pour accéder au flan, d’abord très raide, frôlant l’angle droit –. Ce semblant de falaise à la crête rocheuse était couverte d’arbres, ces arbres qui étaient désormais léchés sur chaque centimètre carré de leur claire écorce devenue sombre par de fougueuses et impétueuses flammèches écarlates, devenant de plus en plus des poteaux de bois noirs, meurtris et blessés.
Quand nous passâmes la lisière des bois, nous entrâmes dans un monde qui semblait sans lumière, un néant grésillant dont la chaleur très vite insupportable faisait dégouliner des perles de sueurs sur nos corps épuisés par le poids de la touffeur sur nos corps, un monde où la seule lumière provenait des arbres noircis et troués de point rougeâtre. Les deux adultes présents voulurent faire demi-tour, mais comme si le destin ou une quelconque entité en avait décidé autrement, le feu atteint les feuilles mortes se situant à l’orée en créant un mur enflammé.
Je sentais très clairement de ces futiles gouttes roulaient le long de mes bras pour aller s’écraser sur les feuilles incandescentes pour émettre un sifflement grésillant. Les sueurs s’enchaînaient sans répit à cascader dans mon dos, me donnant l’impression d’être en pleine ébullition dans une sorte de cocotte-minute à taille réelle, seul différence, je marchais dans la situation actuelle. Chacun de mes pas me coûtaient un lourd effort, malgré la détermination que j’avais de me sortir vivant de ce brasier à l’ardeur tant étouffante qu’écrasante.
Je crus sentir un début de migraine venir s’insinuer à l’arrière de mon crâne en donnant des coups de marteaux. Le sang pulsait de plus en plus à mes tempes tandis qu’un étourdissement prenait possession de mon corps. Je n’en pouvais plus, et n’arquant plus à travers le sillage des flammes, ne prenant plus attention à mes amis, je me sentis alors basculer en arrière, partant de façon inévitable dans l’au-delà à travers le tapis de braises qui m’attendait.
Sans l’avoir senti arriver, Steve me rattrapa dans ma chute et coupa court au début d’évanouissement qui s’attaquait à moi en me versant de l’eau sur la figure, et bien que tiède, le liquide me rafraichit en même temps de me revigorer. Alors j’émergeais et revenais à la réalité, sortant de cette état à la chaleur envoutante. Le jeune pompier me remit sur pied, me prit un court instant l’épaule de la main d’une manière qui devait m’encourager à continuer à avancer sans abandonner, puis il me relâcha en marmonnant rapidement des mots semblant dire « Courage, il n’y en a pour plus très longtemps ».
Quand je me remis à marcher, non sans souffrir encore de la chaleur, je vis qu’il était arrivé la même chose à Gwendoline, cette dernière qui venait à peine de chuter. Je compris alors que Steve venait d’aller aider Gwen juste après m’avoir quitté, moi et la radio qui semblait avoir grillé. Je continuais à avancer, constatant que l’effet de la chaleur sur mon corps s’atténuait petit à petit au fur et à mesure que j’avançais. Une chose m’expliqua ce fait : un rayon de lumière, venant courageusement de la sortie de cette forêt en proie aux flammes, me vint.
Je ne sais pas ce qui me prit exactement à cet instant précis, mais comme si ce fut mon corps qui voulait me mettre hors de portée de la chaleur, mes jambes se mirent à courir vers cette sortie,
traversant ce travers cahoteux et brûlé. C’est alors que j’atteignis l’extérieur de la forêt, et bien que les quelques arbres alentours brûlaient encore, je pus prendre une grande inspiration, me débarrassant de cet air carboné qui emplissait mes poumons, pour le remplacer par un air plus sain
et toxique.
Petit à petit, mes amis et les deux pompiers sortirent de cette forêt enflammée qui pouvait être assimilée à un four géant. Nous ne nous arrêtâmes pas pour autant, continuant notre marche sur cette pente des plus raides afin de pouvoir enfin partir de ce braisier. Ce fut alors, au bout de plusieurs minutes à crapahuter pour rester sur cette pente, que nous pûmes enfin apercevoir la fameuse clairière, en cet instant symbole de survie et d’avenir.
Le chemin s’adoucissait progressivement vers une sorte de clairière à bord de falaise, d’où s’étaler une vue sur la forêt ainsi que sur le collège, ou encore une vue sur le sol qui se trouvait plus d’une centaine de mètres plus bas. La roche était abrupte, ne laissant aucune prise pour quiconque aurait le malheur de faire une chute depuis la falaise, qui à cause des saillies roches aux aspects de rasoir se trouvant sur son chemin ou des piquants attendant tout en bas, serait de toute évidence pour n’importe qui de normal, mortelle.
La clairière était battue par un vent doux mais glacé, qui n’arrivait malheureusement pas par sa faible force à arrêter les flammes qui se prenaient goût à grignoter le bout de forêt qui bordait la clairière ou à lécher l’herbe verte, cette dernière qui s’arrêtait deux ou trois mètres avant le rebord rocheux, laissant place à de la pierre. En plein milieu de cet espace, trônait un grand rocher parsemait de points blancs et noirs sur une pierre des plus normales et simples, comme si elles avaient été rajouté par un être vivant qui aurait trouvé ce semblant de menhir de trois mètres et demi au bord d’un ravin.
Nous avançâmes vers ce rocher en humant encore plus cet air beaucoup plus respirable que dans l’espace enflammé que nous venions de traverser afin de se retrouver à atterrir en ce lieu. C’est alors que j’entendis ce bruit qui traduisait autant le doux son de liberté que celui régulier d’un moteur en action, les palles de l’hélicoptère qui approchait tournaient à une allure folle, rapprochant notre moyen d’évasion de plus en plus près de nous. Les herbes frémissaient, balayées par les souffles que produisait l’hélicoptère.
L’engin atterrit alors à une dizaine de mètres du rocher central, nous laissant faire face à l’arrière du véhicule, lieu où se trouvait l’une des seules ouvertures de l’hélicoptère, mis à part les portes du pilote et du copilote. La sorte de porte s’abaissa pour place à deux personnes qui accoururent vers nous, l’une des deux ayant en main une trousse de premier secours. L’autre personne, un pompier, s’assurait de l’état du feu pendant que son collègue vérifiait si nous n’avions pas de blessures trop mportantes qu’il faudrait soigner au plus vite.
Quelques instants s’écoulèrent avant que le jeune pompier dénommé Clément, aux cheveux bruns coupés court, ne fasse signe au pilote que nous allions partir, lui signalant en même temps que tout aller bien physiquement pour nous – sans compter les quelques coupures présentes sur nos bras et jambes après le passage par la forêt –. Alors nous courions vers l’hélicoptère qui n’eut à attendre que quelques secondes avant que nous arrivâmes.
Nous fûmes à peine montés et assis sur les deux banquettes de quatre places chacune se trouvant de chaque côté de l’appareil de façon parallèle, que la porte fut fermée par le pilote avant que l’on ne parte déjà vers le ciel en abandonnant ces lieux enflammés. Le pilote ainsi que son coéquipier saluèrent alors James et Steve d’un signe de main, avant que l’on nous donne à tous un casque afin de communiquer avec les autres personnes présentes dans cette engin volant. Clément et son acolyte se remirent à leur place quand ils arrivèrent, soit au bout de chaque rangées,
Clément étant à gauche de l’hélicoptère. James et Steve se placèrent à leur côté, suivis par Gwen et moi-même, laissant avec Lara et Zack en bout de rangées. Je pus remarquer qu’entre les quatre pompiers, au sol, se trouvait une sorte de trappe avec en son dessus un symbole représentant une personne dit « bâton » avec un parachute, signifiant sûrement la présente de parachutes sous ce
panneau en plastique.
L’hélicoptère prenait de plus en plus d’altitude tout en survolant les restes de la voiture que nous avions empruntée. Le ciel bleu teinté des panaches noirs encres que produisaient ces terribles feux, s’étendait au loin sur les montagnes qui s’affichaient majestueusement dans l’horizon. Un cadran se trouvant sur le tableau de bord indiquait une altitude avoisinant les alentours des cinq-cents mètres.
La vue était ainsi splendide depuis ce poste, mais ce fut au meilleur moment que le pire arriva sans
prévenir.
Au contrebas, devait se trouver quelque chose s’assimilant aux restes d’une voiture qui brûlait étrangement aux côtés d’un camion-citerne plein, et manque de bol, un arbre enflammé s’écroula sur ce camion. L’essence – ou bien le gaz – que contenait ce véhicule explosa alors avec violences en arrachant dans le souffle de la détonation un morceau de la voiture carbonisée, sa porte droite.
Par je ne sais quel miracle, ou plutôt malheur, la portière valdingua dans les airs tel une arme mortelle, pour venir frapper l’engin dans lequel nous nous trouvions, provoquant alors une série d’événement tragiques.
L’hélicoptère fut alors coupé net en deux par le morceau de ferraille au niveau des deux rangées de sièges, à l’interstice entre les sièges de James et moi-même ainsi que ceux de Steve et Gwen. Une horreur arriva alors soudain : Gwendoline fut aspiré par le souffle de vent et... un giclement m’aspergea... du sang de notre nouvelle amie... elle fut réduite en charpie par les rotors de l’appareil, faisait exploser le petit moteur. Le sang mouchetait mon visage horrifié à la vue des membres et organes de Gwen qui semblaient flotter de façon irréelle dans les airs, horrifié par la tête qui atterrit à mes pieds en me jetant son dernier regard épouvanté avant de partir.
Les deux partis de l’appareil se séparèrent, partant chacune dans une direction opposée. Le moteur qui explosa provoqua la destruction du plafond de la partie avant de l’engin, ainsi que la mort du pilote ainsi que du copilote en leur ouvrant la cervelle. Nous chutions alors de cette façon, entourés de sang, pris d’une panique soudaine et rationnelle, pensant à notre avenir qui partait en fumée, tel les cendres des flammes qu virevoltaient dans le ciel. Les quatre pompiers criaient nos noms en enfilant des parachutes, mais nous étions trop éloignés. L’image de cette forêt enflammée nous attendant venait de plus en plus rapidement vers nous, malgré que ce soit l’inverse, et que nous ne puissions rien y faire depuis cette moitié d’hélicoptère.
C’est à ce moment-là que cela se passa, à ce moment-là qu’alors que nous nous croyions tous mort que je crus voir le visage de Gwendoline se penchait tel un mirage vers mon oreille droite et de me glissait ces quelques mots avant de disparaître dans les cieux : « Il est maintenant temps de se relever, Empereur ».
C’est alors qu’une brume s’installa devant mes yeux, c’est alors que je commençai à m’évanouir pour une raison qui m’était inconnue.
Je crus entendre des cris, des plaintes, des pleurs.
Puis plus rien, laissant place au noir.
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Dans la peau d'une légende, Tome 1 : Albinos
ParanormalLe jour où Mike traversa ce tunnel, il ne savait pas qu'il rencontrait la chose qui le ferait changer de monde, dans l'univers des Animaformes. Il ne savait non plus qu'il devrait partir grâce à l'Oversteal, véhicule aérien suréquipé, à travers le R...