C'était un soir comme un autre, à une différence près, je rentrais du collège cette fois-ci seul. Le destin ou je ne sais quoi avait décidé que les conditions soient ainsi : mon meilleur ami d'enfance - et voisin qui plus est - était déjà rentré ce jour vers deux heures de l'après-midi car notre classe était partagée en deux et nous avions des cours en demi-groupes. L'une des conditions fut que la météo était plus froide que d'habitude, ce qui faisait que personne n'était dehors par une telle température - elle devait être de -5 degrés. L'une des conditions était aussi que le professeur principal de notre classe nous avez gardé certain pour nous parler d'une chose très importante. J'étais donc seul en plein milieu de la rue, sans compagnon ni personne pour risquer son nez dehors, pas même une seule petite voiture.
Nous étions le vendredi, il était vers 18H, il faisait noir, la nuit était déjà tombée. On était en début janvier, il faisait extrêmement froid en ce début d'hiver, surtout dans la région où j'habitais. Le thermomètre était descendu si bas, qu'il avait atteint le stade inédit qu'il neigeait ces deux derniers jours. Dans les jardins ou sur les pavillons des maisons, il se trouvait des petits monticules où l'on voyait des traces d'enfants ayant joués dedans tout l'après-midi et pendant le reste de la journée. Je choisis de prendre un raccourci pour rentrer plus vite chez moi car le froid commençait à me tenaillier. Le raccourci était un tunnel qui passait sous la gare d'un ancien chemin de fer où des trains passaient énormément vers le XVIIIe siècles, car vers le milieu du tunnel se trouvait un accès à une mine dont je ne savais toujours pas ce qui en était extrait il y a environ deux siècles. D'après des légendes urbaines, ils ont dû fermer cette mine car elle était hantée, depuis plus personne ne s'en approche, même les plus téméraires ou les chasseurs de fantômes. Mais je ne croyais point à toutes ces sornettes.
D'habitude, je ne prenais guère cet obscur passage car ma mère, qui croyait à ces histoires, m'y interdisait formellement l'accès. Mais si je ne prenais pas ce raccourci, je devais faire un tour infernal qui me faisait rentrer plus tard, mais j'y passais de temps à autre pour ne pas arriver trop tardivement - ma mère pouvait être des fois très inquiète si je ne rentrais pas à l'heure prévue. De plus cette fois ci, la température était insupportable. Cela me contraignait encore plus à le traverser pour arriver chez moi avant que ma mère ne commençait à paniquer.
L'entrée du sombre tunnel était à l'arrière d'une maison, je devais rentrer dans le jardin de cette demeure et longer la maison. Le petit portillon en sapin taillé était verrouillé par une serrure, mais je savais où se trouvait la clé pour l'ouvrir : le propriétaire de la maison, M. Charbonnier, nous connaissait moi et mon ami et nous autorisait à traverser son jardin pour atteindre l'entrée. Sa maison était avant l'un des deux postes protecteurs de l'entrée de la mine et l'un de ses ancêtres était le gardien. M. Charbonnier et sa femme laissait toujours la clé dans un petit compartiment en métal placé discrètement dans la haie qui entourait le jardin, je sortis ce dernier de sa cachette et j'en extrait la fameuse petite clé de métal. J'ouvris alors le portillon et rangea comme si de rien n'était la clé et le compartiment après avoir fermé le tout.
Je me mis à marcher à travers les massifs de fleurs fanées et la pelouse à la couleur délavée. Aucun signe de vie autour de moi, j'entendais cependant le bruit du crépitement du feu dans la cheminée qui se trouvait dans le salon des Charbonnier. Je voyais aussi la lueur chaleureuse de ces flammes par le dessous des volets en bois de chêne à la peinture jaune craquelée.
J'arrivai devant l'entrée obscure du tunnel, les ténèbres qui remplissaient ce passage me firent alors frissonner de peur et je me mis à hésiter légèrement devant ce vide noir, mais soudain j'entendis un miaulement rauque et frêle qui provenait d'un petit chaton. Ce dernier était roulé en boule dans un petit tas de neige à gauche de l'accès au chemin, on pouvait voir à l'œil nu qu'il grelottait fortement. J'eus alors pitié pour lui et je le pris dans mes bras.
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Dans la peau d'une légende, Tome 1 : Albinos
ParanormalLe jour où Mike traversa ce tunnel, il ne savait pas qu'il rencontrait la chose qui le ferait changer de monde, dans l'univers des Animaformes. Il ne savait non plus qu'il devrait partir grâce à l'Oversteal, véhicule aérien suréquipé, à travers le R...