Dans la peau d'une légende, Tome 1 : Albinos

Chapitre 4 : La bourse de cuir

Après que Zack m’eut raconté ce qui c'était passé, dans ma tête le souvenir du vendredi soir s'était mis à tourner en boucle dans mon cerveau, je ne comprenais aussi pas quel est le lien entre cette bourse, le dragon qui avait attaqué et le dragon du vendredi – est-ce le même ?. Mais au milieu de toutes mes questions et mes pensées, une pensée attira plus mon attention. C'était plutôt une idée qui venait de germer dans mon cerveau d'adolescent. Je ne l'avais pas remarqué, mais je regardais dans le vide depuis un moment déjà, Lara me demanda alors :

Mike ? Ça va ? Tu as un air fatigué. Je lui répondis alors presque aussitôt, en reprenant un air normal :

Tout va bien, je pense que je vais passer à notre chambre chercher un pull. Je trouve qu'il fait plutôt frisquet. Vous n'avez qu'à rester ici si vous voulez. Zack me répondit alors en rigolant presque :

D'accord, mais tu as froid ? Il fait plutôt chaud au contraire avec ce soleil. Vas-y si tu veux mais moi je bouge pas de là.

Je suis d'accord moi aussi, de toute façon tu pars juste chercher un pull. Rajouta à son tour Lara.

Alors je me levai, je pris la porte à double battants et j'allai vers l'entrée qui menait vers les escaliers, ces derniers qui montait à l'étage de notre chambre. Dès que je fus hors de portée de Zack et Lara, je me mis à courir en prenant le plus grand soin d'éviter les élèves qui se trouvaient sur mon passage. Quand je fus arrivé devant l'entrée que nous avait fait prendre M. Miles – qui était aussi une porte à double battants comme presque toute les autres –, je pris rapide l'escalier qui était vide car tout le monde était dehors. Je fus arrivé devant la porte de notre chambre, je tournai la poignée et rentrai.

Je fermai la porte, je pris alors mon sac à dos rouge écarlate qui se trouvait sous la table de bureau. J'ouvris la fermeture éclair et en sortit la bourse que Purple avait placé dedans. La bourse était faite d'un cuir marron au reflet rouge foncé et jaune or. Elle n'avait pas la texture du cuir mais plutôt une texture qui se rapprochait de celle du velours. La bourse était fermée par un cordon tressé de fil d'or rigide littéralement. Cette bourse tenait à peine dans la main.

Je m'assis sur mon lit, je pris l'un des deux bouts du cordon et je le tirai doucement pour l'ouvrir. À l'intérieur de la bourse se trouvait une sphère faite en quartz avec des motifs d'anneau fait d'or littéralement, ces derniers étaient parsemés ci et là sur la sphère qui tenait dans le creux de ma main. En son sommet, à la place d'un des cercles, se trouvait une sorte de disque qui ressemblait lui-même à un disque d'or de deux centimètre de diamètre.

Il me vint une hésitation sur mon choix d'appuyer sur le petit bouton jaune, mais ma décision fut vite prise : j'avais décidé d'appuyer. Alors je pressais doucement le petit disque, je ne m'attendais guère à ce qui allait se passer. La sphère se divisa verticalement en deux en faisant s'ouvrir le disque-bouton. Les deux demi-sphères s'écartèrent, toujours attaché à l'autre par un cylindre qui les reliait car chacune de ses extrémités touchaient le centre des deux parties. Pendant que cela se faisait, la partie blanche qui se trouvait au centre de chaque anneau d'or sortit de quelque centimètre en faisant des petits cylindres : on aurait dit que la sphère se transformait en porc-épique.

Au milieu du cylindre d'or qui reliait les deux parties de la sphère, se trouvait un petit cube d'un blanc immaculé. Sur l'une des faces de ce cube qui se trouvait juste en face de moi, il y avait un tout petit cercle qui ressemblait à un haut-parleur minuscule – encore un cercle ! Cette sphère devrait se nommait la sphère aux milliers de cercles d'or littéralement. De ce cercle qui servait sûrement d'un haut-parleur, en sortit une voix masculine puissante qui semblait résonné dans une salle immense, cette voix disait :

Toi à qui j'ai donné mon pouvoir, je t'informe que Caotis commence à revenir petit à petit, tu rencontreras quelqu'un qui te guidera vers ta place et tu devras chercher les lames.

Ces paroles me troublèrent : certains mots comme celui de Caotis se répétait avec ceux dit par le dragon une dizaine de minutes auparavant aujourd'hui. Je ne comprenais non plus de quoi parlait cette voix en disant « Ta place ». Tout comme les événements de ces derniers jours, ces plutôt courtes paroles étaient énigmatiques et étranges. Pendant que je réfléchissais sur le sens de ces paroles, la sphère et les cylindres blancs s'étaient refermés dans ma main. Je sentais un semblant de magie dans cette petite sphère aussi grande qu'une balle de ping-pong. Quand elle fut refermée, la bourse et la sphère s'élevèrent dans les airs et la petite boule se rangea d'elle même dans le petit sac pendant que le cordon se serrait tout seul.

J'étais ébahi par ce prodige digne de sorcellerie. Alors je fus ramené une première fois à la réalité car la bourse où se trouvait la sphère venait de tomber sur le sol qui était fait de parquet de chêne. Alors je ramassai le petit sac et je le plaçai là où Purple l'avait mis. Soudain, je sursautai violemment tellement j'étais concentré sur le placage de la bourse car il venait de retentir le bruit du chuintement de l'eau sur une plaque chauffante de cuisine : cela voulait dire que M. Rhétor convoquait l’entièreté du collège dans la cour.

Il devait y avoir un gros problème pensais-je en sortant de ma chambre.