Chapitre 4

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Pendant mon fastidieux retour en banlieue, j'écoute ma musique, confortablement assis sur mon siège. Tous les passagers n'ont pas cette chance, beaucoup se tiennent debout, se bousculant à chaque virage ou arrêt du véhicule. En repensant à cet après-midi pas comme les autres, je suis partagé entre la honte de m'être fait dessus comme un enfant et la sensation de douce chaleur enveloppante, justifiée par le confort de ne pas avoir eu à se rendre aux lointaines toilettes.

Arrivé chez moi, je ne traine pas pour regagner ma chambre. Je m'y enferme en prenant soin de verrouiller la serrure, et baisse mon pantalon pour constater l'œuvre de ma journée. D'abord intrigué par la texture de ma couche, j'essaye de la tâter pour mieux comprendre où avait bien pu être absorbée la mixture. Face au miroir de ma salle de bain, je suis pris d'un sentiment de gêne et de dégoût. Je ne devrais pas profiter de cette situation, ce n'est pas approprié. Je retire alors mon pull-up souillé que j'enfouis au fond de la corbeille. Une douche m'attend pour effacer toute odeur et sensation de cette transgression.

Le dîner se passe comme tous les soirs, en la seule compagnie de ses parents qui ne partagent pas beaucoup d'anecdotes sur leur journée. Je n'ai qu'une idée en tête, revoir Ismaël. Une fois ma chambre retrouvée, je ramasse mon sac à dos pour en sortir mon ordinateur. Seulement à l'intérieur, timidement calée entre deux manuels, se cache une seconde couche identique à la précédente. Je suis décontenancé, mais comprend vite qu'Ismaël a dû me la glisser discrètement. Mais pourquoi ? Pour que je la mette, sans aucun doute. Mais encore ? Après tout, je n'ai aucune raison valable de mettre une couche à nouveau, d'autant plus chez moi alors que ma chambre est adjacente à une salle de bain tout à fait fonctionnelle. Non, il n'est plus question d'y penser.

Entre deux épisodes de la nouvelle saison d'Elite, je n'en peux plus. Mes pulsions deviennent incontrôlables et je succombe à la tentation. Plongé dans l'obscurité de la chambre seulement éclairée par l'écran d'ordinateur et quelques LED décoratives, je m'empresse de baisser mon pyjama pour enfiler la couche qui dépassait du sac à dos. Cette fois-ci, les sensations ne sont plus inédites, mais je les apprécie tout autant. Je suis seul dans ma chambre, et sans comprendre précisément pourquoi, j'ai enfilé une couche-culotte.

À nouveau confortablement installé dans mon lit, je ne prête plus qu'à moitié attention à la série. Je suis bien davantage captivé par les petits bruits provoqués à chaque froissement de plastique. L'inévitable devant arriver, une envie d'uriner se manifeste. Je sais que je ne devrais pas. Après tout, si je me contentais de baisser mon pull-up le temps d'aller aux toilettes, il n'y aurait aucune preuve de mon méfait. Au fond, porter un sous-vêtement cotonneux, un peu plus doux et rembourré que les autres, n'a rien de honteux ni de déplacé. Et pourtant, c'est si agréable d'ouvrir les vannes pour inonder un change, de perdre le contrôle et ne profiter que de l'instant. En ayant ces pensées, j'en oublie la raison et m'agenouille sur son lit, un oreiller calé entre les jambes. Ça y est, je suis prêt. Sans mettre autant d'effort que dans l'après-midi, je commence à mouiller ma couche. Goutte après goutte, jusqu'à ce qu'un flot inarrêtable se déverse contre la ouate. Réchauffé, humide, mais surtout satisfait, je m'effondre et embrasse une douce nuit de sommeil. 

Accidents : Débuts à l'universitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant