Chapitre 15 : Hunting's day, la chute

58 5 30
                                    


Pdv Ivy

– Je suis Clarke Watts, celui qui mettra fin à tes jours, Laker. Ou devrais-je dire Klay ?

Mon rythme cardiaque ne cessait d'accélérer, et je commençais à peiner à respirer. Le chiffre deux, il fallait que j'agisse rapidement et que j'exécute les ordres; mais j'étais pétrifié sur ce sol glacé. Plus rien ne me parvenait, mes oreilles bourdonnaient et je sentis des larmes perler sur mes joues. Je serrais un peu plus fort mon arme comme pour me ressaisir.

Est ce que je devais l'emmener ? Elle allait m'handicaper, je devais réfléchir rapidement, ne pas laisser l'angoisse m'envahir, je devais le faire. Si je laissais mon fusil ici il ne me resterait plus qu'une arme blanche et un desert eagle. Est ce que cela serait suffisant pour me défendre ? Je n'avais pas vraiment le choix, je ne pouvais pas courir avec mon sniper, ni me défendre face à un danger proche.

Je commençais donc à poser mon arme le plus discrètement possible au sol pendant que Laker continuait à discuter avec l'homme sur l'immeuble d'en face. D'ailleurs, il l'avait appelé Klay, qu'est ce que cela signifiait ? En y repensant je l'avais toujours appelé Laker, mais je n'avais pas vraiment le temps de penser à ça.

Seulement, une chose me manquait pour mener à bien ma mission, un moyen de communication. Alors, le plus discrètement possible, j'essayais d'attirer l'attention de Laker. Je retins mon souffle et me rapprochais de lui, une boule me torturait les entrailles et l'envie de vomir montait en moi. Enfin arrivé à lui, j'agrippais discrètement son pantalon en espérant qu'il comprenne.

Par chance, il devina mes intention et s'accroupit sur le rebord, me laissant atteindre ce que je cherchais tout en continuant la discussion pour ne rien laisser paraître.

– Tu m'excusera Clarke mais tu es tellement ennuyeux que je me mets à l'aise.

– Justement je te trouve bien détendu pour quelqu'un qui risque de mourir à chaque instant.

– Tu ne me tueras pas, ton boss me veux vivant.

Je récupérais le deuxième talkie-walkie-walkie qui se trouvait à l'arrière de sa ceinture. Normalement, mon bras était caché par son corps et je n'avais aucune chance de me faire repérer.

– Touché. Mais alors, est-ce que j'ai le droit de tuer ta chère protégée qui se cache derrière toi ?

Tout mon être se figea et je sentis Laker se crisper lui aussi. Comment avait-il pu me repérer, Laker avait fait en sorte de me cacher tout le long ? Est ce que je devais me relever ou bien ne pas bouger ? J'attendais un quelconque signe de Laker, c'était lui le preneur de décision mais il semblait réfléchir. Finalement il choisit de ne pas perdre la face.

– Encore faudrait-il que tu y arrives. Tu crois que je me trimbale un poids mort ?

Ses mots me rassurèrent un peu, il semblait avoir confiance en moi et en mes capacités. Alors je lui fit confiance et restais aplatis sur le sol.

– C'est ce que j'avais cru entendre

– Ne sous estime pas mon équipe

Laker commençait à s'énerver, je l'entendais dans sa voix. Mais nous étions pris au piège, il était en supériorité numérique, et si nous nous retournions, on risquait de se faire tirer dessus à coup sûr.

– Pourtant elle reste cachée, elle a peur ?

– Non, elle est juste obéissante, tu en veux la preuve ? Relève toi.

Me relever, c'était impossible. Ils allaient me tuer, mais si je n'obéissait pas ça serait surement pire, je ne devais pas faire perdre la face à Laker. L'angoisse continuait de monter en moi, mais je n'avais pas le choix, alors avec une lenteur extrême je me relevais. Heureusement, mon visage était camouflé et je m'efforçais de garder un regard fier. Je ne voulais pas décevoir Laker, celui se releva à son tour et se plaça à mes côtés, légèrement devant moi.

Angels of the HuntOù les histoires vivent. Découvrez maintenant