Angels of the Hunt

Chapitre 34 : Désespoir

Pdv Ivy

Trois jours. Cela faisait trois jours que j'étais enfermée dans cette pièce sombre et sale. Je recevais, une fois par jour, la visite de ma génitrice qui venait me donner un maigre repas. Ensuite elle me posait inlassablement la même question : "Veux-tu nous rejoindre ?".

J'avais eu le temps de réfléchir à ses mots. D'abord, les larmes avaient coulé je me sentais trahie et bafouée. Pourquoi ne m'avait-il rien dit ? Au début, j'avais ressentit de la colère envers lui, j'étais déçue, déçue de l'avoir appris par ma mère et non pas par Klay.

Je savais bien que ce n'était pas lui-même qui avait tué mon père, il n'avait que 16 ans et n'appartenait pas encore à l'organisation. Mais je savais aussi que je lui demanderais des explications pour m'avoir caché ça, si je le revoyais un jour...

La porte s'ouvrit, me tirant de mes pensées et je relevais ma tête vers la femme qui se tenait devant moi. Elle fit glisser une assiette sale sur le sol que je regarda avec dégoût.

– Mange ma fille.

"Ma fille" sonnait atrocement faux et j'ignorais son commentaire. Elle s'assit dos à la porte et je soupirai en comprenant qu'elle n'allait pas partir de si tôt.

– Si tu ne te joins pas à nous, il te tuera.

Mathew. Visiblement elle ne se rendait pas compte de mon désintérêt total pour ses paroles.

– Si tu n'as rien à dire de plus tu peux me laisser tu sais ?

Elle parut surprise que je prenne la parole et planta son regard dans le mien. Ses yeux exprimait ses regrets, sa peine et sa tristesse mais je ne me laissais pas attendrir.

– Pourquoi est ce que tu lui restes fidèle à ce point Ivy ? Tu es totalement inconsciente ! Tu finiras par mourir comme ton père...

– Ils m'ont offert en même pas un an ce que tu n'as jamais su m'offrir en vingt ans : une famille, des amis, de l'amour, un remède pour mes crises-

– C'était de la simulation ! Des crises de cette ampleur ne peuvent pas exister !!

Je pouffais de rire en réalisant à quel point elle se voilait la face et me demanda comment pouvait-on se mentir à soi-même à ce point.

– Si tu le dis Kristen.

Je vis les larmes perlées au coin de ses yeux quand je l'appela par son prénom. Mais je n'eu aucun remord car cette femme était devenue une inconnue à mes yeux.

– Ecoute moi Ivy, écoute moi une dernière fois et après ça tu me donnera ta réponse définitive quant à l'intégration de mon groupe.

Je n'avais rien à perdre à l'écouter, ma décision était prise.

– Si ça peut te faire plaisir.

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Pdv Kristen Smith Harrison

Je devais lui raconter, je voulais lui expliquer pourquoi son amour pour lui la mènerait à sa perte. Alors, même si elle me regardait avec tout le dégoût du monde, je voulais qu'elle sache. Après tout, elle restait ma petite fille, je devais essayer de la sauver, je l'avais promis à son père.

– J'ai rencontré ton père à l'université.

A l'entente de ses premiers mots je pu distinguer une pointe d'intérêt chez elle, alors je me dépêchais de poursuivre.

– Il venait tout droit du Canada et je suis directement tombé sous son charme.

Je souris en repensant à ses cheveux noirs que j'aimais tant et ses yeux magnifiques bleus qu'il avait transmis à notre fille. Elle ne dit rien alors je continua.