Chapitre 20 : Discussion et révélations

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Les garçons étaient enfin partis, laissant le calme revenir dans la grande maison. Même Jason était parti pour quelques jours, je me retrouvais donc seule avec l'objet de toute mes craintes et interrogations. Je m'étais occupé en rangeant un peu le salon, une femme de ménage devait passé mais j'avais tout de même voulu aérer la pièce, la soirée d'hier avait laissée quelques traces. Et surtout, je voulais occuper mon esprit, j'attendais avec appréhension une discussion avec Laker.

Je sortis jouer avec Alza dehors, je m'étais emmitouflé dans un plaid pour affronter le froid du début de novembre. Il adorait se défouler dans la grande propriété de Laker et je devais avouer que j'étais heureuse qu'il grandisse dans ce cadre.

- Tu vas attraper froid si tu restes dehors comme ça.

- Tu t'inquiètes pour moi ?

- Non, je m'inquiète pour le prix des médicaments.

- Dit celui qui a des voitures de luxe dans son garage.

- Que veux-tu, j'ai choisis mes priorités.

Il avait dit ça avec un faux air hautain plaqué sur le visage, ce qui eu le mérite de me faire rire.

- Bref, on rentre.

Il me tourna le dos et siffla mon chien qui accouru vers lui avant de le suivre.

- Je te rappelle que c'est mon chien !

- Il me préfère à toi.

- N'importe quoi.

Laker avait l'air de bonne humeur, il était rare qu'il me taquine autant. Nous rentrâmes dans le salon et il s'installa sur le canapé et je partis dans la cuisine me chercher à manger. Puis, je pris place à ses côtés et commença à manger mes céréales. Laker me regarda quelques instants avant de prendre la parole.

- J'imagine que je te dois quelques explications ?

- Oui je pense.

- Bien. Premièrement, sache que tu as dormis dans ma chambre car tu as fait une crise hier soir.

Une crise ? Je n'en avais aucun souvenir, d'habitude je m'en rappelais un minimum.

- Je t'ai administré un produit qu'Adam m'avait donné au cas où et tu ne devais pas rester seule après ça.

- Un médicament ?

- Oui.

- Mais pourquoi je n'étais pas au courant de son existence ?

- Je ne sais pas, en tout cas sache que grâce à ça, ta crise c'est fini en une quinzaine de minutes.

Je ne pus empêcher une larme de couler sur ma joue, ma mère n'avait jamais voulu m'emmener voir un spécialiste. Elle jugeait que mes crises n'étaient que le fruit de mon imagination et ne m'a jamais prise au sérieux.

- Je...merci !

J'allais enfin pouvoir respirer, mais la nouvelle avait aussi amplifié ma haine, tout ça aurait pu être évité.

- N'oublie pas ma promesse Ivy.

Laker semblait déterminé à me protéger, je n'avais pas d'explication à ce changement de comportement mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être rassuré. Puis, il continua.

- Maintenant que les garçons sont partis, je vais aussi te parler de ton rôle dans l'organisation. J'imagine que la réaction de mes hommes à dû t'étonner.

- Oui. Ils n'avaient pas l'air ravis.

- Déjà, tu dois savoir que les ombra sont exclusivement des femmes au sein de notre organisation.

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