Cet été là, grâce à une appli, je louais un studio au fin fond de la cambrousse pour ne pas dire le trou du cul du monde pour commencer à écrire un bouquin. Une fois sur place, le village se révélait fort sympathique, pas si rural, un vrai repère d'anglais et de parisiens. Ma location se situait en plein centre, proche de toutes les commodités. Je prenais mes aises car le petit nid s'avérait pratique et lumineux. Tout était réuni pour que je fasse du bon boulot. Après trois jours, la tête dans le guidon je décidais de m'accorder une pause pour prendre un peu de recul. Le manque de provisions commençait à se ressentir. Logiquement, j'allais au magasin d'alimentation générale sponsorisés par les collectivités locales situé à proximité de mon lieu de vie. La supérette proprette, bien achalandé, se révèlait juste un petit peu trop chère pour mon porte-monnaie mais je n'avais pas besoin de grand chose. Je tentais un galop d'essai histoire de faire le tour du propriétaire. Après quelques aller retour dans les rayons, je posais mes courses sur le tapis de caisse. Arrive un monsieur traînant ses savates avec l'allure d'un spécialiste des sports par satellite. Il passe mes achats sous la douchette, marque une pause et me dit :
_ Tu prends pas d'alcool ?
_ Ben non
_ T'es un terroriste ?Je le regardais surpris ne sachant pas s'il fallait le prendre bien ou mal. Je prenais mes courses et je m'en allais.
Quelques jours plus tard je décidais de retourner voir mes nouveaux amis question d'être fixé sur leur humour. Après plusieurs tergiversations et un passage obligatoire par la douchette, avec un grand sourire je pose une bouteille de vin sur la caisse. Il me regarde et me dit :
_ T'es un alcoolo ?
Là j'avais affaire à une pointure du milieu associatif ou à un vrai comique un vrai.
Arrivé à la fin de mon séjour, il fallait que je réapprovisionne les placards pour ne pas payer un surplus exorbitant. Je repartais une dernière fois pour l'épicerie. Une femme stagnait nonchalante derrière la caisse. Je remplissais un petit caddie et au moment de régler la note je lui demandais si elle ne pouvait pas me dépanner d'un cageot car mon cabas s'avérait trop petit. Avec un regard vide elle me dit :
_ Vous n'êtes pas véhiculé ?
_ Non
_ Vous êtes un clochard ?
_ Vous êtes la Belle ?Et elle furieuse :
_ Vous êtes fou !
Au final, cette fois là pour ne pas avoir trop mal j'ai mis ça sur le compte de la tradition locale.
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History Ov
Random23/06/2028. a.m. Quand tu reprendras connaissance tu seras dans une zone hors de contrôle. Je me réveillais las là. Les yeux secoués, entrebaillés, agités par la lumière blafarde d'un néon défaillant. History Ov est un récit d'anticipation, un tél...