Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
⸺ ⠀ ❝ 𝐅𝐄𝐄𝐋 𝐌𝐄 ❞⠀ ࣪ ⠀⠀🧸⠀˒˒
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
C'était un matin parmi tant d'autres, un lundi matin, pour être plus précis. Il pleuvait des cordes dehors, et la fraicheur de l'automne se faisait déjà ressentir. Alors qu'il était assis à son arrêt de bus, Sunoo écoutait de la musique tout en observant les feuilles d'arbres orangées.
Le regard vide, perdu dans ses pensées, le rosé se faisait déjà les pires scénarios dans sa tête. Dans environ une vingtaine de minutes, il allait devoir être au campus, et c'était bien ce qu'il redoutait le plus.
Ses camarades étaient tellement durs avec lui. Ils lui faisaient subir les pires souffrances : psychologiques, mais aussi parfois physiques. La cause ? Son visage joufflu et sa personnalité introvertie.
"Grosse vache."
"Mange moins et essaie de parler plus."
"Tu dégoûtes."
C'était le genre de choses qu'il entendait tous les jours. Quelquefois, c'était bien plus que des injures. Des coups se faisaient ressentir. On lui volait aussi ses affaires. On se moquait de lui.
Mais malheureusement, cela ne cessait pas. Justement, on pouvait dire que chaque jour, cela empirait. En plus de ça, le jeune étudiant n'avait aucun ami. La solitude et les insultes le suivaient à longueur de journée.
Il n'en avait parlé à personne, tout simplement car il était tétanisé. Au bout de quelques minutes, le bus arrive, au plus grand désespoir du rosé. Se levant, il entra dans le véhicule en priant pour qu'un miracle se produise et qu'on le laisse tranquille.
Environ dix minutes plus tard, le trajet se termine, et voilà Sunoo arrivé en "enfer".
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Les cours du matin se sont écoulés assez lentement. Cependant, c'est maintenant la pause déjeuner. Comme tous les autres jours, Sunoo se rend au réfectoire, sans esquiver les railleries de certains de ses camarades.
Le jeune homme aux cheveux roses s'assoit à une table isolée, avec pour seule compagnie son cœur meurtri. Le regard baissé vers son assiette, il reste perdu dans ses pensées, tandis que d'autres rires parvenaient à ses oreilles.
Finalement, le rosé décide d'attraper ses baguettes pour manger un minimum, ou plutôt "picorer" un peu. C'est vrai qu'il n'était pas affamé, mais les remarques des autres étudiants lui faisaient l'effet de balles dans le ventre. Il avait l'impression d'être le vilain petit canard de l'établissement.
Peu après, décidant qu'il avait assez mangé, Sunoo se leva, voulant quitter le réfectoire. Cependant, au moment où il s'apprêtait à débarrasser son plateau, il tomba. Selon lui, c'est comme si on lui avait fait un croche-patte.
Et c'était bien le cas.
Le plateau du rosé s'était renversé, tandis que lui était étalé sur le sol, sous les yeux de ses camarades. Des rires, des gloussements, des jacassements se firent entendre. Sunoo était presque devenu rouge de honte.
L'étudiant se releva rapidement, ramassant son plateau, pour ensuite le poser et s'enfuir du réfectoire à toute vitesse. C'est dans ce genre de moments qu'il a envie de disparaître.
Il s'est ensuite précipité vers les toilettes du campus pour s'y enfermer et pleurer. Le regard des autres lui a toujours fait peur. À cause de cela, il se trouve hideux.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Sunoo a terminé les cours vers 18h. Après cela, il a repris le bus pour rentrer chez lui. Il pleuvait toujours autant. "Il semblerait que le ciel soit triste, je le suis aussi.", avait pensé le rosé, tandis qu'il marchait sur le trottoir, ses écouteurs dans ses oreilles, sa capuche sur sa tête.
Regardant le sol, les pensées défilaient dans sa tête. Lorsqu'il arriva devant la porte de sa maison, il ravala ses larmes pour plutôt tenter de sourire. Sunoo ne voyait pas souvent ses parents, ils travaillaient énormément et n'habitaient pas dans le coin. Le jeune homme vivait donc avec sa grande sœur : Hazel.
Le rosâtre entra dans sa demeure, regardant autour de lui. Sa sœur était dans la cuisine, préparant le diner du soir.
— Oh, tu es rentré. Comment s'est passée ta journée ?
Demanda la brune.
C'était la question qui faisait mal. Pourquoi ? Tout simplement car Sunoo devait mentir à chaque fois.
— Bien.
Répondit-il amèrement, la voix tremblante.
Il savait qu'il pouvait craquer à tout moment. Ses larmes menaçaient de sortir de ses yeux. Finalement, sans rien dire de plus, le rosé partit s'enfermer dans sa chambre. Arrivé là-bas, il s'assit à son bureau, pour ensuite s'écrouler dessus. De fatigue, mais aussi de chagrin.
Aussitôt après, l'étudiant s'était mis à pleurer. Ce soir-là, ses sanglots s'étaient faits plus bruyants, emplis de la douleur qu'il ressent au quotidien.
Il était évident que le bruit avait attiré sa sœur. Celle-ci s'approcha de la porte de la chambre du plus jeune, inquiète. Elle tenta ensuite de toquer, espérant qu'il la fasse rentrer.
Sunoo, quant à lui, avait sursauté en entendant Hazel toquer à sa porte. Rapidement, il essuya les larmes qu'il avait au coin des yeux, puis décida de se lever pour enfin ouvrir la porte. Il se trahissait lui-même : il avait les yeux rouges et bouffis à force d'avoir pleuré aujourd'hui.
Son aînée s'approcha de lui, le prenant dans les bras pour le rassurer. Cependant, elle ne savait toujours pas la cause de ses pleurs.
— Pourquoi tu pleures ?
Le rosâtre n'avait plus aucune raison de se cacher maintenant, il était obligé d'en parler. Mais c'était la meilleure chose à faire : parler pour que tout cela cesse. Le plus jeune prit une grande inspiration, comme s'il s'apprêtait à faire un aveu à sa sœur.
— Je me fais harceler. Tous les jours, on se moque de moi, on me pousse, on m'insulte. D'après eux, je suis gros et je ne mérite pas de vivre. Je ne sais même pas comment je fais pour continuer à aller au campus.
C'était comme s'il s'était débarrassé d'un poids. En parler lui faisait déjà du bien. Cependant, Hazel était légèrement sous le choc.
— Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ? Je suis désolée pour tout ce qui t'arrive... Je suis désolée de n'avoir rien vu...
Sunoo ne répondit pas, se contentant simplement de regarder le sol. Demain allait sans doute être la même journée qu'aujourd'hui, et il en était abattu.
— J'en ai marre, je sais plus quoi faire...
Se lamenta le jeune homme.
Mais il était loin d'imaginer que la suite allait être très différente pour lui...