𝖿𝖾𝖾𝗅 𝗆𝖾﹐𝗵𝗲𝗲𝗻𝗼𝗼．

𝟭𝟴┃𝗯𝘂𝗿𝗻𝗶𝗻𝗴 𝗳𝗹𝗮𝗺𝗲．

❝ 𝖨 𝗌𝖺𝗐 𝗍𝗁𝖾𝗆 𝗌𝗍𝖺𝗇𝖽𝗂𝗇𝗀 𝗋𝗂𝗀𝗁𝗍 𝗍𝗁𝖾𝗋𝖾. ❞

[ 🧸 ]

Le temps semblait avoir ralenti. Tout avait l'air plus léger, plus facile, plus vivant. Vivant, tout comme cette flamme qui commençait à naître au creux de Sunoo. Il la sentait brûler, mais il ne voulait pas qu'elle s'arrête.

Cette flamme avait pendant quelques instants réchauffé le cœur endolori du rosé, qui avait tant besoin de voir de la lumière. La lumière, cette lueur d'espoir qui lui faisait comprendre qu'il n'était plus seul.

Torse contre torse, les deux garçons étaient étonnamment proches. Mais cette proximité ne dérangea pas le plus jeune, qui profitait simplement de l'instant présent, les yeux remplis d'étoiles, la tête dans les nuages. Heeseung était la clé, qui pouvait abréger toutes ses souffrances, qui pouvait replacer un sourire sur son joli minois.

Un doux soupir s'échappa des lèvres de l'étudiant, brisant le silence qui s'était installé dans la pièce. Il releva la tête vers le noiraud.

❝ — Merci...

Souffle-t-il, avant de finalement se décaler de son aîné, lâchant sa main qu'il avait gardé dans la sienne depuis un moment.

Le danseur ne répondit pas à ses paroles, se contentant d'esquisser un léger sourire. Il comprit peu après que maintenant venait le moment de se quitter.

Sans un mot, Sunoo vint s'éloigner du jeune homme, repartant dans un coin de la pièce afin de récupérer ses affaires. Il allait certain rentrer tard. Sa sœur allait certainement s'inquiéter ou se poser des questions. Mais tout ça, c'était le cadet de ses soucis actuellement.

Le rosâtre avait eu l'impression de renaître. Pourtant, ce n'était rien, pas vrai ? De la musique, un corps, et une liberté immense. La liberté et l'évasion qu'il continuait de chercher depuis si longtemps, c'était ça, la danse. Il le réalisait enfin.

— À mercredi prochain, envoie-moi un message quand tu arrives. ❞

Lança enfin Heeseung en voyant que son cadet s'apprêtait à s'en aller.

Le concerné répondit par un simple hochement de tête, s'inclinant pour saluer une dernière fois son professeur de danse, avant de quitter la pièce.

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Les jours passèrent lentement, très lentement. Rien de spécial ne se produisait. Ces journées d'automne se ressemblaient toutes, elles étaient monotones. Bientôt, l'hiver prendrait place, et tout deviendrait plus difficile.