Another Potter Story

Chapitre 1 : Le chaudron Baveur.

_Albus, monte dans la voiture, dit doucement l'homme, en attrapant la main de son enfant.

_Papa ? Qu'est-ce qui se passe ?

_Monte trésor, on sera bientôt là, on va reprendre la route, répondit la jeune femme aux longs cheveux roux, à ses côtés.

Le jeune garçon supplia une dernière fois ses parents du regard, comme pour pouvoir rester quelques minutes de plus dans cette station essence en plein milieu de Londres, et compris qu'il devait s'exécuter. Lorsqu'il s'assied et qu'il referma la porte derrière lui, il resta là, le visage collé au carreau, à les observer, dehors, dans la nuit glaciale. Il vit alors son père sortir de sa poche une sorte de bâton, qu'il avait parfois eu l'audace d'appeler « baguette » devant son fils, ce dernier n'ignorant pas l'utilité qu'elle pouvait avoir, quand il se mit à crier :

_Sortez ! Vous ne pouvez pas vous cacher indéfiniment !

Un nuage de fumée noire et grisâtre vint aussitôt répondre à ses propos, dans lequel apparut une personne, dont le visage et le corps était caché par une longue cape noire et une capuche pointue. L'enfant cru rêver en observant le visage qui semblait presque métallique, sans pour autant en distinguer les traits de quelqu'un qu'il aurait pu connaître.

_Occupe toi de lui, Ginny, dit alors le père.

Elle s'approchait en marchant d'une allure oppressée de la voiture, et ouvrir la portière ou était assis le garçon, observant la scène derrière la vitre. Elle lui glissa autour du coup une sorte de collier de ficelle qu'elle avait probablement préparé depuis longtemps déjà, car les morceaux de la fine cordelette étaient déjà abîmées. Le fil était portait une étiquette sur laquelle il était écrit quelque chose d'indéchirable pour l'enfant qui apprenait à peine à lire. Il essaya plusieurs fois de comprendre ce qu'elle disait, quand soudainement, l'homme à la cape noire lança un éclair d'une blancheur qui tranchait avec le noir du ciel contre son père, qui attaqua à son tour pour contrer le sortilège. Le garçon compris alors ce qu'il se passait : Son père se battait. Il frappa de toute ses forces contre la vitre de la portière que sa mère venait de refermer, avant de courir à nouveau pour sortir sa baguette à son tour et défendre son mari. Après quelques échanges seulement, l'homme au visage de fer lui fit virevolter sa baguette, avant de la récupérer à ses pieds. A présent, il la menaçait de la pointe de l'objet posée sur son menton, pendant qu'il lui avait attrapé la gorge, tandis que le père de l'enfant était prêt à l'attaquer de nouveau. Il laissa alors la baguette quitter le visage de femme pour se diriger plus bas vers son ventre, avant de faire jaillir un autre éclair qui, cette fois, traversa le corps de sa victime, la laissant s'effondrer contre le goudron, les yeux fermés et la bouche entrouverte.

_Ginny ! Hurla l'homme pour lequel l'enfant pleurait à présent à chaudes larmes, tout en continuant de hurler dans la voiture.

L'homme à la capuche marmonna alors quelque chose qui fit tomber lourdement le père à terre, quelques mètres plus loin, avant de disparaître à nouveau dans un nuage sombre.

L'enfant ouvrit alors lentement la porte de la voiture, s'assurant que le danger n'étais plus présent, avant de se ruer sur son père, qui trempait dans une flaque de son propre sang. Il avait d'énormes coupures sur la totalité du corps et tremblait, claquant presque des dents.

_Papa ? Demanda alors l'enfant, désespéré.

_Écoute moi Albus. Maman est partie. Je vais partir aussi. Tu dois t'en aller. Cours le plus loin que tu peux. D'accord ? Pars loin d'ici ! Bafouilla l'homme à terre, articulant chaque mot comme s'il s'agissait du dernier.