Another Potter Story

Chapitre 33 : AG = AH

Albus s'était assis il y avait maintenant une heure sur une des tables les plus hautes empilées près du mur ou les fenêtres donnaient sur la cour. De là, il pouvait jeter de temps en temps un coup d'œil à la situation. 
Rien n'était plus ennuyant que l'infirmerie, à part l'infirmerie dans la grande salle quand personne d'autre n'était blessé et qu'on lui refusait d'en sortir pour aller aider les autres. Il se sentait comme prisonnier de la pièce aux matelas, qui se remplissait de temps à autres de légers blessés ou de très rare blessés plus graves. Ils n'étaient que cinq dans la grande salle, mais Madame Pomfresh donnait déjà l'impression d'être débordée tant le stress la rongeait : Elle aussi ne supportait pas de rester enfermée ici à attendre qu'on lui amène des blessés, pourtant, elle ne pouvait rien faire de plus. 
Parfois, elle avait apporté quelques friandises à Albus et à Calista, installée non loin de là, essayant de leur remonter le moral, pourtant, les deux enfants n'étaient pas à l'aise. 

_Quand pourra-t-on sortir? Demanda Calista.

_Quand tout sera terminé, répondit simplement l'infirmière. Comprenez que l'on ne fait ça que pour votre bien.

_Les autres élèves sont dehors eux! Je ne comprends pas pourquoi on nous enferme ici! 

Elle se montrait compatissante, même si, au fond, elle aussi avait très envie d'ouvrir les portes de la grande salle et de s'enfuir de cet endroit en courant pour donner de l'aide à qui en voulait. 
Elle retourna un peu plus loin à ses occupations, et Albus descendit de la pile de table pour aller s'asseoir à côté de Calista.

_Il faut qu'on sorte d'ici, dit-il. Je ne peux pas rester assis là et regarder mes amis se faire tuer un par un. Il nous faut une stratégie. 

_J'y réfléchis déjà depuis plus d'une heure, marmonna-t-elle en grattant avec son ongle la peinture du banc sur lequel elle s'était installée. Je ne m'avoue pas vaincue, mais pour le moment, on ne peut rien faire de plus. Elle nous a à l'œil. 

Albus se frotta les yeux avec ses mains. Bon sang, il devait rêver! On l'empêchait de se défendre? Alors qu'on ne lui avait apprit que ça depuis des mois? Quel intérêt? 
Il contempla alors un instant la montre de son père, avant de sortir de sa poche un objet familier qu'il n'avait pas contemplé depuis Noël. 
Le fragment du miroir du Risèd était toujours aussi étincelant, malgré son aspect vieillit. Lorsque son regard croisa le fragment, il reconnu son père qui lui souriait derrière lui. Ah, qu'il aurait aimé qu'il soit là en ce moment même!

_C'est ton père n'est-ce pas? Demanda Calista. J'aurais aimé le connaitre. C'était quelqu'un de bien. Ma mère lui doit beaucoup, même si elle ne l'aimait pas vraiment.

_Ah oui? 

_Elle n'était pas du bon côté pendant la guerre, si tu vois ce que je veux dire, soupira la jeune fille. Pourtant, quand Harry est sois disant mort la première fois... Elle à comprit. Elle à su qu'elle ne se battait pas pour le bon camp. Elle s'est enfuie, comme la famille des Malefoy, mais nous n'avons jamais eu de nouvelles d'eux, bien que ma mère et le père de Scorpius étaient amis. Quand ma mère s'est mariée avec mon père, qui travaille au ministère, elle l'avait invité, mais la seule preuve qu'il ne vivait encore pas très loin, c'est que la chouette de ma famille à rapporté sa réponse sur l'invitation. Il avait juste écrit "non merci". 

_C'est vrai que c'est bien son genre, rit calmement Albus. 

_Ton père te soutient autant que s'il était vraiment là, dit-elle, alors que le reflet d'Harry posait sa main sur le bras de son fils, comme s'il étai assis entre lui et Calista. 

_J'aimerais qu'il le soit, soupira le garçon. 

_Vous avez la même montre, c'est déjà un début. Tu lui ressemble beaucoup. 

Il sourit encore et rangea le fragment dans sa robe de sorcier. Sa montre brillait et reflétait les éclairs de toutes les couleurs qui virevoltaient derrière les fenêtres de la grande salle. Il se résigna alors à garder tous ces objets avec lui : avoir son père auprès de lui ne l'aiderais pas, bien au contraire. Il retira alors la montre, et, en voulant la ranger dans sa poche, il remarqua un détail qui ne lui avait pas éfleuré l'esprit auparavant. 

_Pourquoi est-ce que la montre à un compartiment à piles? Elle fonctionne avec un sort, n'est-ce pas? Demanda Calista. 

_Je n'en ai aucune idée, avoua Albus.

Intrigué, il entreprit d'ouvrir le couvercle du compartiment, sans succès. Il emprunta alors un scalpel qui se trouvait sur la table ou le matériel médical était soigneusement disposé pour l'ouvrir, et, lorsque le couvercle fut sauté, il reposa l'objet à sa place, comme si de rien n'était. 
A l'intérieur, il fut déçu de trouver une simple pile, comme celles qui faisaient fonctionner les montres des moldus. 

_Enlève là, si ça se trouve c'est une pile qui marche à l'infini avec un sort, suggéra Calista. Ou alors, c'est une montre moldue. 

Étonnement, les deux élèves trouvèrent ce petit jeu amusant. Etant donné que leur seule distraction était cette vieille montre, Albus se dépêcha d'ôter la pile, et, comme par "magie", la montre ne cessa pas de fonctionner. 

_Bizarre, dit-il. 

Il retourna la pile dans tous les sens pour l'observer pendant une dizaine de minutes, mais rien d'anormal n'était à remarquer. Il s'agissait d'une pile ronde et plate en métal, comme toutes celles qui étaient dans les montres des moldues. Peu-être qu'Harry avait souhaité avoir une montre en apparence normale, qui sait? Peu être qu'elle venait de quelqu'un d'autre? De toute façon, il s'en fichait. Cette montre appartenait à son père, et c'est tout ce qui comptait. 
Il saisit alors la pile et tenta en vain de la replacer dans son compartiment. Quelque chose bloquait le mécanisme. Il ouvrit alors à nouveau, et la pile tomba au sol. A l'intérieur était glissé un petit morceau de papier. 
Ce simple petit morceau de papier était pourtant sur le point de les aider. 
Albus le déplia avec toute la précaution dont il pouvait faire preuve et le déposa sur le banc pour que seul lui et Calista puissent voir ce qui y étaient inscrit.