Another Potter Story

Chapitre 35 : La légende oubliée

Cette nuit là, il avait rêvé de la mort de Ron. Ils étaient rentrés au terrier depuis deux jours. Deux jours s'étaient écoulés, pourtant aucun d'entre eux n'avaient eu la force de manger, ou n'avait réussit à trouver le sommeil. Comme tous les matins depuis leur arrivée, Albus tournait et retournait son petit déjeuner avec sa cuillère, sans pour autant avoir y toucher. Il le faisait par habitude plus que par envie. 
Rose était épuisée. Elle avait veillé jour et nuit auprès d'Arthur, dans l'espoir qu'il se réveille et que tout ça n'ait été qu'un cauchemar. Malheureusement, le vieil homme était bel et bien mort. Ils avaient d'ailleurs prit soin de lui refermer les paupières pour lui donner l'air de dormir. 
La plupart du temps, Albus le passait dans sa chambre à regarder de vieilles photos ou à penser à sa famille. Qu'allaient-ils faire une fois que cette nouvelle guerre serait terminée? Seraient-ils tous encore en vie? Allaient-ils simplement retourner à l'école, comme si de rien n'était? D'ailleurs, y'avait-il toujours une école? Poudlard n'avait peu être pas tenu le coup depuis qu'ils étaient partis. 
Qu'aurait fait son père s'il avait encore été vivant? 
Il connaissait la réponse. Son père n'aurait jamais accepté d'être enfermé au terrier sans pouvoir se battre, en regardant ses amis et sa famille mourir à petit feu. 
Ce rêve était-il un simple rêve ou, est-ce que comme auparavant, il s'agissait de quelque chose qu'il avait anticipé? Ron allait-il vraiment mourir? 
Il avait rejoint les autres dans le salon près d'Arthur en trombe, décidé à s'imposer à ses amis, tous plus fatigués les uns que les autres.

_Il est hors de question que je reste ici les bras croisés un jour de plus, dit-t-il. 

_Albus, on te l'as déjà dit, on ne peut pas... commença sa cousine.

_Cette nuit j'ai rêvé que Ron mourrait, Rose. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une chose anodine, et je ne peux pas rester ici en attendant que tous ceux à qui je tiens se fassent tuer. Mon père ne serait pas resté ici, dit-il. 

_Cesse de croire que tu es comme lui, tu n'es pas ton père! Hurla-t-elle alors à pleins poumons. 

Un silence lourd envahit la pièce. Albus se crispa intérieurement, mais il attrapa un vieux sac à dos et fit rentrer à l'intérieur d'un coup de baguette tout ce dont il pourrait avoir besoin, avant de grimper dans la cheminée. 

_Faites ce que vous voulez. J'en ai assez de rester ici en attendant sagement, dit-il. 

Il s'empara d'une poignée de poudre, mais avant qu'il n'ait pu en faire quoi que ce soit, Scorpius lui donna une tape sur la main. 

_Tu ne peux pas utiliser le réseau de cheminées... enfin, c'est ce que je pense en tout cas. 

Albus fronça les sourcils en cherchant à comprendre, en vain. 

_Rappelle toi comment nous sommes sortis de Poudlard. Par une cheminée. Ils savent que certaines personnes ont été contraintes à partir. Si on arrive par une des cheminées de l'école, tu ne crois pas qu'elle sera surveillée? 

Reconnaissant qu'il avait raison, Albus déposa doucement la poudre qu'il tenait dans le récipient ou il l'avait prit. Il ne pouvait pas partir par la cheminée, alors comment? 
Il jeta un coup d'œil rapide autour de lui, jusqu'à ce qu'il ne voit de vieux balais, probablement ayant appartenu aux jumeaux Weasley lorsqu'ils étaient plus jeunes. Ils ne pouvaient pas les prendre, ils étaient bien trop vieux pour tenir jusqu'à Poudlard. Ils étaient probablement coincés ici. 

_Si on trouve un moyen, je pars aussi. Qui sait qui croira mon père quand il dira se battre pour l'école. 

_Vous portez tous les deux la marque, ça ne passera pas inaperçu lorsque vous arriverez là bas, fit remarquer Ted.

En effet. Albus leur avait tout raconté dès qu'il étaient arrivés au terrier le premier soir. 

_Vous ne pouvez pas nous laisser ici, rétorqua Victoire. Ted, Rose et moi. On ne va pas non plus vous attendre les bras croisés, il en est hors de question! 

Rose soupira encore. 

_On ne peut pas laisser Arthur tout seul, et, personnellement, je n'ai aucune envie d'aller me battre. Mais j'aurais peu être une autre alternative, si toutefois vous êtes assez mûrs pour vous y tenir. 

Les autres échangèrent un regard interrogateur. 
Elle se leva alors de la chaise ou elle tenait le chevet de son grand père depuis plusieurs jours et, d'un coup de baguette, fit s'ouvrir plusieurs livres. 

_Albus, tu te rappelle tous ces livres que j'empruntais à la bibliothèque sur la mythologie ? 

En effet, le jeune garçon se rappelait vaguement avoir vu sa cousine plusieurs fois dans la salle commune ou à l'extérieur, en train de feuilleter des ouvrages similaires. 
Un particulièrement avait retenu son attention au début de l'année, lorsqu'il avait pour la première fois entendu parler des Inferi en classe et qu'il avait vu Rose étudier ces créatures d'un peu plus près après un banquet. 
Elle s'agenouilla alors près de la table basse sur laquelle trois gros ouvrages étaient ouverts, montrant du doigt une ligne dans un texte d'une centaine de paragraphes.

_Il existe une légende, dit-elle. Personne ne sait si elle est vraie. Cela risque d'être dangereux, mais je pense qu'en temps de guerre...

_Pitié, finissons-en, raconte nous! S'impatienta Ted. 

_Oui, j'y viens! La légende à été comté pendant plusieurs siècles et dans des générations entières d'elfes. Elle raconte qu'il y à très longtemps, le monde tel qu'on le connait aurait été façonné après une grande guerre qui opposait plusieurs clans. Pour sceller leur pacte de paix, chaque communauté à choisit un représentant pour instaurer un principe.  Un sorcier, un elfe, un troll, un vampire...

_Et donc ? 

_Le sorcier avait choisit d'instaurer un principe d'égalité entre toutes les créatures. L'elfe n'était pas du tout de cette idée. On raconte qu'il à fait fabriquer par un autre sorcier plusieurs exemplaires d'un instrument capable de revenir dans le passé, composé d'un fragment de pierre de résurrection à l'intérieur de chaque, pour pouvoir convaincre le sorcier de ne pas instaurer ce principe au monde en ramenant des opposants dans le présent. Cela devait fonctionner en transplanant et... grâce à ça.

Elle frotta du bout de ses doigts quelque chose sous sa chemise qu'elle portait autour de son cou. Voyant que les autres ne comprenaient pas, elle glissa sa main à l'intérieur et en ressorti un médaillon en forme de sablier.

_Rappelez vous Noël, dit-elle. Hermione m'a offert le retourneur de temps, le seul qui n'ait jamais été confisqué par le ministère. 

_Alors tu pense que ramener quelqu'un du passé nous aiderait à gagner la guerre ? Demanda Scorpius, perdu. On est même pas sûrs que ça fonctionne, imagine que quelqu'un se blesse? 

_Il à raison, personne ne sait transplaner ici, fit remarquer Albus. Mais je connais quelqu'un qui saurait. Molly m'a déjà emmené avec elle. La sensation est très désagréable, mais elle sait faire. La plupart des sorciers ayant vécu la guerre le savent. A l'époque, risquer sa vie en transplanant valait mieux que la risquer en combattant. 

_Il faudra choisir judicieusement qui ramener, ça pourrait prendre des semaines! 

_Il y à juste un petit problème, répondit alors Rose.

Un autre silence s'imposa dans le salon, jusqu'à ce qu'elle ne reprenne la parole.

_L'elfe n'est pas revenu dans le présent à temps. Transplaner dans le passé est techniquement presque impossible. On s'approche dangereusement des limites de la magie. On ne dispose que d'une heure avant que le retourneur ne se brise lorsqu'on s'y rends, alors si l'on est pas revenus avant...

_On reste coincés, termina Victoire en lisant la fin de la page ouverte juste sous ses yeux. 

_Alors personne ne pars d'ici. On choisira quelqu'un du passé à ramener. Personne ne sort du terrier tant que l'on ne sait pas qui nous irons chercher. 

***

_Rose ne voudra jamais partir d'ici, chuchota Ted, allongé dans son matelas, la couverture remontée jusqu'au menton tant il grelottait. 

Un lourd silence s'était abattu sur la pièce. Personne n'avait osé aborder ce sujet depuis le matin, mais Lupin avait brisé le silence qui pesait sur les lèvres de tous ceux présents dans la chambre d'Albus, tandis que Rose, toujours auprès d'Arthur, s'était endormie à son chevet aux côtés de Lorna Bones, elle aussi endormie profondément.

_Vous croyez vraiment que ça peut marcher? Je veux dire, si on rate... commença Victoire.

_On peut y arriver. Si la légende est vraie bien sûr. Personne n'a jamais essayé de le faire, articula faiblement Callista qui venait probablement de sortir de son état de fatigue d'un seul coup. 

_Et si ça fonctionne qui va-t-on ramener? On ne connait pas beaucoup de sorciers de l'époque. Encore moins de sorciers qui seraient susceptibles de nous aider. 

_Il faudrait demander à Hermione et Ron. Ce sont les mieux placés, ils ont été des piliers de Poudlard pendant la guerre, dit Victoire.

_Nous sommes toujours en guerre, souligna Malefoy. Mais je pense que... Albus, on devrait ramener ton père.

Tout le monde se tût. Il avait prononcé les mots que personne n'avait osé dire. Cette idée avait évidemment frôlé l'esprit aux autres dans la journée, mais jamais personne n'avais eu le courage d'en parler aux autres. 

_Et ma mère alors ? Je ne veux pas avoir à choisir entre mon père et ma mère, bredouilla Albus, un nœud se formant dans son estomac à cette idée. 

_On ne peut ramener qu'une seule personne, soupira Ted. Si l'on pouvait en ramener plusieurs, quelqu'un l'aurait déjà utilisé au lieu de la pierre de résurrection, à l'époque ou elle existait encore. 

Quelqu'un se retourna dans sa couverture dans un bruit qui semblait abominablement lourd dans le silence de la pièce ou tout le monde n'avait plus osé parler. 

_Bon, cette plaisanterie à assez duré, dit Scorpius en se levant.

_Qu'est-ce que tu fais? Demanda Albus en s'asseyant dans son lit, rapidement imité par ses deux camarades dont un alluma précipitamment la lumière, qui aveugla les jeunes sorciers pendant quelques instants avant qu'ils ne puissent distinguer Scorpius debout en train de se changer.

_Je m'habille, et je m'en vais d'ici. 

Ils se décidèrent alors à partir. Rose aurait probablement prit la décision de rester auprès de son grand père, tandis que les quatre autres élèves prendraient finalement le conduit de cheminée : ils n'avaient aucune autre option. 
Ils laissèrent tout de même un mot à son attention sur le chevet de de Mr Weasley pour lorsqu'elle se réveillerais.

"Rose,

 Nous sommes partis pour Poudlard. 
Nous pensions que tu souhaiterais rester au chevet d'Arthur en compagnie de Lorna. Elle s'est endormie à côté de toi, nous ne vous avont pas réveillé. Si tu as un problème, utilise la cheminée. Nous avons convenu que celle qui serait probablement la moins surveillée serait celle du bureau de Finnigan ou de la salle commune des Serpentards. 
Envoie nous un hibou pour nous mettre au courant.

Fais attention à toi.
Victoire. "

La jeune fille rousse déposa délicatement le mot et rejoignit ses amis devant la cheminée des Weasley. Ted prit une grosse poignée de poudre de cheminette et monta dedans le premier. 
Lorsqu'il ouvrit la main, la poudre frappa le sol et un brasier vert pomme illumina la pièce jusqu'à ce qu'il ne disparaisse.