Chapitre 4

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L'atmosphère était pesante. Et ça, McGee l'avait apperçu autant que Tony et Ziva.
Depuis que Gibbs est remonté de la salle d'autopsie, il est étrange. Ce n'est pas le Gibbs qu'ils connaissent.

Ziva inspira lentement et se leva. Elle alla se planter devant son bureau devant les yeux ébahis de ses collègues.

"-Bon OK. Qu'est-ce qu'il se passe, Gibbs ?

Le marine leva les yeux vers la jeune femme et ce qu'elle y perçu eût comme l'effet d'une douche froide. Quelque chose de grave s'était passé.

Gibbs se leva lentement de sa chaise et les scruta un à un.

-Au travail..." Et il s'en alla vers l'ascenseur, laissant Ziva plantée devant son bureau la bouche grande ouverte.

"-Feu de camp. Intervient DiNozzo.

Ziva regagna sa chaise, la faisant rouler jusqu'au bureau de son meilleur ami.

-OK ce qu'il se passe est carrément bizarre.

-Euh... Je crois savoir pourquoi... Dit DiNozzo en scrutant ses deux amis.

-Tu comptes nous expliquer ou...- commençait Tim.

-Je crois que c'est à cause de la directrice. Tout a l'heure quand je suis monté la voir pour lui parler de l'enquête elle s'est évanouie. Bon ça je pense que vous l'avez vu puisque vous alliez monter quand je suis descendu en autopsie. Mais arrivé là bas j'ai vu Gibbs cramponné à une des tables comme si il agonisait. Mais j'en sais pas plus...

-Et t'allais nous le dire quand au juste ?! S'emporte la jeune femme.

-Je savais pas si je devais dire ça !

-Mais enfin Tony d'habitude tu balance des ragots sur tout et n'importe quoi et là tu nous dis rien ?

-Oui ben désolé McFouineur, mais je voulais pas vous inquiéter !

-Mais Tony il s'agit de Gibbs et Jenny là ! Pas le mec des archives !

-Ziva calme toi !

-Mais comment tu veux que je me calme ?! Jenny c'est comme ma grande sœur ! Elle me connais depuis que je suis toute petite ! Elle a toujours été là pour moi ! Tu me dois bien ça non ?

-...T'as raison... Désolé."

Elle leva les yeux au ciel et descendit voir ce qu'il se passait en bas.

______________

Ducky et Jenny entendirent la porte s'ouvrir.

"-Jethro c'est pas la peine de te cacher je sais que t'es...- Ziva ? S'écria la directrice, surprise.

-Euh... Je voulais pas vous déranger...

-Non, c'est bon on en avait fini. Fit la rousse en adressant un regard déterminé à Ducky.

-Si je puis me permettre, c'est quelque chose dont il faut réfléchir à deux fois, Jennifer.

-Docteur, si c'est le seul moyen de nous guérir tous les deux, alors ma décision est prise.

À cet instant, des centaines de questions se bousculaient dans la tête de Ziva. De quoi parlaient-ils ? Et comment ça "tous les deux ?" parlaient-ils de Gibbs aussi ?

-Bien... Le téléphone du docteur sonna. Oh je dois m'absenter. Fermez quand vous aurez fini. Il leur adressa un sourire et il prit la direction de l'ascenseur.

-De quoi vouliez-vous parler, Ziva ?

-Je... Mais enfin qu'est-ce qu'il s'est passé ?

La directrice passa sa main sur sa nuque.

-Ziva je... Je suis malade.

-c'est... Grave ?

-Pour tout vous dire, oui... Elle fit une pause. Ziva il n'y a pas de traitement. Enfin si, mais c'est compliqué à expliquer.

Le cœur de l'agent s'arrêta pendant une fraction de secondes.

-Je veux savoir... Dans leurs yeux, on pouvait très facilement lire de la souffrance.

-Si je... Meurt... Gibbs aussi... Mais il y a une possibilité de me guérir. Certes, c'est risqué, mais selon Ducky, ça peut fonctionner.

-Et quel est ce... Moyen suicide ?

-... Me plonger dans un coma artificiel.

-C'est trop dangereux.

-Peut-être mais ça vaut le coup d'essayer.

-Mais si ça ne marche pas, vous et Gibbs allez mourir !

-Et si on ne fait rien, Ziva, d'as tous les cas on meurt tous les deux."

Ziva resta là, la bouche entre ouverte, les yeux rivés sur sa supérieur qui avait l'air si faible et fatiguée. Elle avait l'air à bout. L'agent de terrain s'approcha de la rousse et l'enlaça.

"-Faites tout pour que ça marche, Jenny."

Pour toute réponse, la directrice lui rendit l'étreinte. Ziva s'en détacha quelques secondes plus tard, lui faisant un dernier sourir et partit en direction de l'open space.

Une larme roulant sur sa joue. Il fallait que ça marche. Seulement, elle ne savait pas du tout comment les médecines allaient procéder. D'un côté, elle ne voulait pas faire ça. Mais de l'autre, elle savait très bien que ça briserait Gibbs de la voir dépérir sous son nez. Le choix était dur, mais elle préférait agir pour les autres que pour elle. Il fallait que l'homme de sa vie survive, quitte à faire l'impossible. Les gens avaient besoin de Gibbs. Elle avait besoin de son Gibbs.

Elle se souvint soudainement d'une lettre qu'elle lui avait écrite le soir où lelke avait appris qu'elle était malade. Elle avait versée tellement de larmes cette nuit là... Elle se remémora ce simple bout de papier tellement significatif :

Jethro,
Si tu lis cette lettre, c'est que je suis partie vers un monde sans violence, sans criminels, mais surtout un monde où je ne pourrais plus jamais admirer tes magnifiques yeux bleu-gris. Si tu savais combien cela me brise le cœur d'écrire cette lettre...

Je suis malade, Jethro... Il ne me reste pas plus d'un an et demi à vivre. Et quand j'y pense, je ne peux m'empêcher de pleurer.

Mais s'il te plais, toi, ne pleure pas. Ne faibli pas. Je sais que c'est horrible de demander ça, mais reste fort comme tu l'as toujours été... Je n'oublierai jamais le jour où on s'est rencontrés, tous les deux.
On allait à Paris sous couverture. Mais quand j'y repense, je ne me serai jamais imaginée que ça allait finir comme ça.

On en a vécus des années séparés. Mais on s'est retrouvés, toi en tant qu'agent fédéral du NCIS, moi en tant que "la grande patronne" comme dirait DiNozzo. T'es agents sont formidables, Gibbs. N'oublie jamais que ce sont aussi eux, ta famille.

Jethro... Je t'aime. Et même la mort ne pourra me l'enlever. Je t'aime comme la première fois qu'on s'est vus. Dans l'avion pour Paris.

Au fond de moi, je me dis que la mort ne doit pas être si terrible que ça. J'ai peur de souffrir, Jethro... Je sais que si je dis ça tu vas te mettre en colère, mais au fond de moi, j'espère que je vais mourir sans trop souffrir...

Merci... Merci pour tout ce que tu as pu faire pour moi. Merci d'avoir été là quand ça n'allait pas, merci d'avoir été là chaque fois que j'avais de la paperasse jusqu'à minuit, merci d'avoir été là quand je faisais des crises d'angoisse... Jethro... Merci de m'avoir aimé...

Ne pleure pas... Pas pour moi.

Chaque instants passés à discuter ensemble, sache que je les garde au fond de moi. Tant que tu sera avec moi, je n'aurai pas peur, Jethro... Je n'aurai pas peur...

S'il te plais, ne m'oublie pas...

Je t'aime.
Jenny

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 20, 2022 ⏰

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