- Dis Arthur, crois-tu que l'on puisse sortir d'ici un jour ? m'interrogea Clémence l'air soucieux.
- Mais bien sûr, répondis-je en riant, en passant la main derrière mes cheveux. C'est un moment désagréable à passer c'est certain mais quoi qu'il arrive on trouvera un moyen de s'en sortir je n'ai aucun doute là-dessus. La Providence nous accompagne, ne l'oublie pas. Remarquant son air sceptique, je relevais la tête pour la fixer droit dans les yeux. Je te le promets, ce n'est qu'une question de temps.
Je ne saurais comment l'expliquer mais à ce moment-là, j'étais sûr de ne pas me tromper. Elle dût le sentir puisqu'elle parut se détendre.
- Tu le penses vraiment ? m'interrogea-t-elle pourtant.
- Oui, la rassurais-je, ne t'inquiètes pas. Tout ira bien.
Sans explication, elle tressailli alors puis détourna le regard.
- Euh Clémence...ça va ?
Secouant la tête, elle rabattit ses cheveux sur le visage avant de se retourner vers moi.
- Oui. Oui excuse-moi, j'ai...
- ...Oui ?
- J'ai eu froid tout d'un coup !
- Ah oui c'est... flagrant. Ce n'est pas comme si la pièce était étouffante et humide. Non, plus sérieusement si tu as froid je peux te passer ma veste mais je n'ai pas l'impression que c'était cela. Tu as vraiment fait une tête bizarre tu sais ? Comme si...comme si tu avais eu peur de moi ou de...je-ne-sais-quoi.
- Non, sourit-elle, non vraiment tu ne me fais pas peur. Il y a plus intimidant que toi tout de même.
- Oui et il y a aussi beaucoup moins intimidant !
- Désolée... s'excusa-t-elle avec un air faussement angélique. Je ne voulais pas te vexer...
- Moi ? Vexé ? Pas du tout ! Je suis réaliste tout simplement. En attendant aurais-tu besoin de la veste de quelqu'un de très peu intimidant ? Ou bien l'histoire du froid était, comme je le présume, inventée de toutes pièces ?
- Tu peux garder ta veste.
- J'en étais sûr ! Alors qu'est-ce qui te tracasse ? J'ai dit quelque chose qui n'allait pas ?
- Oublie, ce n'est rien.
- Très bien. Dans ce cas si un jour je fais cette tête effrayée avec les yeux qui ressortent sans prévenir, ne me demande pas de t'expliquer pourquoi.
- Tu exagères, mes yeux ne ressortaient absolument pas.
- Je peux t'assurer que si. Bon. Tu te décides à m'en parler ?
Elle haussa les épaules sans rien dire.
- Ok. Ce ne sera pas pour cette fois, j'ai compris. Mais n'hésite si tu as envie d'en parler. Quand tu veux.
- Merc...
- Non attends. Je rectifie. Quand tu veux... sauf quand je dors quand même. Ce n'est déjà pas facile d'arriver à avoir un sommeil très profond ici donc pas la peine de gâcher ces maigres instants.
Elle rit. Objectif réussi. Maintenant il fallait lui changer les idées.
- Savais-tu qu'avant les gens ne dormaient pas allongés ? Ils dormaient à moitié assis puisque la position allongée était associée à celle de la mort.
Pas de commentaire. Je sais que c'était nul mais aucune autre idée ne m'était venue à l'esprit. Elle eut d'ailleurs l'air paaaassionnée par ce que je venais de dire.
VOUS LISEZ
Sur les traces de l'espérance
Dla nastolatkówUne famille heureuse et soudée. Que rêver de mieux ? Malgré son problème à la jambe et sa douleur d'avoir été abandonné à la naissance, Arthur ne voit aucune raison de se sentir malheureux. Mais quand ses dangeureux parents biologiques reviennent le...