.Dark Paradise.

107🌼

.Fabrice.

De nouveau, je fis tournai mon volant vers les rues de son appartement malgré l'heure tardive. Dans ma voiture chantait Raging de Kygo ce qui m'encouragea à accélérer davantage. Les palpitations de mon cœur étaient mêlées à ma nervosité ; je les entendis résonner depuis mon torse et mon crâne ! J'avais des sueurs froides. J'eus même peur de faire un AVC sur place, mais je résisterais, pour nous deux je résisterais, rien n'arrivera pas avant que je retrouve Dyulie. J'atteris au parking de son appartement sans aucun speech réel dans la tête. Tiens bon, je t'épaulerais à partir de maintenant Dyulie, accepte juste que je franchisse le seuil de ta porte...priais-je dans ma tête. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, j'accourus le long couloir recouvert d'une moquette grise, et éclairée par des lumières plafonnières. Je m'arrêtai jusqu'à sa porte, en m'empressant de tambouriner comme si son duplex aurait pu disparaître.

- Dyulie...

Aucune réponse ne me parvint, pourtant le reflet des lumières montrait bien qu'il y avait une présence humaine. Je redoublai mes martellements, et collai mon oreille à la porte. De l'intérieur j'entendis le son Tout savoir de la chanteuse Adé du groupe Thérapie Taxi dissous il y a peu. Je frappai à nouveau

- Dyulie !! M'écriai-je... Ouvres je t'en pries, je sais que tu es là...

Raging à apprécier ;)

.Dyulie.

Cœur emballé, lèvres tremblotantes, je n'étais pas prête pour affronter une situation aussi inattendue. J'avais du mal à croire les sons qui faisaient crier de douleurs. Que me voulait-il ? Avait-il perdu un dossier du temps que je travaillais à la Tower ?...

- Dyulie ouvres ... je t'en prie... Me suppliait-il

J'inspirai, puis expirai profondément, je me mis à faire les cent pas, alors que ma nervosité prenait le dessus. Je posai ma main sur ma poitrine, devrais-je ouvrir ou pas ? J'avançai en essayant d'effacer les pièges que me tendaient mon cœur, et les tourments que me criait mon cerveau. Je posai ma main sur le poignet de la porte en la faisant tourner doucement. Lestement, j'ouvris la porte, et je le vis en vision réel devant moi ! Debout, le regard agité et anxieux, l'air paniqué il me fixait. Son souffle était saccadé. Paniquée, je refermai la porte. Il refrappa en me suppliant de l'ouvrir :

- Je t'en pries ouvres...

Je passai une main nerveuse dans mes cheveux. J'expirai profondément, puis rouvris, en puisant toute la force que j'avais en moi, afin de soutenir sans ciller son regard. J'eus des fourmillements, il s'approcha quelque peu, puis avoua à bout de souffle.

- Ta lettre... je ne l'ai trouvé que ce soir il y a, à peine une heure...

- Et alors ? Qu'est-ce que cela change ? Demandai-je faiblement

- Je ne l'ai aperçu que par hasard dans une pile de papiers que Ruby allait jeter...

J'haussai les épaules, il s'apprêta à se frayer un chemin, rapidement je le bloquai en refermant un peu plus l'accès au passage. Il eut une lueur de désespérante et recula d'un pas.

- Tu..tu me permets d'entrer s'il-te- plaît... juste quelques minutes

Je baissai les armes, et m'effaçai pour le céder le passage. Son regard balaya lentement les lieux, alors que je saisis la télécommande pour diminuer la musique.