Chapitre 4: Passage vers un autre monde

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Le lendemain matin, Hay' me réveille en me secouant légèrement l'épaule.

Nous n'avions pas parlé depuis la veille. Je m'étais endormie comme une masse.

Une fois réveillée, mes questions refont surface.

Mais je m'efforce de les repousser. De toute façon, Hayden ne parlera pas maintenant.

Dès que je me lève, il commence à s'agiter, préparer des sacs, faire des provisions,...

Je me lève, m'étirant en silence.

Je m'approche de lui et sort la première chose qui me passe par la tête à ce moment :

- J'ai faim.

Il ne lève pas la tête mais rigole tout doucement.

- Moi aussi, mais on va devoir attendre encore un peu.

Je marmonne, mécontente, tandis que mon ventre gargouille.

Il me tend un des vieux sacs à dos en cuir, et se dirige vers l'immense porte de la chambre.

Il me tend sa main pour m'inviter à le suivre et c'est main dans la main que nous nous dirigeons dans la pénombre du couloir.

***

Je regarde les murs du couloir, en pierre grise et couvert de moisissures.

Nous avançons, éclairés par une vieille torche.

Je n'en peux plus de retenir mes questions plus longtemps donc je me tourne vers lui et lui demande :

- Qu'allons-nous faire à présent ? Je veux dire, où allons-nous ?

- Pour ça, il va falloir que tu attendes qu'on soit arrivés, car il faut le voir pour y croire.

Il me fait un clin d'œil et s'immobilise.

Sa dernière phrase résonne dans ma tête.

Je n'avais pas remarqué que nous venions d'atteindre le fond de ce couloir sinistre.

Une grande porte en bois foncé, gravé de signes et d'arabesques étranges se tient devant nous.

Une chose me frappe tout de suite.

Elle n' a pas de serrure ni de poignée.

- La porte n'a pas de poig-, j'essaye de faire remarquer à mon ami, mais avant que je puisse terminer ma phrase, il pose sa main sur la porte.

Et la porte s'ouvre.

Elle s'entre-ouvre juste assez pour laisser passer une fine ligne de lumière, provenant de l'autre côté de la porte.

Hay' me regarde dans les yeux et me demande d'un ton sérieux :

- Prête ?

Je hoche doucement la tête, pas très convaincue.

Cependant, il ouvre la porte, et un tout autre monde se dresse devant moi.

***

Une fois habituée à la lumière intense de l'autre côté de la porte, je n'en crois pas mes yeux.

C'est tout simplement magnifique. Tellement magnifique que c'en est complètement dingue.

Je peux voir des bois à perte de vue.

Je peux voir une rivière aux reflets de cristal.

Je peux voir un ciel d'un bleu improbable.

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