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Chapitre 14: Semi Cobalt - Semi Jade

7K c'est vraiment fantastique! Merci  beaucoup de lire, d'apprécier, vos votes et vos commentaires! c'est juste magnifique, merci!<3

Bonne lecture!

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Droite, gauche, crochet, coup de genoux.

Je répète cet enchaînement depuis une demie heure. Je ne serais pas en sueur si ce n'était pas le 15e  que j'effectuais.

Au fond je m'en fiche, ça me plait bien.

Le combat, c'est solitaire. On peut avoir un partenaire, mais ce n'est pas lui qui va vous aider à écraser votre poing dans son joli minois.

Ici, ce n'est pas comme dans les cours d'arts martiaux classiques que je connais si bien. Il n'y a pas de chorégraphie, ni d'annonce avant l'attaque, ni de précautions pour les blessures.

Deux personnes s'affrontent en duel, à main nues.

Ici les coups ne sont pas retenus.

Et ils ne sont pas du genre a vous traiter comme si vous étiez faits de sucre.

Les prises, clés, katas, coups de toutes sortes on vous les apprend et en échange, vous apprenez à sentir ce que cela fait d'être celui qui encaisse les coups.

« C'est la cours des grands ici », m'a-t-on dit la première fois que j'ai posée le pied dans l'arène.

Ce jour-là j'ai ressenti de l'excitation, de l'envie et j'ai senti couler l'adrénaline dans mes veines jusqu'à m'en faire trembler les muscles.

J'aime la peinture

J'aime les champs de fleurs

J'aime l'équitation

J'aime le piano

J'aime la musique

J'aime les sons de la vie quotidienne et le bruit autour de moi

J'aime lire et j'aime la solitude

J'aime dresser une liste des choses que j'aime

J'aime entrer dans l'arène

J'aime le combat et la violence aussi

Quoi ? C'est mon droit. Ils m'y forcent ici en quelque sorte, ce n'est pas totalement de ma faute.

Dans moins d'un quart d'heure on entame les duels et j'adore cela.

Ça me permet d'observer mes adversaires.

Les derniers temps j'attribue de plus en plus de noms sur mes pions,

J'adore le calcul.

Calculer l'adversaire je veux dire. Connaissez-vous cette sensation ? C'est comme se plonger dans un livre et s'y perdre, comme sombrer dans un autre monde, comme vivre une autre vie en parallèle.

Pendant quelques instant, et puis votre seule et unique vie réelle, le fil conducteur de votre existence vous saute à la figure.

Je crois que je vais devenir accro aux activités dans l'arène.

Malgré cela, quand je frappe je ne souris pas et quand je donne un coup de genoux je ne crie pas. Mes combats sont intérieurs. J'extériorise ma frustration, ma colère et ma tristesse accumulée et la conditionne dans mes mouvements. La satisfaction, ma joie, ma passion, je les refoule pour les cacher bien au chaud pour quand j'en ai trop peu.

J'aime entendre le bruit étouffé quand mes poings s'enfoncent dans la chaire.

J'aime cette occupation.