Tu es pâle enfant
J'envie ta pâleur j'envie ton coeur - innocent
Tu as peur - comme nous tous ici-bas, nous oublions, nous la cachons, nous l'avons domestiquée - tu pleures - il faut pleurer.Dis-moi toi qui sais encore qui tu es, raconte-moi le monde, comme il est
Dis-moi que tu crois
Dis-toi que c'est beauLes jours s'effacent, dans des cieux éclatants - ici les mêmes balades, à trier les rêves, les souvenirs, les fantasmes
Et ma mémoire, à qui servira-t-elleTu te prends de jeu pour les feuilles d'automne, que je ne regarde plus - mes yeux sont braqués sur les cimes, incroyables branches balottantes pointées vers le ciel , dénudées
Tu actives la boue avec ton bâton et devines des desseins dont je n'ai aucune connaissance
J'ai les yeux en l'air, jamais ici présente, jamais avenante, entre passé et fantasmes, toujours ailleurs, résolument ailleursTes cris me ramènent au présent, à la vie
Parfois je t'en veux pour ça
Mais je me souviens maintenant... Tu n'es pas là, tu n'es qu'un support, pour tenter d'expliquer des choses qui déjà m'échappent19.11.2022