J'arrive dans le bureau de Floki et vu sa tête, je sais que ça ne sera pas une partie de plaisir pour moi, comme si j'y étais pour quelque chose, je suis juste ses ordres. Il le sait que je n'y suis pour rien, mais vu que je n'ai jamais aucune réaction et que je ne parle presque pas, je suis un bon défouloir. Ça a beau être mon soi-disant ami, quand ça merde, c'est toujours moi.
Pourquoi tu n'as pas fait demi-tour quand tu as vu que c'était un piège.
— Les éclaireurs n'ont apparemment rien vu, j'ai fait demi-tour dès que j'ai vu le piège et je suis resté avec Ghostface jusqu'à que vous veniez le chercher, j'ai fait mon travail.
S'il faisait son travail de chef, peut-être qu'il l'aurait vu. Ce n'est pas en restant caché ici, qu'il peut vraiment contrôler quelque chose.
— Ton travail, c'est que tout se passe bien. Ça n'a pas été le cas.
— Tu savais qu'il y avait un risque que ça soit un piège, je n'y suis pour rien.
Moi qui en général ne dis rien, j'ai l'âme défenderesse ce soir.
— Ferme-là Ice ! Tu as merdé, comme souvent.
Je souffle et la ferme, car ça ne sert à rien de parler avec lui.
— Demain tu auras le droit à la punition de la honte.
Encore ? Pour laver son honneur de merde, il veut briser le mien.
— Tu as de la chance d'être mon ami, sinon je t'aurai tué.
Oh je suis sûr que non, qui accepterait tout ça à part moi. Mes frères n'ont même pas voulu rester ici à cause de ce connard et de son père, ce n'est pas pour rien. On a toujours baigné dans ce monde, partir n'est pas courant. Mais aucun d'eux ne voulait être à leurs ordres, sauf moi. J'ai été la fierté de mon père quand son dernier choix, a accepté de reprendre la relève.
— Dégage de ma vue maintenant.
Je me lève et pars dans la cuisine, je prends un plateau et mets des choses pour faire un sandwich, puis monte. Une fois tout installé sur le bureau, je m'attelle à lui préparer la seule chose que je sais faire. Quand j'ai fini je lui tends, je regarde le plateau que je lui avais emmené ce matin et que je n'ai même pas encore ramasser, elle n'a rien mangé, juste bu le café.
— Il faut que tu manges Milda, tu ne peux pas rester comme ça.
Elle tourne enfin la tête pour me regarder.
— Allez, mange avec moi.
Je lui tends le sandwich, elle s'assoie et le prend. Elle croque doucement dedans. Je me lève et pars chercher le mien pour revenir le manger près d'elle. J'ai fini bien avant elle. À la moitié, elle le pose sur le plateau à côté, puis se recouche. Je prends tous nos déchets et redescends tout en bas, avant de remonter et me coucher sur mon matelas près d'elle. Je vois sa main qui dépasse du matelas, elle réclame la mienne. Je souffle et lui donne. On s'endort comme ça. Le lendemain matin, je suis le premier à me réveiller. J'ai tellement mal au bras que je n'arrive même plus à bouger, il faut vraiment que j'arrête de faire ça, si ça continue je vais devoir apprendre à conduire ma moto d'une main. Je me lève et vais me laver avant de descendre déjeuner avec les autres, j'aurais préféré le faire en haut, mais je sais que Floki va commencer à me faire chier si je passe tout mon temps en haut avec la fille. Comme chaque matin, je reste seul dans mon coin et n'écoute personne. Je pense à la fille qui est dans mon lit et ça me fait de nouveau sourire, je reçois une grande tape dans le dos.
— Et bien elle doit vraiment être exceptionnelle pour que tu sois joyeux comme ça. J'ai hâte que tu ais fini avec elle pour me la faire. D'ailleurs pourquoi elle n'est pas là ? Elle se croit à l'hôtel ? Tu connais les règles Ice, si elle veut vivre ici, elle doit baiser avec nous et aider, sinon elle dégage.
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The Road Fuckers
RomanceJe ne supporte pas qu'on me touche, je parle à peine. Les filles, le sexe, tout ça ne m'apporte que du dégoût. C'est assez particulier pour un biker, surtout dans un club dans lequel le sexe est comme une religion. Un soir, en faisant un tour de mot...