— Avance sale morveux !
Je regarde autour de moi, les couloirs sont complètement noirs, ça sent mauvais, j'avance et fais ce qu'ils me disent de toute façon, je sais que mon père et le président viendront me chercher, ils ne me laisseront pas ici longtemps.
— Rentre là-dedans.
On me pousse dans une pièce encore pire que le reste, ils referment derrière moi. Je regarde le matelas par terre rongé sûrement par les bestioles qui se trouvent ici. Je pars quand même m'assoir dessus, j'ai mal aux jambes à force de rester debout. Je regarde autour de moi cette pièce humide. Heureusement que je ne vais pas rester ici trop longtemps. Je commence à avoir faim et soif et je trouve le temps très long. La porte s'ouvre enfin, je me prépare à rentrer chez moi. Trois hommes entrent dans la pièce et referment la porte derrière eux.
— Il est pas mal ce petit mignon, j'aime bien les bruns aux yeux verts comme ça.
Qu'est-ce qu'ils racontent encore ceux-là ? Ils commencent à avancer et je ne suis pas aussi confiant que tout à l'heure.
— Alors comme ça tu es un The road fuckers ? J'aime bien ce nom, mais ce n'est pas la route qu'on va baiser, nous.
Ils se marrent et touchent leurs sexes à travers leurs pantalons. Je me recule le plus loin possible, je sens la crasse et l'humidité sur mon dos, mais je n'y pense même pas, j'ai juste peur.
— Laissez-moi tranquille, mon club va bientôt venir me récupérer.
— Oh ça oui, notre chef est déjà en négociation avec le tien, mais le nôtre nous a donné l'autorisation de nous amuser un peu avec toi.
— Ils vont vous tuer si vous faites ça.
— Pour un Prospect ? Je ne crois pas non, je ne suis même pas sûr qu'ils voudront bien négocier avec nous pour te récupérer, on s'est gouré, c'est l'autre bâtard qu'on voulait, le fils du président, pas un larbin.
Je ne leur dis pas que, moi-même, je suis le fils du vice-président, je ne veux pas me donner une valeur en plus et qu'ils en profitent pour essayer de plumer mon club. Je suis le seul des fils de mon père à avoir bien voulu prendre place à ses côtés dans son club. Je suis resté et ai été formé pour être le larbin des présidents de ce club. On se passe le flambeau de père en fils, autant les présidents, que les seconds. Ils ont trouvé ce système pour éviter les guerres internes et que chacun se batte pour récupérer ces deux postes les plus importants. Mon père a eu peur que personne ne veuille le faire, j'ai plein de frères et ils sont tous partis du club quand ils ont eu 18 ans, il ne restait que moi, le vilain petit canard, celui à qui on ne s'attendait pas du tout. J'ai attendu ça des années et maintenant que je suis prospect et que je fais réellement partie du club, me voilà enfermé dans cette cave pourrie avec ses malades. Ils continuent à avancer vers moi et même si j'essaie d'être fort, j'ai beaucoup de mal. Je me demande ce qu'ils vont faire de moi, si je vais souffrir et surtout combien de temps.
— Attrapez-le les gars.
Deux des hommes se jettent sur moi, la première chose qui me frappe c'est qu'eux aussi sentent mauvais, j'essaie de me débattre mais ils sont beaucoup trop forts. Je donne des coups de pied et coups de tête, mais les deux sont beaucoup trop forts.
— Ça ne sert à rien, tu y passeras quand même.
L'homme qui vient de parler à la moitié de ses dents qui ont disparu, mais où suis-je ? Qui sont réellement ces hommes, je ne le sais même pas. J'étais avec le groupe, on s'est fait attaquer, j'ai protégé mon ami Julian, le fils du président, c'était ma mission, je l'ai réussi, mais maintenant je me retrouve là et j'aurais peut-être dû le laisser se débrouiller seul. L'homme qui était resté à part s'approche de moi nu, non, non, non, ils ne vont pas faire ça quand même ? Une fois devant moi, il commence à enlever mon pantalon, j'ai beau lui mettre des coups de pied rien ne l'arrête, je me retrouve vite avec le sexe à l'air on me couche par terre, quand je sens un poids sur mon dos, je commence à pleurer, je m'en fous de ce à quoi je peux ressembler. Tout ce qui compte là c'est ce que je m'apprête à subir.
VOUS LISEZ
The Road Fuckers
RomanceJe ne supporte pas qu'on me touche, je parle à peine. Les filles, le sexe, tout ça ne m'apporte que du dégoût. C'est assez particulier pour un biker, surtout dans un club dans lequel le sexe est comme une religion. Un soir, en faisant un tour de mot...