La fleur du dragon

Chapitre 7 : Le trio sombre

Il fallut moins d'un mois pour que la réputation d'Harriet Potter se fasse dans et à l'extérieur de la salle commune des Serpentard. Tous apprirent plus ou moins agréablement à ne pas chercher des noises à l'héritière. Certains, comme les jumeaux Weasley virent leur blague se retourner contre eux à leur plus grand plaisir, entrant dans une sorte d'amitié vache avec Ipomea. D'autres, comme le plus jeune Weasley, terminèrent douloureusement à l'infirmerie. A cause de cela, l'héritière fut convoquée chez le directeur, qui eut le déplaisir de voir la confrontation de pouvoir se retourner contre lui.

Grace à l'audit des gobelins, la jeune fille avait appris que le directeur est responsable de l'emprisonnement de son parrain, le vol d'une partie de son héritage et le placement chez sa tante. Grace à quelques menaces perfides digne de sa nouvelle maison, la Serpentard put éviter toute sorte de punition et continuer à martyriser ceux qu'elle voulait, devenant une mini-copie de Xanxus.

Pour les élèves, la royale personnalité d'Harriet ne les dérangea pas. Habitués aux frasques des sang-pur, la fillette de onze ans quitta rapidement le centre des commérages, devenant plus une attraction au même titre que les jumeaux Weasley. Pour les professeurs, en revanche, la personnalité d'Ipomea, à mille lieux de celle de James et Lily, les troubla. A cause du martelage du directeur, ils s'attendaient tous à voir une copie conforme de ses parents ou avec une attitude renfermée. Les plus choqués furent bien évidemment Minerva McGonagall et Severus Snape.

Face à Harriet Potter, la directrice adjointe tombe de désillusion en désillusion. Son premier étonnement eut lieu avant la cérémonie de répartition, où elle rencontra une jeune fille fière, droite et puissante, à mille lieux de l'enfance qu'elle aurait dû avoir chez les Dursley. Le professeur de métamorphose fut sur le coup heureuse de s'être trompée sur ces gens et que la petite ait pu avoir une belle enfance. Mais tout bascula lors de la cérémonie. Harriet Potter fut envoyée à Serpentard. Comment ? Son comportement face aux autres élèves fut aussi source d'inquiétude. La fillette est loin de posséder la gentillesse innée de Lily ou la jovialité de James. Elle est même indépendante là où ses parents étaient toujours entourés. Si Harriet ne ressemblait pas tant à ses géniteurs, Minerva aurait cru à une autre personne. Ironiquement, la seule chose qu'elle partage avec ses parents sont son incroyable intelligence et sa puissance.

A contrario, Severus Snape est régulièrement figée face à la ressemblance entre Lily et sa fille. Pour peu, il la verrait plus comme sa propre fille que comme celle de James, tant elle a plus de point commun avec lui qu'avec son géniteur. Serpentard, elle a grandi dans un environnement mi-moldu, mi-sorcier, bien qu'elle essaye de le cacher. Peu le remarque, mais pour un observateur comme lui, c'est évident. La fillette a grandi chez les moldus, cela se voit par son style vestimentaire et ses expressions. Cependant, elle a aussi été régulièrement au contact de la magie et a déjà reçu une première formation magique. En plus de tout cela, c'est un génie en sortilège, comme Lily et en défense, comme lui. La métamorphose et les blagues, domaine de James, lui semble lointain. C'est pourquoi, au bout d'une semaine d'étude d'Harriet, le professeur de potion décida de la voir comme sa fille spirituelle et non comme celle de James, sauvegardant ainsi sa santé mentale de voir la fille de sa Némésis suivre ses traces.

Bien loin d'imaginer les pensées de ses professeurs, Ipomea est plongée dans ses études. Sa mise au point avec la société de Poudlard ne s'est pas faite sans heurt et elle doit désormais se protéger de ses ennemis actuels et à venir. D'ici quelques années, si Xanxus n'est pas venu la chercher avant, elle rentrera chez elle part ses propres moyens et devra savoir se protéger.

-          Potter, Zabini t'attend dans la salle commune.

-          Merci Greengrass.

Attrapant son sac, Harriet quitta son dortoir pour retrouver son ami. S'ils se sont côtoyés les premiers jours comme tous les Serpentard de première année, ils sont devenus amis à la suite d'une blague des jumeaux Weasley envers leur maison. Les deux plaisantins les ont recouverts de peinture multicolore et Blaise eut pour seul réflexe de les maudire en italien, sa langue d'origine. Sans réfléchir, Ipomea lui a répondu dans la même langue, s'attirant un sourire bienheureux de son camarade. Mi-italien mi-anglais, il vivait en Italie jusqu'à ses cinq ans et la mort de son père. Obligé de fuir, sa mère retourna en Angleterre et Blaise ne put jamais plus retourner en Italie, son pays de cœur, sans manquer de se faire tuer par les assassins de son père.

Pour avoir vécu avec la Varia la moitié de sa vie, Ipomea sut immédiatement que son ami est lié à la mafia, tout comme elle. De la même manière, les silences de la jeune fille confirmèrent à Blaise ses soupçons. Afin d'éviter d'attirer une attention inopportune sur eux, les deux amis se firent la promesse silencieuse de s'entraider et de garder les secrets de l'autre. Ils évitèrent également de parler italien pour la même raison. Mais cette complicité rapprocha les deux enfants qui devinrent rapidement inséparable, avant qu'un troisième luron ne s'ajoute, Théodore Nott.

Au cours du premier mois, les amitiés s'installèrent chez les Serpentard et les jeux de pouvoir également. Chez les garçons, Draco Malefoy devient le prince de son année et chez les filles, ce fut Daphné. Il y eut quelques hésitations entre elle et Harriet, mais l'animosité entre Bulrow et Potter fit tourner les faveurs en direction de Greengrass. Pas que cela dérange la mafieuse, qui préfère garder sa liberté et son indépendance. Elle devient donc, malgré elle, la leader du groupe des indépendants, composé de Blaise et étonnement, Théodore.

Le jeune Nott ne supporte pas Draco. C'est un fait découvert par tous dès la première nuit, quand Théo brûla une partie des affaires de Malefoy. Les deux garçons ne se supportant pas, avec un haine farouche côté Nott, Théo s'approcha tout naturellement du seul garçon n'étant pas sous la coupe de Malefoy, Blaise. Lorsque celui-ci devient ami avec Harriet, il les rejoignit, usant de ses talents de mage noir, héritage familiale, pour soutenir ses camarades. Ce trio, particulièrement efficace, que ce soit pour se défendre ou en classe, reçu l'étrange honneur d'être nommé : le trio sombre. Ce nom, d'abord choisi en raison de la couleur foncée de leurs cheveux respectifs, devient rapidement une référence à leur magie : noir pour Théodore, grenat pour Blaise et bleu nuit pour Harriet.

En effet, certains sorts sont associés à des flammes particulières, comme les boucliers aux flammes vertes de la foudre, l'avada kedavra aux flammes rouges de la tempête ou lumos qui est lié aux flammes jaunes du soleil. Cependant, la plupart des sorts de première année sont plutôt lié au ciel, comme le Wingardium Leviosa. Ainsi, il est possible de déterminer les flammes secondaires des sorciers et leur affiliation : lumineuse ou sombre. Cette distinction entre le clair et l'obscur est un moyen pour sorcier de déterminer les mages « blancs » des mages « noirs », bien que cela n'ait rien à voir. Une flamme est plus claire lorsqu'elle est « pure », c'est-à-dire que son utilisateur la manipule dans son état originel. Une flamme est plus sombre lorsque son utilisateur a transformé sa flamme, ce qui est souvent le cas pour les magies familiales. Pour Théodore, sa flamme secondaire est celle du brouillard. Sa magie familiale, portée sur la nécromancie, a rendu sa flamme violette invisible sombre et donc noir. Pour Blaise, sa flamme secondaire est la tempête. Sa magie familiale porte sur la manipulation du corps humain également, mais plus dans la partie tumeur et poison. Quant à Harriet, le simple fait de transformer sa flamme secondaire en flamme principale obscurcit sa magie.

Sans se soucier des commérages sur leur magie et les inquiétudes des professeurs sur la « contamination » de la sauveuse du monde magique, les trois amis continuèrent leur scolarité en se défendant et se vengeant de tous ceux contre eux.