Chapitre 10 : Plan et contre-plan

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Assit derrière son bureau, Albus Dumbledore mord pensivement la pointe de sa plume, une habitude prise pendant sa jeunesse, ne surgissant que lors des moments de stress. Et en ce moment, il est extrêmement inquiet. A moins de deux semaines de la fin d'année, aucun de ses plans concernant Harriet Potter n'a abouti.

Son premier plan, devenir le tuteur de la fillette pour reprendre le contrôle a été contourné par un simple paragraphe du règlement de Poudlard, interdisant à un membre du corps encadrant d'avoir un ascendant type parent ou tuteur sur un élève. Cette règle a été mise en place au quatorzième siècle pour faire démissionner le directeur Danzer, ayant mis enceinte plus de soixante adolescentes. Pendant de longues années, personne ne put prouver que les jeunes filles n'étaient pas consentantes sur l'instant et bien protégé par les murs du château qu'il ne quittait jamais, le directeur ne pouvait être interrogé. C'est ainsi que la loi vit le jour, obligeant le directeur Danzer à partir au bout de 11 ans. A peine eut-il mit un pied en dehors de l'établissement que les familles lui tombèrent dessus et c'est ainsi que le sortilège d'impérium, inventé par l'homme, fut révélé au monde sorcier. Horrifié par cette découverte, le monde sorcier décida de faire de cette loi l'une des règles d'or de l'établissement et ne pouvant jamais être abrogé sans l'accord de tous les lords du pays. Pour Dumbledore, il est impensable de devoir quitter son poste de directeur, il perdrait bien trop de pouvoir, alors il abandonna cette idée.

Son second plan a été de fiancer Harriet Potter à un de ses partisans. Le meilleur choix est clairement Ronald Weasley. Le garçon, bravache et idiot, obéi au doigt et à l'œil à sa mère, qui fait de même pour lui. Une fois fiancer, sous son impulsion, Ron aurait pu invoquer une vieille close de fiançailles. Au onzième siècle, après la treizième guerre contre les gobelins, la plupart des hommes entre 20 et 50 ans sont morts. Pour éviter la disparition de la société anglaise, les jeunes filles furent fiancées à de vieux sorciers. La loi de répudiation fut créée à ce moment-là, indiquant qu'un mariage magique peut être dissous par un parti si l'autre ne peut pas lui donner d'héritier. Cela donna lieu à la naissance du cercle des anciennes, un regroupement de puissante lady en charge de protéger les jeunes générations. Ainsi, les vieux sorciers purent répudier leur femme et prendre des nouvelles épouses. Mais selon les traditions de l'époque, il faut attendre un trimestre entre les fiançailles et le mariage. Cette règle a été instaurer pour vérifier que le mariage ne provient pas de la création d'un batard et aussi pour laisser le temps aux familles éloigner de venir assister au mariage, le transplanage n'existant pas encore. Evidemment, ces fiançailles ne plurent pas aux jeunes filles, qui se tournèrent vers le cercle des anciennes pour briser ces mariages. Les vieux sorciers eurent alors l'idée d'ajouter une close, stipulant qu'aucun des parties engagées, s'il y a eu l'accord entre les deux familles, n'a le droit de dénigrer les actions de l'autre. Ainsi, les vieux sorciers purent épouser en toute sérénité des jeunes fleurs sans qu'elles puissent se plaindre. Ses fiançailles forcées demandent obligatoirement l'approbation des tuteurs magiques. Si dans le cadre de Ronald, la chose fut facile à valider, cela ne fonctionna pas pour Harriet. En effet, ses deux derniers tuteurs magiques, à savoir son parrain et sa marraine sont tous les deux dans l'incapacité de signer l'accord. Sa marraine, Alice Londubat, a perdu l'esprit est a été déclaré sous la tutelle de sa belle-mère, perdant son droit de signer des fiançailles. Quant à Sirius Black, le parrain d'Harriet, son emprisonnement à Azkaban lui a fait perdre tous ses droits civiques et donc, de signer des fiançailles. Ainsi, personne, avant les 17 ans de l'héritière Potter ne peut lui faire signer un contrat de fiançailles.

Le troisième plan a été d'obliger Harriet Potter à avoir une dette de vie envers l'un de ses minions. Avec un peu de magie, la dette peut être transformé en obligation de soutien. Malheureusement, la jeune fille, en montant son groupe d'indépendant, a réussi le tour de force à ne jamais tomber dans les pièges. Même l'attaque dans la forêt interdite n'a pas eu le résultat estompé.

Son quatrième plan, normalement infaillible lui permettant de tester Harriet Potter semble également avoir échoué. Contrairement à 90% de la population de Poudlard, la fillette n'a pas cherché à se rendre au troisième étage. Pourtant, il a tout fait pour l'obliger à s'y rendre, en vain. Heureusement qu'il savait exactement qui parmi les professeurs volerait la pierre, sinon elle serait déjà entre les mains de Voldemort ! Mais comment obliger Harriet Potter à montrer sa vraie nature ? Car une chose est certaine, elle utilise un masque sans le cacher. Ceux assez investi pour enquêter se voit soit durement éconduit comme lui, ou devienne ses partisans, comme les jumeaux Weasley.

Ce retournement de situation, impensable et improbable, a donné un coup de boost monstre au petit parti des indépendants. De leur propre volonté, les jumeaux, en plein milieu d'un festin, se sont levés, debout sur leur table. Ils se sont publiquement excusés pour tous ceux injustement touchés par leurs blagues, notamment les Serpentard. Selon leurs dires, à force de recevoir leur propre attaque, ils ont compris qu'elles n'étaient pas forcément drôles. Ce n'est pas pour autant qu'ils allaient arrêter, mais désormais, ils feraient en sorte de faire rire les autres et non pas au dépend des autres. Pour l'occasion, ils lancèrent une blague, faisant que tout le monde eut la peau violette allant d'un mauve pale à un prune foncé. Evidemment, les professeurs essayèrent de faire partir la couleur, mais chaque test colorait la peau d'une autre couleur, faisant qu'en moins d'une journée, les élèves étaient devenus arc-en-ciel. Il fallut entre une à deux semaines pour que les couleurs s'estompent, chaque tentative d'élimination de la teinte réaugmentant la concentration de pigment.

Depuis ce moment-là, Harriet Potter devient inapprochable et intouchable. Des élèves, autrefois classé comme neutre, de tout âge et de toute maison décidèrent de se ranger derrière la jeune fille et malgré tous les efforts du directeur, la tension entre les maisons s'apaisa. Pour la première fois depuis l'arrivée de Dumbledore au pouvoir, les neutres reprirent le contrôle de l'école. Les extrémistes se virent relégués au rang de curiosité et les chamailleries incessantes, duels et autres bagarres entre les maisons devinrent anecdotiques et réprimés. Et pourtant, aucune de ses actions ne peut être liée à Harriet Potter, qui profite de sa vie et de ses amis comme toute enfant de onze ans. Elle ne s'aperçoit pas que son statut de Survivante et d'indépendante a donné l'impulsion au neutre de se rebeller et continue à vivre en toute innocence.

Avec un soupir de lassitude, il envoya une note au professeur Quirrel. Il va devoir l'éliminer lui-même, puisque Potter ne semble pas intéresser pour le faire. Il doit également faire des nouveaux plans pour l'année suivante et ne rien tenter durant l'été, pour laisser la méfiance de la fillette retomber.

La fleur du dragonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant