Chapitre 21 : Bataille finale

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Clairement, si Xanxus n'est pas encore intervenu, c'est que quelque chose l'empêche de la localiser. Elle est donc seule avec Voldemort, son serpent et les serviteurs présents. Les esclaves seront faciles à vaincre. Tous agglutinés les uns à côté des autres, elle a facilement pu les entourer de flamme du nuage. Dès qu'elle lancera un sortilège dans leur direction, il se propagera à tous ceux dans le nuage, la brume présente dans le cimetière lui servant de couverture.

La deuxième action, après avoir mis les mangemorts hors d'état de nuire est de s'occuper du serpent. Quelque chose de pas net affole son intuition. Là aussi, un sort bien placé devrait immobiliser la créature. Ce n'est qu'ensuite qu'elle pourrait affronter Voldemort. Malheureusement, l'homme n'attendra pas sans agir, elle doit donc se protéger par avance. Ce n'est comme si elle a le choix.

Toujours caché derrière la pierre tombale, elle lança son sort de givre, figeant tous les mangemorts dans un épais cocon de glace. Sautant sur ses pieds, elle lança aussitôt un sort de découpe au serpent, avant de plonger au sol, plusieurs traits verts passant au-dessus de sa tête.

Sans prendre le risque de s'arrêter, Harriet s'élança en direction de ses pièges, en activant certain pour déstabiliser son adversaire. Derrière elle, Voldemort est fou de rage. En quelques secondes, elle l'a rendu touchable.

Les furieuses attaques continuèrent et obligèrent Harriet à revenir vers le centre du cimetière, ses bords bloqués par une barrière magique. Dans d'autres conditions, elle n'aurait pas eu trop de mal à l'abattre, mais pas sous le flot constant de sort tous plus dangereux les uns que les autres. Slalomant entre les tombes, elle finit par se trouver devant Voldemort, déviant ses sorts avec les éléments du décor.

Les sorts s'acharnent sur ses boucliers, les faisant exploser avec force. Harriet sait parfaitement qu'elle n'a aucune chance face à Voldemort. L'homme est un grand sorcier, entrainé au combat avec des années d'expérience. Elle, elle n'est qu'en quatrième année. Malgré sa formation de jeunesse au sein de la Varia, elle connait bien plus de sorts défensifs qu'offensif.

-          Avada Kedavra !

-          Expeliarmus !

Les deux sorts se rencontrèrent, créant un fil lumineux entre eux. Harriet ne put retenir un grondement quand elle sentit ses flammes du ciel se faire absorber par le lien. Au centre de l'arène, la boule d'énergie issu de leurs deux baguettes grossit de plus en plus, à chaque absorption de magie. Avec un cri de rage, Voldemort obligea la sphère à se diriger vers Ipomea, lui volant de plus en plus d'énergie. La sphère grossit tellement que la lumière enveloppa tout. Dans le blanc l'entourant, Harriet cru distinguer une silhouette.

-          Ma chérie, tu es plus forte que tu ne le penses ! Ne le laisse pas te vaincre !

-          Maman ?

-          Oui ma princesse. Je t'en prie, ne le laisse pas gagner, tu es bien plus forte que cela.

-          Nous allons t'aider à le repousser, mais tu devras le vaincre au plus vite, intervient une autre voix masculine cette fois.

-          Papa ?

-          Oui ma biche.

-          Bats-le !

Le cri des fantômes de ses parents lui donna un nouveau souffle. D'un hurlement de rage, elle envoya toutes ses flammes dans la sphère, la faisant coulisser le long du rail de leurs baguettes. De l'autre bout, Voldemort tente de reprendre le dessus, mais les fantômes se font de plus en plus nombreux et repoussent la sphère dans la direction.

Lorsque la boule d'énergie toucha la baguette de Voldemort, tout explosa, projetant les deux combattants au sol. Avec difficulté, Harriet se releva. Elle doit terminer son adversaire. Marchant avec difficulté, elle chercha un instant sa baguette. D'un mouvement de poignet, elle la fit venir dans sa main.

D'un geste là, elle se posa face à son adversaire, le regardant dans les yeux. Lui aussi est furieux, mais ne peut pas se défendre. Lorsque la sphère l'a touché, la baguette a été détruite. Il n'a jamais voulu apprendre à survivre sans sa magie. Trop orgueilleux, il ne pensait jamais être dans une telle situation.

-          Tu penses pouvoir me tuer ! Tu n'en auras pas le courage ! Tu n'es qu'une faible ! Tu n'es qu'une femme ! Allez ! Qu'est-ce que tu attends ! Je suis immortel de tout façon ! Lance ton sort !

Face à elle, Voldemort s'énerva et Harriet baissa sa baguette. A la place, elle sortit son pistolet.

-          Un jouet ! Tu veux me tuer avec un jouet ? Stupide enfant !

-          Non, je vais te tuer comme un moldu, avec une arme moldue. Je vais te faire disparaitre avec ce que tu haies le plus.

-          Je suis immortel !

Son cri mourut quand le trait lui perça la poitrine, ouvrant une large plaie sanguinolente en son centre. Comme incapable de comprendre ce qui lui arrive, Voldemort baissa les yeux sur son torse, complètement perdu. Il chancela un pas et tomba à genoux.

-          Je... je suis... immortel...

Son dernier souffle s'extirpa avec ses derniers mots. Il mourut vaincu, à genoux devant une gamine, par une arme moldue. De mage noir, il est redevenu l'enfant perdu.

Autour du cimetière, les barrières se levèrent une à une, rallumant les signaux et les émetteurs. Pourtant, Harriet ne réagit pas quand la voix de sa famille hurla dans son oreille. Son corps et son esprit sont dans un état second.

Des bras l'enveloppèrent et un torse vient cacher le cadavre du meurtrier de ses parents. Sans quelle ne comprenne comment, des larmes se mirent à couler de ses joues, toujours plus nombreuses, humidifiant la chemise de son homme. Pourtant, celui-ci ne bougea pas, continuant sa douce étreinte. Ce n'est que bien plus tard qu'elle se laissa tomber dans le sommeil.

***

Xanxus resserra son étreinte autour d'Ipomea, la ramenant un peu plus contre lui. A la fin du tournoi, il a vu le déchet de professeur enlever sa fiancée, pour l'amener dans un cimetière. Heureusement, sa princesse s'est vengée, même s'il aurait aimé le faire plus douloureusement. Malgré tous les pouvoirs de Mammon, il ne put qu'observer son cœur se battre et vaincre l'immondice, brisant ainsi les protections. Sans même posséder de flamme du brouillard, il s'est transplané jusqu'à elle.

La prenant dans ses bras, il fit signe à l'un de ses hommes de les ramener au manoir de la Varia. Il ne la laissera plus avec ce vieux fou, qui veut l'utiliser pour déclencher une nouvelle guerre. Non, la société anglaise n'a plus besoin d'eux.

La fleur du dragonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant