« Chapitre 15 : Disparitions inquiétantes »

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Chapitre 15 : Disparitions inquiétantes

Fallen ouvrit doucement la porte qui avait été tant recherchée. Une lumière cinglante et aveuglante nous éblouit. Je dus tourner la tête afin de ne pas perdre les fonctions de mes rétines. Lorsque je regardais de nouveau la pièce qui s'offrait à nous, je plissais des yeux afin de mieux voir et aperçus qu'il s'agissait d'une pièce faite que de blanc, comme un hôpital. Il y avait un lit au matelas et à la couverture blancs, des murs blancs, un sol blanc, un lavabo blanc, un miroir blanc et des serviettes blanches posées sur une table en bois blanc. Les néons sur le plafond étaient blancs et projetaient une lumière blanche. C'était assez paradisiaque en quelque sorte, mais également flippant. Je ne comprenais pas comment nous avions pu passer d'un souterrain à une pièce comme celle-ci.

Ce fut Lara qui rompit le silence :

« Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?

- Une chambre, on dirait, répondit Fallen.

- Ou un hôpital psychiatrique, renchérit Hyro. »

Peut-être avaient-ils raison ? Dans les deux cas, il fallait qu'on trouve un moyen de sortir de cette pièce sans retourner par la porte où nous venions d'entrer. En parlant de celle-ci, elle se referma derrière nous et disparus. C'était comme si la porte n'avait jamais été là. Ce devait être un effet d'optique à cause de la blancheur des lieux. Je m'avançai de la table blanche et pris une des serviettes en main. Elle était bien réelle. J'approchai la serviette de mon nez et respirai doucement. Elle sentait l'adoucissant, comme si ces serviettes de bain venaient d'être lavés et déposés précédemment sur la table.

Je donnai la serviette à Lara qui la mit dans son sac. Cela pouvait être utile par la suite. Hyro se regarda dans la glace et se recoiffa. Cela devait faire trois semaines qu'il ne s'était pas vu dans un miroir, Lara refusait toujours de prêter le sien aux garçons par peur qu'ils ne l'abîment. Elle disait que nous étions des brutes et que les choses fragiles n'étaient pas en sécurité avec nous.

« Regardez ça, fit Fallen en montrant du doigt un bouton sur le mur.

- C'est quoi ? demanda Hyro.

- Aucune idée, en tout cas c'est la seule chose qui se trouve sur l'un des quatre murs. »

Fallen avait raison. Tout était vide, fade. Seul ce bouton blanc qui, d'ailleurs, je n'avais pas remarqué, était sur les murs. Je supposai que c'était un interrupteur. Avant même de nous le demander, Fallen appuya sur le bouton et tout devint noir. Nous ne voyions plus rien. Lara lâcha un léger cri de surprise tandis que les garçons se faisaient discrets. Nous étions dans un noir complet. J'étais toujours contre la table en bois. Ma théorie de l'interrupteur était donc vraie. Je demandai aux garçons de rallumer la lumière mais ils ne me répondirent pas comme s'ils ne m'avaient pas entendu. Lara répété la même chose que moi, même résultat.

« Mais arrêtez de faire les cons ! commençai-je à paniquer. »

Suite à ce silence qui devait être une blague des garçons, je décidai de m'avancer vers le mur où était l'interrupteur. Je ne voyais strictement rien et je m'étais foncé contre un meuble que je n'avais certainement pas vu précédemment, me faisant gémir de douleur. Lara me demanda si j'allais bien et je répondis affirmativement. Une fois que mes mains touchèrent le murs, je commençai à tâtai la surface froide puis sentis l'interrupteur. Sans réfléchir, j'appuyai dessus et la lumière se ralluma, nous offrant une nouvelle visibilité. Lorsque je me retournai, j'aperçus Lara qui était toujours contre le lit. Elle s'était tenue, sûrement pour se rassurer.

« Où sont les garçons ? demandai-je.

- Je.. je ne sais pas. »

Nous regardâmes autour de nous. Hyro et Fallen avaient disparu. Ils n'étaient plus dans la pièce alors qu'ils y étaient quelques secondes auparavant. Comment avaient-ils bien pu sortir de cette pièce sans même que nous nous en rendions compte ? Peut-être était-ce un piège ? Cela expliquait la raison pour laquelle ils ne nous répondaient pas lorsque nous étions dans l'obscurité la plus totale. C'était effrayant. Nous regardâmes autour de nous et soudain, mes yeux se posèrent sur un objet qui était à mes pieds, juste contre le mur. C'était une chaussure, celle de Fallen. Lara l'aperçut également et me regarda avec inquiétude. Ils n'étaient plus là et ce n'était pas par leur plein gré. Il leur était arrivé quelque chose, mais quoi ?

Je ramassais la chaussure et la mit dans le sac de Lara. Il commençait à devenir lourd et je lui proposai de porter à sa place, elle refusa. Elle m'avait raconté que le sac lui avait été offert par ses parents et qu'elle ne voulait pas s'en séparer. Je la comprenais. Cela était comme le médaillon d'Horia que j'avais soigneusement gardé dans ma poche. Je vérifiais si elle y était toujours et souris en apercevant que oui.

« Ils ont disparu après avoir éteint la lumière, je pense qu'il faut qu'on fasse la même chose, dis-je.

- Comment ça ?

- Viens à côté de moi, là où était Hyro juste avant de disparaître. Je vais éteindre la lumière comme Fallen l'a fait et nous allons sûrement atterrir à l'endroit où ils ont été.

- Mais qui te dis qu'ils sont encore vivants ? Si ça se trouve, ils ont été désintégrés, répondit-elle, inquiète.

- Ne pensons pas à ça. De toute façon, il faut qu'on les retrouve ! A nous deux, nous n'arriverons pas à sortir d'ici. »

Elle mit plusieurs secondes à réfléchir avant de décider d'accepter et de me rejoindre contre le mur. Je la regardais dans les yeux avant de poser mon doigt sur l'interrupteur.

« Prête ?

- Attends. »

Elle prit son sac, l'ouvrit, et retira ses chaussures avant de les mettre à l'intérieur.

« Tu fais quoi là ?

- Fallen a perdu sa chaussure, je ne veux pas perdre la mienne. »

Ce n'était pas bête mais je me voyais mal retirer mes chaussures pour éteindre une lumière. La situation paraissait complètement absurde mais était pourtant bien réelle. Après qu'elle eut retiré ses chaussures, elle remit son sac à ses épaules et me fit un pouce en l'air comme pour dire qu'elle était prête. Nous décidâmes de nous tenir la main, « au cas où.. ».

Je fis un décompte en commençant par 10, ce qui ajoutait un stress énorme mais je ne voulais pas disparaître. Je n'étais pas sûr de m'en sortir vivant. Mes dernières pensées se firent pour Horia et mes parents. Je repensais à mon père qui était en mission et qui était sûrement pas au courant de ma disparition. Je repensais également à ma mère qui devait être morte d'inquiétude et qui devait paniquer dans le commissariat à la recherche de réconfort au près des autres membres de ma famille, puis je songeai à la localisation d'Horia. Où pouvait-elle bien être ? Je savais qu'elle était toujours vivante car elle m'avait appelé, elle devait certainement être pas loin de nous. Lara serra ma main dans la sienne puis le décompte se fit très rapidement. Ensemble, nous fîmes :

« 4.. 3.. 2.. 1.. 0 ! »

Dès cet instant, j'appuyai sur l'interrupteur, nous mettant dans une obscurité totale et terriblement effrayante.


[Chapitre 15 ! Ahlala, je publie très vite. En même temps, les chapitres ne sont pas aussi longs que ceux que j'écrivais dans « Wrecking Place » ou encore « Mon Bad Boy » mais cette fiction est plus courte que les deux précédentes. :) Bref, j'espère que cette suite vous plaît ! Je vais certainement publier la suite aujourd'hui : je n'ai rien à faire de toute façon ! :) Bref, n'hésitez pas à commenter et à voter mes chapitres, cela me fait extrêmement plaisir ! :)]

Loin des yeux, près du coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant