« Chapitre 9 : Solidarité »

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Chapitre 9 : Solidarité

Dix minutes déjà que nous attendions le réveil de la jeune adolescente qui gisait au sol. Elle respirait, c'était déjà ça. Hyro et Fallen discutaient de ce qu'ils allaient envisager par la suite. Même si je ne lisais pas dans les pensées comme Hyro, je voyais bien que celui-ci ne voulait pas partir à la recherche d'Horia et préférait se consacrer à la recherche d'une sortie éventuelle de ces souterrains. Quel égoïsme. Fallen, lui, paraissait beaucoup plus généreux et empathique que son ami. Je devinais la façon de fonctionner de Hyro. Il pouvait lire dans les pensées des gens que s'il les regardait. Je profitais donc des instants où il était dos à moi pour penser du mal de lui. Oui, c'était mal de critiquer derrière le dos des gens, mais il fallait avouer que ce gars était quand même une rareté en son genre. Je n'aimais pas sa façon de réfléchir ni sa façon d'être mais j'essayais de paraître facile à vivre pour qu'on puisse collaborer tous ensemble et sortir de ce trou paumé, avec Horia.

J'étais en train de tourner en rond tout en regardant les torches qui se trouvaient sur les murs lorsque Lara toussota et se cambra en avant, de façon à se mettre en position assise. Fallen accourut vers la blonde et vint lui demander si elle allait bien.

« Euh.. je crois, oui.. »

Elle avait une voix très douce, agréable à l'oreille. Elle toussa une seconde fois avant de se lever et s'adosser au mur. Elle secoua ses cheveux qui était poussiéreux et nous regarda l'un après l'autre.

« Vous êtes qui ? 

- Ah oui, désolé. Lui, c'est Hyro, lui c'est Jayden et moi je suis Fallen.

- Nan mais.. vous êtes des humains ou vous êtes comme les autres ? »

Sa question était vraiment perturbante. Que disait-elle par "comme les autres" ? 

« Comment ça "comme les autres" ? demanda Hyro, intrigué.

- Bah, les gens qui sont venus avant vous me voir. Ils m'ont jeté ici car ils m'ont considéré trop "humaine" pour les suivre. »

Fallen se retourna vers moi, surpris. J'haussai les épaules, montrant que j'étais tout aussi innocent que lui puis elle continua : 

« Ils ont parlé d'une sortie, une sortie qui permettrait de rejoindre nos familles, en haut. J'ai voulu les suivre pour rejoindre mes parents qui doivent me chercher depuis déjà des semaines mais ils ont refusé. 

- A quoi ils ressemblaient ? 

- Bah.. à des humains, comme nous. Ah non ! J'ai remarqué qu'ils avaient une marque dans leur cou, une sorte de tatouage représentant un collier. J'en suis pas sure, c'était peut être un vrai collier qui s'incruste dans la peau, c'était bizarre, avoua-t-elle.

- Tout est bizarre ici de toute façon, soupirai-je. »

Hyro me lança un regard noir comme pour rouspéter. Je l'ignorai et continuai de regarder Lara qui nous avoua avoir eu peur de ne plus jamais recroiser quelqu'un. 

« Maintenant on est là, on va t'aider, ne t'inquiète pas. Plus on est, plus on a de chance de sortir d'ici, la rassura Fallen.

- Il faut encore trouver Horia, rappelai-je.

- Oui, on la cherchera mais pour l'instant il faut trouver un lieu sûr où nous pourrions dormir. La nuit va bientôt tomber et..

- Comment tu sais ça ? le coupai-je.

- J'ai une montre, sourit Fallen en me montrant son poignet. »

Soudain, je me rappelai que j'avais toujours mon téléphone portable sur moi. C'était une chance pour moi d'essayer de prévenir mes parents. Je sortis rapidement mon objet électronique, sous les regards interrogatifs des trois autres adolescents, puis commençai à appeler ma mère. Je mis à l'objet frais à mon oreille et attendis quelques secondes. Je ne captais pas.

Loin des yeux, près du coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant