« Chapitre 21 : Une luciole ? »

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Chapitre 21 : Une luciole ?

« Qu'est-ce que tu fais ? s'écria Solène en me voyant m'agiter.

- Je compte trouver Horia, le plus rapidement possible. »

Je m'emparai de la seule bougie qui illuminait la pièce et commençai à sortir de celle-ci. Prag, voyant que le peu de luminosité s'éloignait de lui fut contraint de me rejoindre afin de ne pas disparaître dans la totale obscurité qui commençait à l'envahir. Solène fit donc de même et nous nous engageâmes dans les couloirs sinueux. J'avais désormais la possibilité de voir les murs des couloirs des souterrains, comme le voyait précédemment Solène. Il était vrai que l'environnement était assez agréable à regarder, mais ce n'était pas le plus important à cet instant. 

Solène et Prag ne cessaient de me poser des questions mais je n'y répondis pas, trop préoccupé à retrouver Horia. J'étais certain que c'était elle qui m'avait parlé. Je ne savais pas comment elle faisait pour réussir à me parler à travers un mur, mais plus rien ne m'étonnait après ces étranges événements. Je voulais la retrouver et j'allais la retrouver.

« Jayden ! Pas si vite ! s'exclama Prag qui marchait expressément pour ne pas me perdre.

- Horia est en danger, je le sens. Elle m'a demandé de l'aider, je dois le faire, expliquai-je. »

J'entendis Solène et Prag discuter derrière moi mais je n'y fis pas attention, mon regard portait trop sur les murs qui nous entouraient sur lesquels poussaient des fleurs et des lierres. C'était vraiment magnifique.

Au bout d'une dizaine de minutes, je sentais la cire couler sur mes doigts. La bougie était à moitié consumée et je me devais de presser le pas pour ne pas me retrouver sans luminosité. Même si Solène était toujours avec nous et qu'elle pouvait nous aider à marcher dans l'obscurité, si nous croisions un danger, Prag et moi serions dans un sacré pétrin.

Alors que j'avais l'impression de tourner en rond, j'aperçus au loin une lumière, comme celle que créait la flamme d'un briquet. Je la voyais bouger au loin puis elle disparut dans un couloir adjacent au nôtre.

« Vous avez vu ça ? m'exclamai-je.

- Oui, allons-y ! renchérit Solène. »

Prag, lui, était aussi perdu qu'une aiguille dans une botte de foin. Il se contentait de nous suivre à travers les sinueux chemins qui longeaient devant nous. Solène et moi aperçûmes de nouveau cette lumière flotter dans les airs et gambader dans les couloirs. Cela ressemblait fortement à une luciole mais je n'en étais pas sûr. Peut-être était-ce un signe, un moyen pour nous de nous sortir de là ? Quoi qu'il en était, c'était le seul indice qui paraissait bon de suivre, alors nous le fîmes.

Je me mis à courir le plus vite que je pouvais en tentant de ne pas éteindre la flamme qui ne cessait de se courber. Même si Prag paraissait combattant, il ne courait pas si vite que ça. Très vite, il eut mal au mollet, une crampe, apparemment. Il s'arrêta tandis que je continuais de courir après la luciole. Solène ne savait pas quoi faire entre me suivre ou aider Prag. Elle ne pouvait pas laisser Prag tout seul dans l'obscurité. Solène me demanda de m'arrêter mais je ne le fis pas, je ne pouvais pas. 

Au tournant, je disparus de la vision des deux adolescents qui étaient désormais dans une obscurité totale. Solène allait aider Prag, il fallait que je continue de suivre cette "luciole". Je courais le plus rapidement possible. Cette fois-ci, j'étais bel et bien seul. Je ne pouvais pas me permettre de me retrouver sans bougie. Je devais suivre cette lumière qui commençait à s'éloigner malgré le fait que j'accélérais. Je tournais à droite, puis à gauche, suivant de près ou de loin cette lumière qui bougeait partout. Très rapidement, elle s'arrêta. J'eus un léger élan de recul mais je devais m'y approcher. Même si je savais que ce n'était pas un "corps" et que je devais certainement pas pouvoir l'attraper, je me devais de rester près d'elle.

Voyant la "luciole" stagner, je m'approchai en marchant, de plus en plus doucement. Elle s'était arrêtée devant un grand mur, très grand mur. J'étais dans un "cul-de-sac" et ne pouvait plus avancer. La seule sortie de cette endroit était le chemin que je venais de prendre à l'instant, peut-être était-ce la raison pour laquelle la luciole ne bougeait plus ? Non. Il devait y avoir une bonne raison. Elle ne m'avait pas emmené jusqu'ici pour rien. Je jetai un œil à la bougie qui était désormais aux trois quarts. Je n'avais plus beaucoup de temps avant de disparaître dans le noir le plus total. Je posai la bougie au sol, la faisant tenir difficilement debout puis commençai à regarder le mur sur lequel était inscrit des signes, comme des hiéroglyphes. Je me souvins qu'en histoire, l'année précédente, nous avions étudié les hiéroglyphes, ces dessins étranges que dessinaient les hommes d'autrefois. Je regardais et aperçus des représentations d'animaux que j'avais déjà étudié. Je n'avais aucune idée de ce qu'il s'agissait mais je savais que ça voulait dire quelque chose. En effet, en regardant de plus près, si je suivais les images de droite à gauche, c'était comme si une histoire nous était racontée. Les premières représentations étaient des hommes avec des lances, s'avançant dans une grotte, suivies d'un dessin d'une tête de taureau et d'une fille qui semblait plus grande que la bête. Je n'avais aucune idée de comment l'interpréter mais je continuais de regarder.

Les minutes passaient et toujours aucun indice sur ces dessins. Je sursautai lorsque j'entendis des pas derrière moi. C'était Solène et Prag qui avaient réussi à me retrouver. Ils me reprochèrent de ne pas les avoir attendus mais lorsqu'il vit le fameux mur, ils arrêtèrent leur reproche pour regarder avec moi.

« La luciole m'a amené jusqu'ici. Je suis certain que cela doit nous mener à la sortie, fis-je.

- Tu es bien optimiste, Jayden, répondit Solène.

- Faut déjà réussir à décoder ces trucs, renchérit le garçon. »

Je fis un air renfrogné avant de remettre mon attention sur les dessins. Soudain, j'aperçus le dessin de deux garçons et d'une fille. Je crus un instant que cela nous représentait tous les trois, Solène, Prag et moi, mais après réflexion, cela ne devait pas être le cas. Pourquoi serions-nous dessinés sur un mur au beau milieu d'un labyrinthe ? C'était simplement une coïncidence.

« Vous avez entendu ? nous demanda Prag, inquiet.

- Entendu quoi ? demandai-je.

- Ça ? »

Plus personne ne bougeait, plus personne ne parlait, nous écoutions tous attentivement. Après plusieurs secondes, nous entendîmes comme une sorte de mécanisme, d'une porte qui s'ouvrait puis qui se fermait, dans un grincement lointain. J'eus un frisson dans le dos, comme si j'avais un mauvais sentiment, quelque chose qui ne prévoyait rien de bon..


[Chapitre 21 publié ! La fin de l'histoire approche à grands pas ! Je pense faire 24-25 chapitres ! ^^ Pour les intéressés, après cette fiction, je vais me lancer dans une autre histoire d'amour car je vois que beaucoup d'entre vous adore les romances ! Mais bon, ce sera une romance quelque peu.. imprévisible ! ^^Je ne vous en dis pas plus.]


Loin des yeux, près du coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant