Pendant que ma fille mange, de nombreuses images défilent dans ma tête, ainsi que des sentiments ambivalents. Il y a d'un côté la joie d'être maman et de l'autre la souffrance de l'accouchement qui est d'ailleurs encore présente en plus de la souffrance d'avoir été violée...
Je me suis levée ce matin, je n'ai absolument rien remarqué d'anormal, j'étais toujours aussi maigre et je ne ressentais pas la moindre douleur, aucun signe qui aurait pu m'alerter de quoi que ce soit, non même pas une sensation étrange au niveau du ventre. Tout a seulement commencé pendant le cours d'anglais, j'ai senti des choses bizarres en moi, comme si mon ventre se tordait dans tous les sens, mais je n'ai jamais émis l'hypothèse d'une grossesse, non très loin de là ! Je ne m'inquiétais d'ailleurs aucunement. Je gardais en moi les cris de douleur que mon esprit voulait échapper et je tentais à plusieurs reprises d'estomper ma douleur en appuyant sur mon ventre. C'est vrai qu'en y repensant, il était plutôt dur, mais je ne me suis pas du tout attarder sur la moindre question, je pensais simplement être malade mais malade du genre avoir une gastro, ou quelque chose comme ça quoi.
La douleur n'était pas constante, je la sentais revenir d'un seul coup pour repartir peut être une minute après et du coup je me disais que ce n'était pas grave, que bientôt je n'aurai plus mal du tout. Mais la douleur n'est pas partie comme je l'avais espérer, au contraire je dirais même qu'elle s'emplifiée petit à petit, ce qui m'a fait un peu peur, c'est les sortes de pressions que je sentais à l'intérieur de moi, plus précisément dans le bas du ventre, je suis donc partie aux toilettes en pensant qu'après j'irai mieux, mais en vain je suis revenue au cours d'anglais toujours avec cette douleur dont j'ignorais ce qu'elle signifiait. Quand la fin du cours à sonnée, j'ai été prise d'une hésitation : rester en cours ou rentrer chez moi, mais j'ai opté pour ma première idée, je ne voulais pas devoir passer le test de psycho une autre fois. Mais sur ce fameux test justement, je n'ai su qu'inscrire mon nom et mon prénom... La douleur me prenait toute mon attention, je ne comprenais pas la moindre question, tout semblait si compliqué pour moi d'un coup. J'étais prise de panique pour ma douleur qui devenait insoutenable, je dirais même plutôt insupportable et irréelle. J'ignorai qu'on pouvait souffrir ainsi ! J'en ai donc parlé avec Elina, ma voisine de classe et aussi ma meilleure amie. Mais je n'ai pas eu le temps de lui expliquer ma douleur que la prof a stoppé nette notre conversation. Mais, quelques minutes plus tard, j'ai pris le risque de lui parler à nouveau, non je ne pouvais plus tenir dans ce silence, l'envie de hurler était à deux doigts de se faire entendre et les larmes que j'avais jusque là retenues, elles coulaient sur mes joues et s'écrasaient sur ce foutu test. Là, encore une fois la prof nous a surprises, lorsqu'elle s'est questionnée sur mon silence et ma position, j'étais sur le point d'exploser ! La chaleur plus la douleur, je n'en pouvais plus !
Lorsqu'elle m'a dit que j'étais sûrement enceinte, je me suis vue mourir, j'ai vu mon rêve s'en voler mais je n'ai surtout pas voulu y croire ! Mais pourtant, ce fameux liquide perdu à confirmé que j'étais bien enceinte et que je devais accoucher là, tout de suite, oui maintenant alors que je me croyais vierge et que je n'avais surtout que 16 ans ! J'ai prier pour que cela ne soit qu'un cauchemar mais la douleur ne m'a pas du tout permise de penser qu'elle était simplement fictive et qu'à mon réveil j'aurais retrouvé ma vie normale.
Lorsque je me suis retrouvée seule dans cette classe, enfin seules avec ma prof...! C'était horrible, je ne voulais pas du tout enlever mon leggings et soulever ma robe, par chance les secouristes sont arrivés et ils ont fait sortir la prof de la classe, mais je devais quand même me déshabiller à moitié... J'avoue que dans mes larmes qui coulaient, il y en avait qui coulaient de honte, j'étais ultra mal à l'aise dans cette position, ce qui a rajouté de la difficulté à mon accouchement. En même temps, se retrouver les jambes écartées devant une inconnue, et d'ailleurs devant quiconque, c'est humiliant ! De toutes façons, je n'avais pas le choix, je devais passer outre ce détail et donner la vie à un bébé qui était issu de mon propre viol. C'était dur, je ne savais pas vraiment si j'avais envie de le mette au monde... Après tout, il était l'enfant d'un monstre mais voilà, il était aussi mon enfant...
J'ai donc pris mon courage à deux mains et je me suis mise à écouter attentivement les directives de la secouriste, j'ai donc poussé de toutes mes forces, j'ai donné tout ce que j'avais en moi malgré que j'étais épuisé je parvenais à trouver de l'énergie et des forces. Le bébé était dans les bras de la secouriste, j'étais assez rétissante par rapport à son apparence, il était blanc à des endroits, à d'autres il était plein de sang sans parler de la couleur un peu violet qu'il avait. Mais lorsqu'on me la tendu essuyé, il était alors moins surprenant mais je me suis dit que je ne devais pas le prendre contre moi, si je m'attachais à lui, j'étais foutue, pourtant je n'avais pas envie de l'abandonner après tout c'était mon enfant aussi, mais je savais que mon père ne l'aurait pas accepté.
Finalement je me suis laissée convaincre et je l'ai pris contre moi, il a ouvert un peu les yeux et m'a fixé droit dans les yeux comme pour me dire Surprise ! Ensuite je l'ai nourri au sein, j'avoue que je n'étais pas très à l'aise non plus mais je l'ai fait sans ronchonner. Et après mes parents sont venus...
Ninon a fini, et je vais me reposer un peu pendant qu'elle dort.
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Déni de grossesse
Teen FictionLes cours ont commencés depuis une bonne heure, toute la classe est alors en test au moment même que Camille se met dans des états étranges, elle se met à pleurer, à hurler, elle ne cesse de changer de position c'est à dire une fois assise en boule...