Chapitre 8 - Bienvenue Lisbonne

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Denvers en profite pour reculer et ouvre la porte de la petite salle. Aussitôt, Raquel se précipite vers eux et il lui tend une arme.

-Bienvenue, Lisbonne.

Elle hoche la tête, regardant Nairobi. Elle aussi doit être surprise de la revoir vivante.

Mais celle-ci ne lui adresse pas un regard.

-Ou est-t-il ? répète-t-elle en détachant chacune de ses syllabes.

Alicia lui sert un sourire hypocrite.

-Oh, je ne sais pas, moi. Surement avec sa petite famille d'accueil. Enfin, je devrais dire, sa vraie famille, puisqu'au final vous n'étiez qu'une mère... éphémère.

Nairobi arme aussitôt son pistolet mais Sierra profite de la distraction pour sortir le sien de sa ceinture.

-Vous ne savez rien sur ma vie, crache la braqueuse.

-Oh si, Agatha Jimenez. Nous savons tout, répond Alicia Sierra en la visant à son tour.

-Agatha Jimenez n'existe plus, tranche Nairobi. Et vous avez intérêt à me dire ou est mon fils si vous voulez garder votre tête.

-Vous n'auriez aucun intérêt à me la faire perdre, rétorque l'enquêteuse en armant son propre pistolet.

Lisbonne repousse Denvers qui essaye de la retenir et s'avance vers les deux femmes.

-Nairobi ! intervient-elle. Moi je sais ou il est.

-Vraiment ? demande celle-ci, la colère s'estompant de sa voix.

-Oui, vraiment, confirme l'ancienne policière.

-Si vous lâchez vos armes je promet de ne pas vous butter, déclare la braqueuse.

Elle tourne la tête avec espoir vers Raquel. Elle donnerait tout pour son fils.

-Eh bien moi, j'aurais dû le faire dès que j'en avais l'occasion, coupe Alicia.

Tokyo avait déjà compris.

-Nairobi ! crie-t-elle en se jetant sur son amie.

Alicia tire mais les deux femmes ont déjà roulées au sol et Denvers la maitrise d'un coup de genou.

-Il faut qu'on parte ! hurle Manille. La pétasse a donné l'alerte !

Raquel et Denvers se dépêchent de ligoter les deux inopportuns tandis que Tokyo et Nairobi se relèvent.

-Je croyais que tu ne nous tuerais pas, se moque Sierra alors que celle-ci se rue sur elle.

-Moi je n'ai rien promis, affirme froidement Tokyo.

La caméra au-dessus de sa tête ne bouge pas d'un millimètre alors qu'elle pointe son canon sur le front de Sierra.

Dans la pièce, tout le monde s'arrête. Il ne reste que les yeux de Tokyo dans ceux d'Alicia. Leur haine qui brûle la peau des autres.

Mais la voix du professeur qui ne veux pas se taire, dans la tête de Tokyo.

« On ne tue pas les otages »

Qu'est ce que ça implique s'ils ont déjà tué ? Si c'est elle qui a lancé la roquette sur ce putain de char, de la même manière dont ils ont tirés cette balle dans la putain de poitrine de sa meilleure amie ?

« On ne s'abaisse pas à leur niveau »

Et si elle s'en moquait ? Si elle n'en avait rien à foutre ? Si elle voulait semer le chaos, encore une fois ?

« Il y a l'opinion publique »

L'opinion publique ne se terre pas comme un insecte grouillant au fond de cette banque. Pourquoi devrait-elle s'y arrêter ?

« Pour Nairobi »

Elle tire, la balle filant du canon de son arme à la vitesse d'une guêpe folle furieuse, le dar en avant, empli du venin qui s'appelle la haine, la rancœur, la vengeance inachevée.

L'objet traverse la cuisse de Sierra, là ou Tokyo a finalement visé, et la femme pousse un hurlement d'agonie.

-Non ! crie Tamayo.

Tokyo se détourne.

-Comment on se barre d'ici ? ajoute-t-elle.

Denvers lui adresse un coup de tête rieur.

-Suivez-moi, indique Raquel.

Elle les guide dans la remise, ou ils trouvent les vestiaires, des casiers emplis de vestes de policiers et d'uniformes nationaux.

-On se change, ordonne-t-elle.

Ils se dépêchent de se glisser hors de la tente, courant au milieu du tumulte en dissimulant leur visage le mieux possible dans le col de leur veste.

Lisbonne les emmène le plus loin possible et le périmètre de sécurité n'est plus gardé à cause de l'émeute.

Ils se glissent dessous.

-Hé ! les interpelle la même policière qu'au début, sortant de nulle part. Arrêtez-vous ! Je vous reconnais !

Elle réussi à attraper Manille par le poignet, et le lui tord violement. La cousine de Denvers glapi de douleur.

D'un coup de crosse, Nairobi assomme la femme, et ils repartent en courant, laissant la policière affalée sur le bitume.

Denvers aide Manille alors qu'ils courent comme des fugitifs.

-Ça va ?

-Elle me l'a pété cette connasse, gémit la jeune femme alors qu'elle sert son bras contre son buste.

Lisbonne s'arrête près d'une cabane montée, un préfabriqué, et fait signe à Denvers de rester dehors avec Julia.

A l'intérieur, ils maîtrisent rapidement les militaires.

Puis, Nairobi pose ses yeux sur lui.

Axel.

Résurrection - [fanfiction casa de papel]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant