Chapitre 37

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Bonsoir mes chatons ! J'espère que vous allez bien ?

Je vous souhaite une bonne année et de meilleurs vœux pour cette nouvelle année !

J'ai étais censée poster ce chapitre mardi soir, mais pour fêter ce premier jour de l'année, je vous offre ce chapitre avec un peu d'avance !

Je vous souhaite une bonne lecture, mais je tiens quand même à vous prévenir que ce chapitre contient un TW qui est la dismorphophobie.

À présent, je vous laisse avec le chapitre, je vous aime ❤️

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La pluie tombait abondamment contre les volets de notre chambre, dans laquelle je m'étais plongé dans le noir, dont seule la faible luminosité de la lampe de chevet éclairait mon visage et mon corps entièrement nu dans le reflet du miroir - devant lequel je me tenais difficilement debout à l'aide de ma canne.

C'était ainsi que je me retrouvais chaque soir, à me fixer longuement et silencieusement dans la glace avec dégoût, retraçant du bout de mes doigts tous les endroits que Changkyun avait pu toucher, embrasser et frapper durant la longue année de notre relation.

Deux jours seulement s'étaient écoulés depuis ma petite dispute avec mon meilleur ami. Et il n'y avait pas une seule seconde de mes journées où ses mots ne passaient pas en boucle dans mon esprit, telle une mélodie qui se répétait indéfiniment sur un tourne-disques rayé.

Il m'était difficile de regarder et d'aimer ce corps que j'ai tant détesté, que j'ai tant martyrisé par des pensées et des actes odieux. Un corps que j'aurais aimé pouvoir quitter pour me faufiler dans un autre, et délaisser derrière moi tous les tourments de mon passé et de mon présent.

Le chemin était le même à chaque fois que je glissais ma main sur mon corps. Elle partait de mon visage, pour redescendre le long de mon cou, là où Changkyun avait aimé laissé ses marques de succions. Elle continuait de tracer les mêmes lignes, qui me paraissaient visibles à l'œil nu, jusqu'à mes clavicules, ma poitrine et mes côtes, là où Changkyun avait aussi aimé me frapper quand je n'obéissais pas à ses demandes, à ses ordres.

Ma main tremblait - tout comme mes jambes qui commençaient à s'affaiblir sous le poids de mon corps - sur mon ventre, que je n'arrivais pas à regarder sans avoir l'envie de vomir et d'éclater en sanglots, tant je me trouvais répugnant à contempler. On voyait les os de mes côtes qui étaient apparents, ainsi que les pointes de mon bassin, et pourtant, je continuais de me voir tel que j'étais au lycée ; un garçon boudinet et rondelet que l'on comparait à un porcelet.

Ma respiration s'était faite plus difficile et étouffante, mon cœur s'était mis à battre à tout rompre contre ma poitrine, prêt à se frayer un passage dans ma cage thoracique pour s'enfuir loin de toute cette souffrance, lorsque ma main s'approchait lentement de mon pénis, de cet organe mort que j'avais longtemps oublié et mis de côté pour tenter de ne plus penser à ce que Changkyun m'avait fait faire et subir sexuellement.

Je retenais un souffle glacial dans mes poumons, quand je m'étais enfin saisi de ma virilité. Mes doigts de pieds s'étaient crispés en forme de bec de corbeau face à cette étrange sensation de lourdeur dans ma main. Mon duvet et mes poils pubiens s'étaient hérissés dans une vague de frissons de gêne et de répulsion qui remontaient le long de mon échine - jusqu'à la racine de mes cheveux - me faisant lâcher mon pénis, accompagné d'un haut-le-cœur, en comprenant que je n'étais pas encore prêt, mentalement et physiquement, à me familiariser avec lui.

A Nos Âmes Écorchées Où les histoires vivent. Découvrez maintenant