Il était tard, la nuit noire engloutissait les environs sans se préoccuper de la présence qui flânait dans les parages. La lueur d'un lampadaire défectueux éclairait partiellement un morceau de rue et une silhouette sortit doucement de l'obscurité pour se réfugier au creux de cette lueur. Il observait autour de lui, il ne savait pas vraiment quelle heure il était et il s'en fichait. Il remit doucement en place le col de sa chemise, replaça correctement sa veste de costume sur les épaules. Il soupira doucement, reprenant sa marche, s'engloutissant de nouveau dans la nuit noire.
Alors que la seule source de lumière s'éloignait loin derrière lui, l'homme continuait sa marche, flânant dans le noir, à la recherche de réponse ou juste d'un endroit où passer la nuit. Il ne voulait pas rentrer chez lui, pas maintenant, pas après avoir claquer la porte sans attendre de réponses. Il ne voulait pas retourner là-bas et croiser l'air coupable de son petit-ami, qui se jetterai probablement dans ses bras en pleurnichant des excuses. Ce n'était même pas à lui de s'excuser.
Une fois de plus, il avait exagéré, une fois de plus, il avait pensé bien faire. Pour la sécurité de son petit copain, mais une fois de plus, il avait fait fausses routes. Surprotéger le blond n'était pas la solution et ce dernier ne voulait pas ça. Il n'aimait pas passer pour un faible chaton qui avait besoin de quelqu'un de plus fort pour le protéger. Lenny le savait pourtant, mais il ne pouvait s'empêcher de tout faire pour garder son bien-aimé en sécurité.
Et c'était pour ça que Lenny errait dans les rues noires de Los Santos, une fois de plus. Il aurait du s'en douter que se battre avec cet homme n'était pas une bonne idée, mais il avait regarder Kenneth de travers et ça, Lenny ne l'acceptait pas. Mais maintenant, il s'en voulait, il ne regrettait pas son geste mais il regrettait d'avoir blesser Kenneth.
Son téléphone n'arrêtait pas de vibrer, surement son blond mais il ne voulait pas répondre et entendre les larmes dans la voix de Kenny. C'était la dernière chose qu'il voulait entendre, la dernière chose. Alors, il ignorait les appels. Il continuait de marcher dans l'obscurité, réfléchissant à la meilleure manière de s'excuser. Mais pouvait-il seulement s'excuser ? N'avait-il pas fauté pour la dernière fois ? Kenneth serait-il prêt à l'excuser ? Tant de questions où Lenny n'avait pas de réponses. Il ne savait pas si Kenneth le pardonnerait. Après tout, il avait une fois de plus été à l'encontre des volontés de son amant et Kenneth en avait vraiment mal d'être perçu comme un petit être sans défense.
La nuit passait et Lenny prit la décision de rester dehors. Il ne voulait pas déranger ses amis ainsi que les quelques membres de sa famille qui lui restait. Alors, il resta dans les rues à errer comme une défunte âme à a recherche du repos éternelle.
Lorsque le soleil montra avant le bout de son nez, Lenny prit enfin la peine de regarder son téléphone. Des centaines de messages, des appels provenant de Kenneth mais aussi, d'Haylie, Miguel, Kim, Inigo et même de Rose. Lenny soupira, il avait peut-être abusé à ne répondre à personne. Mais c'était son choix. Il ouvrit la conversation de Kenneth. Des centaines de messages lui demandant de rentrer, de lui faire savoir où il était, ou encore s'excusant d'avoir réagi comme il avait réagi. Lenny sentit son cœur se serrer. Bordel, Kenneth n'était pas le fautif, pourquoi c'est toujours lui qui s'excuse ? Le chef de gang prit son courage à deux mains et appela son bien-aimé, qui répondit instantanément.
- Lenny ! Dieu merci tu réponds enfin ! Tu m'as fait peur, je me suis inquiété ! J'ai cru qu'il t'était arrivé quelques choses de grave ! Débita Kenneth, d'une voix tremblante.
- Sunshine.. Tout va bien je..
La voix de Lenny se coupa, il était incapable de continuer sa phrase. Il ne savait pas quoi dire, quoi faire. Milles questions traversèrent son esprit ; Pourquoi avoir appeler ? Devrait-il dire pardon ? Essayer de s'excuser ? Devait-il faire plus qu'un simple « je suis désolé » ? Lenny ne savait pas et le silence au bout du fil commença à inquiéter son interlocuteur.
- Honey ? Tout va bien ? Où es-tu ? Je viens te chercher...
Toujours aucune réponse. Lenny soupira, prit une grande inspiration avant de se lancer.
- Je ne sais même pas ce que je dois te dire... Peut être devrais-je commencer par ter dire que je suis terriblement désolé... Je n'aurai pas du réagir comme ça, tu n'as rien fait pour mériter que je parte comme un gamin de 15 ans, fuyant le conflit, tu n'as rien fait pour mériter mon silence suite à ça... Je crois que je te dois plus qu'un simple pardon, tu mérites tellement mieux que de vielles excuses bancales mais je sais pas quoi dire de plus... Ce que je sais c'est que tu es une personne incroyable qui mérite tout le bonheur du monde. Bonheur que je n'arrive même pas à te donner tellement je suis un idiot... Si tu ne me pardonnes pas, je le comprendrais.
Lenny se coupa. Il écouta le silence religieux qui suivit son monologue. Il ne savait pas l'interpréter, jusqu'à ce qu'un petit reniflement se fasse entendre.
- Lenny.. Honey.. dit moi où tu es je t'en supplies.. Dis-moi où tu es ou rentres à la maison... J'aime pas quand on se dispute et que tu me laisses tout seul...
Lenny ne sut quoi répondre. Il resta un instant silencieux avant de répondre un simple « je rentre à la maison... ». Kenneth murmura un « merci, je t'aime » avant de raccrocher, laissant Lenny dans une tornade d'émotions contradictoires. Avait-il bien fait ? Il ne savait pas vraiment. Mais il l'avait fait.
Avant de rentrer, il passa au fleuriste, acheter un bouquet de 15 roses blanches. Kenneth lui avait dit que cela signifiait le fait de demander pardon en langage des fleurs. Il se dit que cela ferait sans doute plaisir à son petit ami de lui en ramener. Et Lenny aimait bien les fleurs, ça faisait sourire son amoureux et c'est tout ce que Lenny voulait ; voir le sourire radieux du journaliste.
Lorsqu'il arriva devant chez eux, Lenny fut surpris d'y trouver le kamacho des Vagos devant. Kenneth avait sans doute alerter les vagos, ce qui expliquait les appels et les messages. Il commença à s'avancer dans l'allée alors qu'Haylie sortit de la maison.
- Je vous laisse régler vos histoires, boss... J'ai pris soin de Kenneth pendant votre absence. Il a mangé et dormi un peu.
Sur ces mots, Haylie le dépassa, se rendant dans le Kamacho. Lenny rentra dans la maison. Il s'avança dans le couloir, se rendant dans le salon.
- Kenneth ?
A peine fut appeler que le dénommé se jeta presque au cou de Lenny. Le chef des Vagos eut à peine le temps de décaler les fleurs pour éviter qu'elles soient abimées.
- Lenny ! Tes revenu...
- Evidemment... je t'avais dit que j'allais rentrer... Hum.. loulou, je t'ai ramené des fleurs...
Kenneth se recula. Il regarda Lenny, les larmes menaçant de couler. Lenny lui tendit délicatement le bouquet de roses blanches. Kenneth les prit avec délicatesse, les contemplant. Il murmura du bout des lèvres un « elles sont si belles... ». Lenny ne put s'empêcher de sourire doucement.
- Merci... Tu n'étais pas obligé, je... sourit tendrement Kenneth.
- Ça me fait plaisir... et si ça peut te faire sourire c'est tout ce que je veux..
Kenneth s'approcha un peu de Lenny. Il lui embrassa le coin de la lèvre, lui murmurant un « tu es pardonné mon amour... » avant de se reculer et partir chercher un vase pour ses roses. Lenny ne put s'empêcher de soupirer de soulagement. Il ne sait vraiment pas ce qu'il aurait fait si jamais Kenneth ne lui avait pas pardonner.
VOUS LISEZ
Recueil d'OS RPZ
FanfictionVoici ma participation au Fandom RPZ 💛💜 Pleins de p'tits OS sur le RPZ :D