Sans Logique (TOME I)

Chapitre II - Avertissements avant le départ

NDLR : je vous publie un second chapitre. Bonne lecture ! 

Vendredi 1er septembre 1995 – Le Terrier

PDV Hermione

« Les enfants !!! Dépêchez-vous, le petit déjeuner est sur la table ! Nous partons dans moins d'une heure ! » crie Molly Weasley.

Soupirant pour la énième fois, j'agite ma baguette afin de faire léviter ma valise.

« Wingardium Leviosa ».

Je descends les marches vers la pièce principale du Terrier, tombant nez à nez avec Molly.

« Oh Hermione, ma chérie, presse donc ces garnements, je suis sûre que Ron s'est encore endormi... ».

Classique.

Souriant à la remarque de Molly, je me dirige vers les étages supérieurs, réservés aux garçons. Je m'apprête à toquer à la porte de la chambre de Ron, quand soudain, cette dernière s'ouvre. Sa baguette pointée vers sa valise, il s'apprêtait surement à descendre avant de subir le courroux impitoyable de sa mère.

« Eh bien, c'était moins une ! Maman a pensé que je dormais encore ? ». Je me contente d'acquiescer à sa remarque. Il lève les yeux au ciel, passant devant moi armé de sa baguette. Tout en longeant le couloir menant aux escaliers, il frappe de grands coups aux portes des chambres des jumeaux Weasley.

« Bande de pervers, ça existe les sorts d'insonorisation des pièces ! Ça, c'était pour le boucan que vous avez osé faire cette nuit ! » vociféra-t-il, rouge de colère.

De quoi parlait-il ?

Je vois Fred sortir précipitamment de sa chambre, fermant le plus silencieusement possible la porte derrière lui. Curieuse, j'assiste au conflit entre les deux frères.

« Ronnie, chuuut sois plus discret ! » murmure Fred.

« Plus discret ? » s'offusque Ron. « Toi, tu n'as pas été discret cette nuit ! A croire que maman était sous l'emprise d'un sortilège de sommeil. Vous faisiez assez de bruit pour réveiller les morts ! Tu pourrais faire ce genre d'activités autre part, vous avez un appartement au-dessus du magasin, il serait peut-être temps de l'aménager ! Franchement, j'espère assister au jour où vous vous ferez pincer... ».

Il est soudainement interrompu par George, qui ne trouve rien de mieux à faire que sortir de sa chambre dans le plus simple appareil. Rouge de honte, je ferme les yeux et me tourne dos aux garçons.

« George !!! Habille-toi, par Merlin ! Hermione est là, t'as pas honte ! » s'écrie Ron.

« Oh, désolé Mione ! En même temps, va pas me faire croire Ronnie qu'elle n'a jamais vu le loup... n'est-ce pas Freddie ? Ces deux-là ne sont pas très catholiques si tu veux mon avis... ».

« Absolument Georgie... Peur de la concurrence, Ronnie ? ».

Ils étaient absolument incorrigibles. Et assez loin de la vérité...

Nous avions eu une sérieuse conversation avec Ron, suite aux événements tragiques survenus lors de notre escapade au ministère de la magie. Sur nos sentiments, nos relations. Les non-dits ont été révélés. Mais n'ont pas abouti à une quelconque relation amoureuse. Nous étions fusionnels, mais comme un frère et une sœur peuvent l'être. Amants ? Non. Impensable. Inenvisageable.

Seul Harry avait connaissance de cette conversation. En tant que meilleur ami, je m'étais confiée à lui, égoïstement, alors qu'il venait de perdre son parrain. Alors que je m'épanchais sur mes peines de cœur, il vivait peut-être l'un des moments les plus difficiles de sa vie. Rien qu'à y penser, j'en avais des remords, d'autant que par la suite, j'appris que Ron était également allé le voir et lui demander conseil.