Chapitre XXXVIII - La chaumière aux coquillages

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Vendredi 15 mars 1996 – La chaumière aux coquillages

PDV Hermione

Je sens sur mon visage une chaleur agréable.

Etais-je morte ? Au paradis ?

Certainement, une telle... paix ne pouvait exister dans ce monde. Dans notre monde sorcier.

Reprenant peu à peu conscience, je constate que plusieurs douleurs envahissent l'intégralité de mon corps. Semblables à des courbatures.

Non... le paradis ne ressemblerait pas à ça. Ressentir des douleurs ne serait pas... logique, si j'étais morte.

Je m'efforce d'ouvrir péniblement les yeux, les refermant aussitôt, la lumière du jour agressant mes rétines.

« Hermione ? » murmure alors une voix masculine. Cette voix...

Une main tendre sur mon visage, prenant ma joue en coupe. Une caresse dans mes cheveux, les repoussant derrière une oreille. Un souffle chaud sur mon front, caressé par un baiser appuyé...

Je m'efforce une nouvelle fois de reprendre conscience, et ouvre les yeux, les plissant légèrement pour les accoutumer à la clarté. Après quelques instants de flou, ma vision se fait plus nette.

Et tombe directement sur deux yeux couleur océan que je reconnais immédiatement.

Drago.

Un sourire déforme tendrement ses lèvres, alors qu'il continue ses douces caresses sur ma joue.

Je tente de parler, sans y parvenir tellement ma gorge se serre à cause de la déshydratation. Il semble comprendre mon problème, et me tend directement un verre d'eau, m'aidant à boire par petites gorgées avec précaution. Si cela ne tenait qu'à moi, j'aurais englouti le verre entier en une gorgée...

Reprenant progressivement mes esprits, je prononce alors mes premiers mots d'une voix rauque.

« Où sommes-nous ? » demandais-je directement, inquiète.

Drago m'adresse alors un regard rassurant. Réconfortant.

« En sécurité, dans une planque de l'Ordre. Chez Bill Weasley et Fleur Delacour. La Chaumière aux coquillages » m'explique-t-il patiemment.

J'enregistrement lentement ces informations, un soulagement sans commune mesure m'envahissant immédiatement. Nous étions parvenus à quitter ce maudit Manoir.

« Mais que s'est-il passé ? » demandais-je, perdue. L'esprit encore embrouillé.

« Ça tu vois, j'aurais bien aimé le savoir. Qu'est-il arrivé pour que vous soyez raflés, Mia ? Et surtout, pourquoi avez-vous directement été emmenés par ces voyous au Manoir ? » me questionne-t-il, avec prudence.

Ses questions me donnent quelque peu le tournis. Voire, me perturbent. Harry et Ron ne lui ont rien dit ?

« Oh ça... » murmurais-je, d'une voix faible. Il ne commente pas, me laissant le choix de lui répondre ou pas.

« Une imprudence de notre part. Harry a oublié le Tabou et... ils ont envahi le Terrier dans la seconde. Sans que nous ne puissions rien faire. Un sort anti-transplanage a aussitôt été appliqué, rendant tout déplacement impossible. Ils nous ont reconnus, Ron et moi, mais un doute subsistait pour Harry. J'ai eu la présence d'esprit de lui lancer un maléfice cuisant avant qu'ils nous capturent et nous désarment » expliquais-je, alors que ses yeux s'ouvrent en grand.

« Quel crétin... » dit-il, furieux.

Il semble à deux doigts de sortir de ses gonds.

« Je... il n'est pas le seul responsable, Drago. Je dois admettre que... j'ai poussé le bouchon un peu trop loin... » dis-je, l'air absent, l'esprit toujours embrumé par la fatigue. Son regard surpris me fait immédiatement comprendre qu'il ne sait pas où je veux en venir.

Sans Logique (TOME I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant