Sans Logique (TOME I)

Chapitre III - Poudlard Express

NDLR : Bonjour à tous, je vous publie un chapitre supplémentaire. Je n'ai pour l'instant aucun retour... en espérant que ma fiction vous plaise :) 

Vendredi 1er septembre 1995 – Voie 9 ¾

PDV Hermione

« Bon, bon, vous n'oubliez rien ? Vous avez tout ce qu'il vous faut les enfants ? » demande précipitamment Molly, une fois que nous avons tous traversé le mur magique nous permettant d'accéder à la voie 9 ¾.

Elle nous prend chacun à notre tour dans ses bras, cherchant vainement à lutter contre les larmes.

« Oh je vous en prie, ne faites rien d'imprudent... Je sais bien que vous grandissez, et que vous avez hâte de rejoindre les rangs de l'Ordre mais je... je ne peux m'y résoudre, vous êtes tous si jeunes... » sanglote Molly, impuissante.

Ginny et moi la prenons dans nos bras, essayant par ce geste de lui apporter du réconfort. Molly est dévastée. Elle allait, du jour au lendemain, se retrouver avec une maison quasiment vide. Un déchirement pour cette femme entièrement dédiée à sa famille.

« Ne vous inquiétez pas Molly, nous resterons prudents » la rassurais-je, peu convaincue de ce que j'avançais. Connaissant Harry, il y avait peu de chances pour que nous ne soyons pas mêlés à la bagarre en cas d'embrouilles...

Un sifflement interrompt ces au revoir. Nous avertissant que le départ était imminent.

« Allez, montez dans le train avant qu'il ne parte » nous ordonne Molly.

Nous montons tous dans le train avec nos valises. Contre toute attente, nous trouvons assez rapidement un compartiment vide. Conséquence des événements de l'année dernière : quelques parents avaient refusé d'envoyer leur enfant pour une année supplémentaire à Poudlard, suite au retour officiel de Voldemort.

Une fois nos valises rangées sous les sièges, nous nous installons à nos places. Ron et moi dévisageons Harry, attendant qu'il nous raconte ce qu'il avait volontairement tût chez les Weasley.

Jetant un coup d'œil à Ginny, Harry hésite à se livrer devant elle. Se sentant de trop, Ginny le regarde furieusement. Lui reprochant silencieusement, encore une fois, de l'exclure.

« Harry, parle. Ginny est là, elle fait partie de l'Ordre. Pareil pour Pansy. Elles ont autant le droit que nous d'être présentes » affirmais-je. « De plus, Ginny n'est pas n'importe qui... » dis-je l'air de rien, consciente des sentiments entre les deux jeunes gens.

Je lance rapidement un assurdiato sur la porte, nous permettant ainsi de parler en toute tranquillité sans risquer d'être entendus.

« Je ne les exclus pas » me rétorque Harry, qui en profite au passage pour me fusiller du regard. « Je la protège, et tu le sais très bien » murmure Harry, furieux que j'ose sous-entendre quoique ce soit en présence de Ginny.

« Tu ne pourras pas me protéger éternellement, Harry » lui dit Ginny, le couvant d'un regard tendre.

Après un moment d'hésitation, il commence enfin à parler. Passant outre la présence de Ginny et Pansy.

« Comme je vous l'ai dit au Terrier, j'ai échappé de peu à une embuscade, le 19 juillet dernier. Nous étions en début d'après-midi. Comme d'habitude, j'étais enfermé dans ma chambre. J'avais eu la présence d'esprit d'y jeter un collaporta. Je ne souhaitais voir personne, et croyez-moi, plus je me faisais oublier des Dursley, mieux c'était. Je lisais la Gazette du sorcier du jour. Je peux vous dire que je n'ai rien vu venir. Tout à coup, alors qu'il faisait un soleil de plomb et plus de quarante degrés à l'ombre, le ciel s'est obscurci. Comme si un orage était en train de se préparer. Tout était trop soudain – pas naturel. Je sentais dans l'air que quelque chose n'allait pas. Ma baguette à la main, je me suis dirigé vers ma fenêtre, afin de scruter les extérieurs » raconte Harry, tout en tripotant nerveusement la manche de son blouson.