Sans Logique (TOME I)

Chapitre XIII - La mission

Mardi 19 septembre 1995 – Banque des sorciers Gringotts

PDV Drago

D'un pas se voulant assuré, j'abhorre mon air hautain légendaire et entre dans la célèbre banque des sorciers. Je parcours rapidement du regard le hall d'entrée, essayant de repérer au premier regard le fichu gobelin recommandé par mon père, ne prêtant attention à personne. Je le repère rapidement, perché sur un pupitre, plume à la main, devant une montagne de rouleaux de parchemin. Je me dépêche de me diriger vers lui sans plus attendre.

« Je souhaiterais accéder à ma chambre forte » dis-je, ne m'embarrassant pas des formules de politesse. Le gobelin me dévisage, et reconnait immédiatement mon identité. Je le vois regarder discrètement autours de lui.

« Suivez-moi. Vite » dit-il, tout en quittant le plus rapidement possible son pupitre. Je le suis, priant pour qu'Hermione ait suivi mes recommandations et soit bien retournée au Chaudron Baveur sans faire d'histoires.

« Nous devons nous hâter, Mr Malefoy. Nul doute qu'à l'heure où nous parlons, quelqu'un a repéré votre présence à Gringotts. Nul besoin de vous dire qu'ils ont été prévenus de votre visite dans la minute. Cela va leur mettre la puce à l'oreille, vous êtes censé être à Poudlard » dit-il, nerveux. Je me contente d'hocher la tête, tout en me dirigeant vers les wagonnets.

Il me mène rapidement au coffre-fort. Après avoir désactivé les différents charmes de protection, il tend la main pour s'emparer de la clé. Je le laisse ouvrir le coffre, et me dirige immédiatement à l'intérieur. Je ne prête pas attention aux montagnes de gallions, et cherche frénétiquement l'objet en question indiqué par mon père.

Dans un coin reculé, j'aperçois le coffre. Je me dirige vers lui. Prudent, je ne pose pas directement ma main dessus, et parcours prudemment du bout de ma baguette le coffre. Surpris, je constate qu'il ne contient aucun sortilège de protection. Décidément, le Seigneur des Ténèbres a une confiance aveugle en notre famille...

Je jette un sortilège de réduction, qui me permet de dissimuler dans le double de ma cape le petit coffre. Pour plus de prudence, je m'empare de ma bourse et y jette quelques gallions sans prendre la peine de les compter. Je scanne rapidement la pièce du regard une dernière fois. Je repère rapidement quelques fioles entreposées sur une étagère, soigneusement étiquetées.

Larmes de Phénix.

Je m'en empare immédiatement sans vraiment savoir pourquoi. Elles pourraient être utiles.

Je parcours une dernière fois le coffre-fort du regard. Ne voyant rien de particulier, je sors, ordonnant au petit gobelin de fermer immédiatement derrière moi, ce qu'il s'empresse de faire.

Nous sommes interrompus par des cris et bruits de pas.

« Venez, suivez-moi, je vais vous faire sortir autrement » dit alors le gobelin, terrifié par le remue-ménage qui s'approche de plus en plus de nous. Je le suis sans poser de questions, étonné par la rapidité de ses petites jambes. J'ai quasiment du mal à suivre son rythme. A l'intersection de l'une des nombreuses galeries, il ouvre une sorte de trappe située à même le sol.

« Par-là. Suivez à gauche, tout droit, et ne quittez pas le plafond des yeux. Vous verrez dans une centaine de mètres une autre trappe. Elle donne devant le magasin de livres Fleury et Bott. Hâtez-vous de rentrer à Poudlard » dit nerveusement le petit gobelin, tout en me poussant dans le trou.

Je m'y engouffre, sans poser de questions. Heureusement, la hauteur n'est pas très importante, et j'atterris lourdement sur mes pieds tout en fléchissant les genoux. Je suis à la lettre les instructions données par le gobelin, courant à travers la galerie, ne prêtant pas attention aux rats se faufilant au travers mes pieds.