5. Logan & Lisa

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*****

Logan

Elle conduit une moto ? Voilà qui complète sa personnalité. Enfin, je veux dire, Mlle McAllen ne semble pas être quelqu'un qui a sa langue dans sa poche, je l'ai vu dans sa façon dont elle m'a parlé devant le distributeur de l'hôpital. J'aime les gens honnêtes, par contre, je n'apprécie guère les personnes vulgaires. Une femme motarde, franchement, il n'y a pas plus sexy...

Lisa ne semble pas faire partie de ces gens qui sont là pour se plaindre au lieu de se battre pour parer aux mauvais coups de la vie. J'aurais accepté n'importe laquelle de ses exigences si toutefois elle en avait, mais au lieu de cela, malgré sa position financière, elle n'a pas voulu profiter de cette opportunité que je lui ai offerte. N'importe qui aurait pensé qu'elle manque d'ambition, mais pas moi. C'est une personne de caractère malgré son jeune âge et j'aime ça.

– L'architecte m'a appelé, ils ont reçu les matériaux ce matin, le chantier va pouvoir reprendre.

– On a pris un peu de retard, mais je pense que le parc sera prêt à temps.

— Je le pense aussi, Monsieur... Sinon, chef, comment va la petite Emy ?

– Elle va beaucoup mieux. Elle rentre à la maison cet après-midi.

– C'est une très bonne nouvelle. Je suis contente pour vous.

– Hélène, je te remercie. Tu peux rentrer chez toi.

Si ma mère était encore en vie, elle aurait le même âge qu'Hélène. Malgré cela, elle refuse de me tutoyer. C'est une femme moderne et courageuse. Quand elle a postulé pour le poste d'assistante, elle était si confiante et j'ai vu qu'elle avait le potentiel pour le job. Mon travail requiert beaucoup d'attention et l'expérience d'Hélène m'est d'une aide précieuse. Je ne me considère pas comme étant le Sauveur du monde, mais je sais que je contribue à faire de ce monde un endroit meilleur. Je le fais pour ma sœur autiste, ma fille ainsi que tous les autres enfants afin qu'ils grandissent en toute liberté. Ma contribution n'est autre que l'aide que j'apporte aux enfants démunis.

Avec ma sœur et mon frère, nous avons grandi dans le luxe. Nous n'avons jamais manqué de rien. Enfin, à part d'un père. Notre mère a été à la fois une cheffe d'entreprise et une maman. Quand il s'agissait de la famille, l'entreprise passait au second plan, sachant qu'elle ne pouvait pas compter sur Papa pour s'occuper de nous.

Je suis un homme d'affaires, mais avant tout, je suis un humaniste. Je ne suis pas toujours bien vu, mais ce n'est pas mon objectif. Quand je m'engage à faire quelque chose, je veux que tout soit parfait. Nous sommes sur un projet important, la construction d'un parc de jeux au Sénégal. Les critiques à propos de sa localisation n'ont pas été bonnes au début, car le quartier a une mauvaise renommée, donc certains disent qu'il est mal situé, mais je pense pouvoir changer leur vision à la fin.

— Elle est très jolie, cette girafe, tu ne trouves pas Emy ?

– C'est un cadeau de ma tante Gaby et c'est mon préféré.

– Je comprends pourquoi tu l'aimes autant. J'en avais une quand j'étais petite et c'était mon jouet préféré également.

Je reste devant la porte, regardant suivant la conversation entre Mlle McAllen et ma fille de 5 ans. Mais qu'est-ce qu'elle vient faire dans cette chambre déjà ?

— Je crois que toi et moi, nous pouvons être copines, t'en dis quoi, hein, Lisa ? [...]

– Ça doit rester un secret parce que je n'ai pas le droit de te voir.

– Pourquoi ?

- Hé bien...

— Ne t'inquiète pas, Mon papa n'est pas méchant.

– Je ne dis pas le contraire.

— Mais pourquoi alors ?

- J'ai, comment dire... En fait, c'est comme une sorte de promesse que j'ai faite à ton Papa.

– Papa dit toujours qu'il ne faut jamais rompre une promesse.

– Oui, je suis d'accord avec lui. Enfin, tout dépend de la situation.

– De la situation ? Je ne comprends pas.

— Je sais, Emy, moi également, je ne sais pas pourquoi je te raconte tout ça.

– Cette promesse, est-ce qu'elle te rend triste ou joyeuse ?

— Comment te le dire ? En fait, je suis très émotive des fois et je peux faire ou dire n'importe quoi. Mais ça va.

– Je ne veux pas que tu sois triste.

— Tu es très mignonne, Emy et, à vrai dire, j'aime bien te parler...

— Moi aussi, j'aime te parler, Lisa.

– Je pense qu'il est temps que je parte avant que...

Je pousse la porte de façon à lui signaler ma présence. Lisa s'éloigne subitement de ma fille et elle semble gênée. Pourquoi ? Elle était d'accord sur le fait que l'on ne devait plus se revoir.

— Mlle McAllen, qu'est-ce que vous faites là ?

- Mr O'Neil... Je peux tout vous expliquer. Ce qui se passe, c'est que En fait, j'ai appris qu'Emy allait quitter l'hôpital alors...

— Vous vouliez faire connaissance ?

- À vrai dire...

– Vous avez conscience de ce que vous venez de faire là ?

- Je... Je suis désolée...

Elle se retourne pour dire au revoir à Emy avant de partir. Je prends ma fille dans mes bras, puis je lui fais tout plein de bisous. Ça fait des jours que je n'ai pas entendu le son de son merveilleux rire. Je suis tellement soulagée de voir qu'elle va mieux.

Je reçois un appel d'Arthur qui me dit que tout va bien et que nous pouvons sortir, ma fille et moi. Je ne veux pas exposer Emy à cette pression. C'est une enfant et je ne tiens pas à voir une photo d'elle tous les jours sur les réseaux sociaux ou bien dans les journaux.

— C'est bon, ma princesse, tu es de retour dans ton château... Ne t'en fais pas, Papa va prendre soin de toi.

- Papa...

— Oui, ma princesse.

— Tu crois que Lisa pourra me rendre visite ?

– Je ne crois pas ma puce.

– Est-ce à cause de sa promesse ?

— Ma chérie, je suis désolé, mais je ne pense pas qu'on la reverra un jour.

— Je l'aime bien, Lisa. Elle est gentille, tu ne trouves pas ?

- Bien sûr ma chérie... Ça va, ton oreiller ?

– Oui, merci.

J'ai engagé une infirmière à domicile pour s'occuper d'elle au cas où. Arthur s'est renseigné sur elle et elle a de très bonnes recommandations. Je ne pense pas négliger ma princesse pour autant. Je serai aussi présent qu'avant pour elle et pour ma sœur.

L'infirmière me dit que c'est l'heure pour ses médicaments, alors je les lui donne. Ensuite, je vais voir ma sœur dans sa chambre. Gaby est en train de dessiner sur sa tablette qui a donc toute son attention. C'est le seul objet qui soit en mesure de le faire d'ailleurs. Je ne me souviens pas de la dernière fois qu'elle m'a regardé dans les yeux, mais ça ne fait rien. Ce n'est pas volontaire.

– Gaby, est-ce que je t'ai manqué ?

— Et Emy ? Tu as ramené Emy ?

Ma sœur et sa tendance à ignorer mes questions sentimentales. Elle éteint l'écran de sa tablette et ajuste ses lunettes.

- Je vais voir Emy...

– Non, ça va aller. Tu la verras demain, c'est promis.

– Pourquoi ? Pourquoi ne puis-je pas voir Emy ? C'est ta fille et c'est ma nièce... C'est ma nièce.

— Non, ce n'est pas ce que j'ai dit, ma Gaby. Ce qu'il y a, c'est qu'Emy est en train de dormir.

- D'accord... Moi aussi, je vais dormir... Dormir...

– Bonne nuit, petite sœur.

- Hum... Bonne nuit Lolo.

Depuis qu'ils sont petits, les jumeaux ne m'ont jamais appelé Logan quand nous sommes tous les deux. Quant à Gaby, quand je suis en déplacement, elle attend toujours que je l'appelle pour me raconter ses activités et je dois dire que c'est l'un de mes moments préférés...


Lisa

Quelques années plus tard

La vie ne nous fait pas de cadeau. Dans tous les cas, il faut se battre pour avoir ce qu'on veut. Moi, je ne crois pas à cette expression qui dit qu'on a ce qu'on mérite dans la vie. Ça n'a jamais été le cas pour moi, quoi qu'il en soit. Toutefois, je dois reconnaître que durant ces dernières années, notre vie a appartenu à Lolita et à moi dans une certaine mesure.

Après cette épreuve, Ma Lolita a même rajeuni. J'aurais aimé qu'elle se débarrasse de son côté récalcitrant également, mais je suis déjà reconnaissante qu'elle soit à mes côtés. J'aurais été seule sinon, et ça, ça me fait peur. Will a beaucoup voyagé, que ce soit pour des compétitions ou encore en famille ou tout simplement avec Rachel. Phil a été très gentil en acceptant que je traîne au garage quelques fois.

Hier, en voulant accrocher des lumières dans notre jardin alors que je lui ai dit de ne pas le faire, Lolita a fait une belle chute et elle s'est blessée. J'ai dû l'emmener à l'hôpital. Étant donné ses antécédents, son médecin a voulu lui faire passer quelques examens. Heureusement, car Lolita lui a raconté que dernièrement, elle souffrait de céphalées intenses et de vertiges.

Quelques années plus tôt, quand elle est sortie de l'hôpital, Lolita m'a questionné à propos de l'argent de son traitement. J'ai réussi à lui faire croire qu'il venait de Will et que c'est lui qui me l'a emprunté.

Hier soir, j'ai reçu un e-mail qui m'a donné le sourire. Il semblerait que quelqu'un soit intéressé par plusieurs des modèles que j'ai postés sur mon site. Je viens d'annoncer la bonne nouvelle à Will, qui semble tout aussi content que moi. Il me dit toujours qu'un jour le monde connaîtra mon talent.

Will et moi, notre dernière rencontre remonte à plus d'un mois. Il doit s'entraîner pour un nouveau tournoi. Alors nous nous sommes contentés de quelques appels et d'échanger quelques textos.

Je dessinais sur ma tablette à côté du lit de Lolita. Tout à coup, mes pensées se dirigent vers cet homme, M. O'Neil. Je suis loin d'être versatile et pourtant, je dois reconnaître qu'il m'arrive parfois d'avoir des idées folles. Comme la fois où je suis passé voir la fille de Logan à l'hôpital sans son autorisation. Ce fut la dernière fois que je l'ai vu d'ailleurs. S'il est vrai qu'il avait légitimement décidé de respecter notre accord après la sortie de sa fille, je n'ai rien fait contre.

Même après tout ce temps, je revois son visage parfait, son sourire, j'arrive occasionnellement à entendre sa voix résonner dans ma tête. Inconsciemment, je vais sur Google et je tape son nom à la barre de recherche. Une multitude d'informations s'affiche sur l'écran de ma tablette. J'avoue qu'il est bien plus beau en vrai, mais il est également très canon sur ses photos.

– Qui est-ce ? Il est très beau...

Je sursaute suite à la voix de Mamie. Je n'ai pas vu qu'elle était réveillée.

— Personne, Mamie. T'es réveillée, comment tu te sens ?

- Ça va ma chérie...

– Madame McAllen, comment vous sentez-vous ?

— Je me sens bien, Docteur.

– Je vous apporte de bonnes nouvelles. Ce n'est rien d'alarmant, vous avez fait une chute de tension, vos résultats sont bons, je vous annonce que vous pourrez bientôt rentrer chez vous.

— C'est une très bonne nouvelle, merci, Docteur.

— Tu as entendu ça, Lisa, on va pouvoir rentrer chez nous.

– Je vous laisse.

Cette nouvelle ne pouvait pas mieux tomber.

— Alors tu vas me dire qui c'est l'homme sur la photo ?

— Mamie, je te l'ai dit, ce n'est personne.

— Pourquoi tu matais sa photo alors ?

– Je ne matais pas sa photo.

Je dois être rouge de honte. Putain, mais pourquoi je suis allé sur sa page, moi ? [...]

– Je suppose que t'es venu avec ton engin de la mort.

— Bien vu, Lolita. Zeus attend gentiment dans le parking. Tu veux faire un tour ?

Elle me jette un regard qui me fait rire. Il m'arrive encore de penser à mon attitude après la signature du contrat. Pourquoi ai-je imposé toutes ses conditions pour ensuite les transgresser comme une idiote ? Logan devait me prendre pour une folle, non ? Je ne cesse de faire n'importe quoi avec lui. D'abord, je vais sur son compte Facebook, et maintenant, je m'intéresse à son travail. Ce n'est pas croyable, non, mais qu'est-ce qui m'arrive ?

— Pourquoi tu souris ?

– Grand-mère, tu es tellement belle...

– Que de belles paroles. Non, mais quelle pipelette, Lisa. Ça va, tu vas me donner mal à la tête à force de crier comme ça.

– Désolée, ma Lolita.

— Alors, réponds-moi, Will est passé pendant que je dormais ?

- Non mamie

— Qu'est-ce qui te rend si joyeuse alors ?

— Tu es en vie, c'est suffisant pour que je sois heureuse, non ?

— Je sais que tu me caches quelque chose, jeune fille. Si tu ne me dis rien, je vais le demander à William.

— Laisse-le tranquille, Mamie.

Je m'allonge auprès d'elle pour me serrer dans ses bras. Bien que le docteur dise qu'elle va bien après sa tumeur, il m'arrive d'avoir peur quand elle s'endort. Chaque réveil est un grand soulagement pour moi

Je me dépêche d'aller signer les papiers. En y revenant, je marche dans le couloir la tête dans mon téléphone vérifiant mes messages, soudain quelqu'un me rentre dedans.

– Salut. Ça faisait longtemps.

Mon humeur change d'un coup. Qu'est-ce qu'il fait là ce looser ? Quand on s'est séparé, je l'ai bloqué et je n'ai plus entendu parler de lui. Ça fait trois ans. Comment sait-il que je suis ici ? Je me lève pour partir dans la direction opposée, mais cet abruti me prend par le bras.

— Pourquoi est-ce que tu me fuis ?

— Pourquoi es-tu revenu ?

— J'ai besoin de te parler, Lisa.

— Tu veux une autre raclée, peut-être.

D'après ses analyses sanguines, Lydia lui aurait donné une substance cette nuit-là. Le docteur a dit que j'ai bien fait de l'emmener à l'hôpital. C'était peut-être égoïste de ma part, mais je ne pouvais pas lui pardonner après ce qu'il m'a avoué. Des amis qui ont l'habitude de coucher ensemble. Il a de la chance que je ne lui ai pas arraché la tête.

– Je t'ai demandé pardon.

— Oui, et alors ?

— Je veux juste que l'on soit amis.

– Amis ? Toi et moi ?

– Lisa, j'ai encore des sentiments pour toi. J'ai commis une erreur...

– Tu n'arrêtes pas de me balancer des conneries de ce genre à ce que je vois. Tes sentiments ne m'intéressent pas, Darrell, encore moins ton amitié. À présent, lâche mon bras.

— Pourquoi tu es comme ça, hein ?

— Parce que moi, je me respecte assez pour ne pas être ami avec des connards dans ton genre.

– Tu vas m'écouter...

– Elle vous a dit de lui lâcher le bras. Vous êtes sourd ou quoi ?

On aurait dit que cela ne faisait que quelques minutes que je n'ai pas entendu cette voix. Je me retourne pour croiser le regard de Logan. Il est toujours aussi élégant cet homme. Ça ne lui suffit pas d'être beau, il faut également qu'il ait une voix craquante.

Ne me dites pas qu'il commet l'erreur de me prendre pour une demoiselle en détresse.

— Non, mais je rêve. Vous ne voyez pas que nous sommes en train de discuter là ?

– Cette demoiselle ne semble pas partager votre avis. Alors vous allez lâcher son bras et vous en aller sans faire d'histoires.

— Putain, mais vous êtes qui, vous ? Son nouveau mec ? Eh bien, dis-donc, tu ne fais pas les choses à moitié, toi.

— Darrell, casse-toi, t'es vraiment pitoyable là.

Avant lui, j'étais en couple avec un enfoiré et il ne pensait qu'au sexe. Quand il a compris que j'étais loin d'être une idiote, il a essayé de me prendre de force, alors il a fini à l'hôpital avec le bras gauche plâtré. Je dis toujours que je n'aime pas les brutes et c'est réellement le cas, cependant, je les attire comme un aimant.

Darrell fait un pas vers Logan, mais son garde du corps s'interpose entre eux. Logan lui fait signe de ne pas s'en mêler. Dois-je les regarder se battre ou dois-je intervenir ? Pourquoi Darrell ne peut pas me laisser tranquille ?

— Monsieur O'Neil, par ici, je vous prie. L'interpelle un médecin.

À ce moment-là, les yeux de Darrell s'agrandissent, comme s'il venait de le reconnaître. Il s'éloigne gentiment avant de s'en aller.

– Vous allez bien ? Me demande Logan.

– Oui, je vais très bien.

On pourrait croire que derrière ses mots se dissimule un reproche comme « en quoi ça vous regarde alors que vous n'avez même pas essayé de me revoir durant tout ce temps ». Mais je n'ai pas le droit, car nous avions tous les deux convenu de rester loin l'un de l'autre.

– J'en suis ravi. Excusez-moi...

Logan suit le docteur non sans me lancer un dernier regard. Que fait-il ici ? J'espère que sa fille n'a rien de grave, parce que cette petite est vraiment adorable. Les enfants ne devraient pas avoir à souffrir comme ça...

– Tu vas bien ? Tu es parti longtemps.

— Je t'ai manqué, hein, Mamie ?

Elle n'a pas le temps de me répondre que l'on frappe à la porte de la chambre. C'est Logan, il me demande s'il peut entrer et je lui réponds que oui pour ne pas éveiller les soupçons de grand-mère.

– Grand-mère, je te présente monsieur O'Neil.

– Bonsoir, je suis enchantée.

— Je suis enchantée également, j'ai été ravie d'apprendre votre rétablissement.

Qu'est-ce qu'il raconte, Bon sang ? Il veut me faire griller ou quoi ? S'il continue, Lolita ne va pas tarder à faire le lien.

– Votre visage me dit quelque chose. On s'est déjà vu avant ?

— Bien sûr que non, Mamie.

– Vous êtes médecin ? Vous travaillez ici ? Évidemment. Que suis-je bête. Sinon comment connaîtriez-vous ma petite fille ?

— Je suis reconnaissant envers votre petite fille d'avoir sauvé la vie de ma fille.

— Ah oui !

Ma parole, Cet homme est aveugle ou quoi ? Je suis là à lui faire des gros yeux pour qu'il arrête de parler, mais non, il ne voit rien. Ou peut-être qu'il fait semblant.

– Ma petite-fille a sauvé votre fille ? [...]

— Grand-mère, c'est l'heure de partir, on a le feu vert...

— Attendez, M. O'Neil, pouvez-vous m'en dire plus sur l'acte héroïque de ma petite fille ?

Logan me jette un regard et sait que je n'ai rien dit à Lolita. Je le supplie de ne plus ouvrir la bouche et ce que je vois dans ses yeux, c'est qu'il n'a pas l'intention de m'aider.

— Euh, j'en serais ravi, mais malheureusement, je dois partir. Veuillez m'excuser.

Géniale. Il choisit le pire moment pour s'éclipser. Il a fait exprès de me foutre dans la mer. À travers son regard, ma grand-mère me fait comprendre qu'elle attend mes explications...

Un Accord Une histoire... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant