Le Destin d'une Survivante

Chapitre 10

PDV EXTÉRIEUR

Ça fait un mois maintenant qu'Eva est sortie de prison. On est début décembre et Noël se fait déjà sentir dans la tour Stark.

PDV EVA

- Nat, il manque des guirlandes ici !

- J'arrive Tony, deux minutes...

- Steve ! Pas là la boule !

- Mais elle est moche ! On ne va pas la mettre en évidence !

Cela devait faire plus d'une heure que la team était occupée à décorer le salon pour Noël. C'était la salle la plus décorée étant notre pièce de vie. Personnellement, je m'étais assise sur le canapé au fond de la salle. Le même qu'il y a 1 mois, à ma sortie de prison. Je ne participais pas aux préparatifs, j'étais juste venue pour faire plaisir à Nat qui ne voulait pas que je reste seule dans ma chambre. Il y a encore quelques années, c'était mon moment préféré de l'année. Maintenant, c'est celui que je déteste le plus.

- Eva, tu devrais venir avec nous !

Sam s'approcha de moi en me tendant la main, m'incitant à participer à la fête.

Je secouai la tête négativement.

- Non merci Sam, je n'en ai aucune envie...

- Oh Okay...

Il avait l'air déçu. Et ce n'était pas qu'une impression. Il l'était vraiment.

Il regarda autour de lui et s'installa à mes côtés, sur ma droite.

- Tu ne veux même pas mettre l'étoile sur le sapin ?

PDV SAM

Elle fit une grimace puis baissai la tête.

- Non... Souffla-t-elle, mais vas-y toi, je te regarde, continua-t-elle en relevant la tête, une larme mouillant sa joue.

Je la pris dans mes bras et chuchota un "Okay" à son oreille.

Je partis vers le sapin qui se trouvait au milieu du grand salon à quelques mètres.

- Tu me regardes hein ! L'avertis-je en marchant à reculons.

Elle me souria et hocha la tête.

Je pris l'étoile dorée dans mes mains et monta sur une chaise pour pouvoir la poser. Mais je n'eu pas le temps de le faire qu'une boule métallique roula par terre jusqu'au sapin.

Je sautai de la chaise, laissant tomber l'étoile qui se brisa.

- Écartez-vous !!! Je cria le plus fort possible avant que la bombe n'explose.

PDV EXTÉRIEUR

Le métis fut projeté au bout de la pièce, près de la porte menant à la cuisine.

Steve accourut rapidement vers lui.

- Est-ce que ça va ?

Le brun hocha la tête. Le blond l'aida à se relever, la fumée envahissant déjà la pièce.

- Eva ! Il se mit à tousser, où est Eva ?! Demanda Sam à Steve.

Il se déplaça difficilement à l'autre bout de la salle, au niveau du canapé.

- Eva ! Cria-t-il malgré la fumée qui envahissait ses poumons.

Steve lui donna un foulard pour couvrir sa bouche qu'il s'empressa d'enfiler.

Soudain, ils entendirent des gémissements quelques mètres plus loin sous une étagère qui avait dû tomber.

- Où sont les autres ? Questionna Sam

- Ils ont tous réussi à partir à temps, il ne reste que nous trois, il toussa, et si on ne veut pas mourir dans les prochaines minutes alors on a intérêt à se dépêcher un peu.

- Aide-moi à relever l'étagère.

Ils le firent facilement. Eva se redressa difficilement. Elle s'arrêta une fois assise animée par la douleur.

- Ça va ?

- Moi oui, elle met sa main devant sa bouche, la fumée gagnant de l'ampleur, ma jambe un peu moins.

- Okay, Steve s'accroupit en face d'elle puis tendit ses bras, je vais te porter.

Elle se laissa faire. Ils coururenr vers la sortie puis vers l'infirmerie où était déjà regroupée toute la team.

- Les pompiers devraient arriver d'une seconde à l'autre, annonca Tony en venant à la rencontre du petit groupe.

- Très bien ! Répondit Sam, Eva s'est fait mal à la jambe, est-ce qu'il y a une infirmière ?

- Alors Eva, on a mal ?

- Tais-toi...

- Tony ! Il y a une infirmerie ou pas ?! S'impatienta Sam.

- Oui, là-bas

PDV EVA

On se diriga vers l'endroit indiqué. Le métis tira les rideaux dévoilant une jeune femme en préparation de divers produits et ustensiles.

- Bonjour, il commenca à se racler la gorge, la fumée encore présente, elle s'est fait mal au niveau de la jambe, est-ce que ce serait possible de l'examiner s'il vous plaît, termina Steve en se remettant à tousser plus fort qu'avant.

- Pendant que je l'examine, j'aimerais que vous alliez voir mes collègues dans la petite salle à côté, quelque chose me dit qu'il n'y a pas qu'elle qui ne va pas bien.

- D'accord, merci.

Le blond me déposa sur le petit lit avant de sortir avec Sam.

- Voyons voir ça...

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- Votre salon est complètement détruit et il va falloir tout reconstruire, mais il n'y a plus aucun danger, vous pouvez rester vivre ici. Nous informa le pompier deux heures plus tard.

- Merci beaucoup pour votre aide.

Et ils s'en allèrent. Ils n'avait dit que deux phrases avant de partir. Mais c'est tout à fait normal de ne pas vouloir en savoir plus sur ce pourquoi ils s'était déplacés. Personne ne prend le temps de discuter avec des super-héros, pas vrai ? Enfin, à part les enfants qui réclament des photos...

Ok, rectification. À part les parents qui veulent des photos pour leurs enfants qui eux n'ont qu'une envie : acheter le jouet dans le magasin d'à côté. Et donc, ils font la tête et se plaignent une fois grands de ne pas avoir de belles photos d'eux. Mais les pompiers s'en fiche eux d'avoir une photo avec les sauveurs de New-York.

À quoi ça servirait de parler avec des gens comme nous ? Rien.

On est ennuyeux, bourré de frics et on n'en a rien à faire des gens qui ne gagnent pas bien leur vie. Ce n'est pas vrai ? Peut-être que pour vous ce que je raconte n'a strictement aucun sens et que cette partie de l'histoire ne sert à rien. Et vous avez sûrement raison. Mais j'avais envie de m'exprimer sur ce point. Parce que les pompiers ne s'arrêtent que pour les vieilles dames au cœur tendre et bourré de gentillesse, qui sont seules et sans mari. Alors, oui, c'est injuste.

Nous ne sommes pas des êtres sans cœur bourrés de frics qui ont un ego surdimensionné.

Non.

Nous sommes des humains au cœur pur qui mettent leur vie en jeu pour protéger l'univers.

Votre Univers.

Nous sommes des humains.

Comme vous.