Chapitre 1

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PDV EVA

Mes pas résonnaient contre le bitume à mesure que je courrais dans les rues sombres de New-York.

Cela faisait une heure.

Une heure que j'avais enfin réussi à quitter cet endroit lugubre.

Une heure que je n'entendais plus les cris incessants des victimes de cet endroit.

Une heure que j'avais décidé de tourner la page et de devenir quelqu'un de meilleur :

Moi-même

J'étais arrivé au niveau d'un petit parc où je me suis assise sur un banc pour reprendre mon souffle. Tout était paisible. Seuls les bruits des branches se balançant au rythme du vent parvenaient jusqu'à moi.

Il me restait quelques heures avant que la ville ne se réveille. Il fallait que je me trouve un endroit où dormir.

Alors je me levai et je me mis à la recherche d'un toit.

Bientôt, les lampadaires s'éteindront, les gens sortiront de chez eux pour commencer leur journée.
Certains, iraient travailler, d'autre iraient étudier à l'école où les attendraient leurs professeurs.

Et puis il y aurait moi. Pour ma part, je me contenterais de trouver un endroit où loger.

Et ça ne sera sans doute pas une chose facile ne connaissant rien de la ville dans laquelle j'étais censé grandir.

Comme prévu, quelques heures plus tard, les lampadaires s'éteignirent et le soleil fit son apparition.

Je n'avais jamais vu ce genre de spectacle ! C'était magnifique !

Ces différentes couleurs qui se mélangeaient si bien...

Les premiers habitants de la ville ne mirent pas longtemps avant de sortir aller travailler.

Pour eux, ce spectacle ne devait plus l'être.

C'est vrai quoi ! Ils se levaient tous les jours à la même heure. Et tous les jours, ils le voyaient. Ce magnifique lever de soleil. Alors, oui, pour eux c'était tout à fait normal de le voir que ça en devenait banal et presque ennuyeux.

Mais pas pour moi. Non, pour moi, c'était un spectacle féerique. La journée commençait bien. Il me fallait juste trouver quelqu'un qui voudrait bien m'héberger quelque temps et la journée serait définitivement parfaite.

Les heures passaient et les quartiers où je déambulais aussi.

Dès que je m'approchais d'une personne pour lui demander de l'aide, elle m'arrêtait et continuait son chemin aussi pressé qu'avant.

Je commençais à croire que les gens ici n'aimaient pas être dérangé en pleine action.

Une dame était adossée contre un poteau son téléphone à la main. Elle ne devait pas avoir plus de quarante ans.

Peut-être qu'elle voudra m'adresser la parole ? M'étais-je dit à moi-même. Elle n'a pas l'air pressée.

Je traversai la rue pour venir me tenir en face d'elle. Elle avait baissé la tête vers son téléphone et son visage était à présent caché à cause de ses cheveux , mais je pouvais apercevoir un fil de discussion sur son appareil.

Le Destin d'une SurvivanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant