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Mes paupières s'ouvrent difficilement, collées par les larmes séchées. J'ai rêver d'Arthur cette nuit et j'ai dû pleurer dans mon sommeil. Je me frotte les yeux et baille en me redressant dans mon lit. Au vu de la luminosité, il doit être tôt, trop tôt. Je soupire et me laisse retomber sur mon matelas.

Un mois c'est écoulé depuis que Katherina c'est réveillée après son "combat interne" avec Numéro 3, la marionnettiste comme l'appelle Peter. Pourtant, j'ai l'impression que c'était hier. La pauvre n'a pas prononcer un mot depuis ces événements. Elle est comme prisonnière de son propre esprit. Je pensais sincèrement que quitter la tour Stark pour venir vivre avec nous l'aiderait, mais visiblement, je me suis trompé. Elle ne sors pratiquement jamais de la chambre d'amis devenue sienne. Je me sens totalement impuissant face à sa détresse. Il n'y a rien de pire que de voir un être cher sombrer sans pouvoir faire quoique ce soit...

Un léger toquement sur ma porte me sors de mes pensées. Je me lève pour ouvrir sans prendre la peine de m'habiller. La personne qui vient de toquer, c'est Monkey. Le poing levé comme s'il s'apprêtait à frapper de nouveau sur le bois de ma porte, il me sourit de toutes ses dents.

-" Salut, t'es bien matinal." Lui dis-je en lui rendant son sourire.

-" En fait, je reviens de patrouille."

-" Ha c'est donc ça, l'odeur."

-" Ho ça va hein ! Je te signale que ton haleine de poney dès le matin, c'est pas mieux."

-" Connard !" Répondis-je en riant et lui assène un coup de poing dans l'épaule.

Je l'invite à entrer d'un geste de la main, il s'exécute et se laisse tomber sur mon lit, la tête dans mon oreiller. Je l'entend grogner de soulagement en enlevant ses chaussures à l'aide de ses pieds.

-" T'es au courant que t'as une chambre rien que pour toi dans l'extension, n'est-ce pas ? "

-" Ouais, mais je préfère la tienne. Il y a ton odeur ici, ça me détend."

Je me tourne vers mon armoire et entreprend de chercher une tenue pour la journée afin que mon ami ne voit pas mes joues s'enpourprer. Depuis que nous avons mis nos sentiments au clair, Monkey prend un malin plaisir à me sortir des phrases comme celle-ci en sachant pertinemment que ça me perturbe. Ça l'amuse, et je doit bien admettre qu'au fond, moi aussi j'aime bien qu'il me drague ouvertement. Même si je n'arrive pas à lui rendre la pareille. Parfois, j'arrive à poser une main innoscente sur son genoux, ou bien passer mon bras autour de ses épaules, mais ça s'arrête là.

-" Comment va Kat' ?"

-" Toujours muette. Toujours enfermée dans sa chambre... Je ne sais pas quoi faire pour elle..." Répondis-je en enfilant un short de jogging.

-" Justement, j'y pensais en rentrant. C'est bientôt mon anniversaire, et je me disais que, peut-être, faire un peu la fête tous ensemble pourrais lui faire du bien. Que ça nous ferait du bien à tous."

Je me tourne vers lui, ne sachant quoi lui dire. Mais Monkey me connais tellement qu'il devine mon problème sans que je ne dise quoi que ce soit.

-" Tu sais ce qu'est un anniversaire quand même ? "

-" Hé bien, je crois avoir déjà lu quelque chose à ce sujet dans la bibliothèque d'Arthur. C'est une célébration annuelle, non ?"

-" Oui, c'est ça. Chaque personne a sa propre célébration annuelle, pour fêter sa naissance. La tradition veux qu'on offre des cadeaux à la personne que l'on fête."

-" Ça a l'air charmant comme principe, mais je ne sais pas si c'est très délicat pour Kat' et les enfants."

-" Hein ? Pourquoi ?" Me demande-t-il en ce redressant sur ses coudes.

-" Nous n'avons pas d'anniversaires, nous. Peut-être ne sommes nous pas vraiment nés de la façon dont tu l'entend. Nous n'en savons rien."

Je m'assoie à ses côtés, toujours torse nu. Son regard ce promène sur mon corps, mais ça ne me dérange pas. Quand je sent ses doigts dessiner des huit dans mon dos, un frisson me parcours.

-" Je n'y avais pas penser. Excuse moi."

-" T'excuses pas, Monkey. C'est pas une mauvaise idée en soit. Je pense juste que nous devrions appeler cette fête autrement." Ajoutais-je en me laissant tomber sur le lit.

Nous nous regardons dans les yeux, moi allongé sur le dos, lui sur le ventre. Tout à coup, une lueure de malice passe dans son regard.

-" Toi, t'as une idée qui viens de germer dans ton petit cerveau."

-" Une putain d'idée de génie ouais ! Je n'ai qu'à déguiser mon anniversaire en pendaison de crémaillère ! "

-" Ho ! Quel nom horrible !"

-" Oui, c'est vrai, mais ça n'a rien à voir avec ce que tu t'imagines."

-" Alors qu'est-ce que c'est ? "

-" C'est une fête pour célébrer un déménagement, et comme tante May et moi venons d'emménager dans l'extension, c'est parfait !"

-" Effectivement, ça peut marcher."

-" Ça va marcher du tonnerre tu veux dire !"

Il m'embrasse la joue et ce releve, enthousiaste.

-" Aller, viens. On va l'annoncer à May avant que les enfants ne ce réveillent."

-" Toujours ce fichu optimisme, hein."

-" Dit pas ça comme si ce n'était pas l'une des choses que tu préfères chez moi. Et met un t-shirt s'il te plaît, que je puisse me concentrer pleinement sur les préparatifs."

Fire Storm 3 : RévélationsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant