Fire Storm 3 : Révélations

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Ça sent bon. Le savon, l'herbe humide et la pomme cuite. Je ne savais pas que les rêves avaient des odeurs. A moins que... J'ouvre difficilement les paupières, découvrant une cabane en bois, aménagée comme une infirmerie de fortune. Allongé sur un lit de camp abîmé, je sens des bandages me serrer les bras et le torse. A ma droite, un jeune homme métis joue de la guitare, un air familier et étranger à la fois.

-" Ho c'est pas vrai, t'es réveillé ! "

En entendant sa voix, je le reconnais. La vache, celui qui m'as assomer à dû frapper sacrément fort pour que je ne reconnaisse même pas cet imbécile de Bartholomé.

-" On est où là ? "

-" Chez les Libérés, mon pote. Tu vas adorer cet endroit, et le Docteur POLAK est là aussi ! Je ne sais pas si tu te souviens d'elle. Enfin, Agata. Elle veux qu'on l'appelle Agata maintenant. Ho, et ..."

-" Et Monkey ?" Le coupais-je.

La bouche toujours ouverte, son regard change, puis il sors quelque chose de sa poche.

-" Tiens, tu vas en avoir besoin je crois." Dit-il en me tendant un paquet de cigarettes.

J'en allume une et la fumée toxique me fait un bien fou.

-" Tu ne m'as pas répondu, Bat'. Où est-il ? Il est là, n'est-ce pas ? Ou alors, j'ai vraiment halluciner... J'hallucine peut-être toujours..."

-" Non non, repars pas dans tes délires. Tout est bien réel. Parker est bien là, mais..."

-" Mais quoi ?!" M'agaçais-je en m'asseyant au bord du lit de camp.

J'aurais voulu me lever mais la douleur dans ma poitrine m'en empêche.

-" T'énerves pas, beau gosse, et évite de trop bouger. T'as pas une seule côte d'intact alors ménage toi. Je vais le chercher mais s'il te plais, ne lui en veux pas trop. Tout ce qu'il a fait, il l'a fait pour toi."

Je ne réponds pas, me contentant d'aspirer une nouvelle bouffée en essayant de paraître le plus calme possible. Mais c'est une façade, un mensonge. Comme si le fait qu'il est agit "pour moi" pouvait tout effacer. A croire qu'il ne sais pas qu'Hannah n'est plus. Le savent-ils ?

La porte de la cabane-infirmerie s'ouvre à nouveau, coupant mes pensées lorsque Monkey entre. Le stress ce lit sur son visage. Une partie de moi s'en veux et ne désire qu'une chose, le serrer dans mes bras et pleurer pendant des heures. Mais une autre partie bouillonne de colère, et malheureusement pour mon ami, c'est celle-ci qui prend le dessus en le voyant s'asseoir en face de moi avec sa tête de chien battu.

-" Salut, Alex."

Un lourd silence s'installe, entre-couper par mes expirations brumeuses.

-" Tu m'as manquer, tu sais. J'ai eu tellement peur pour toi."

-" Ha ouais ? Et pour les enfants, tu t'es inquiéter ? Mhm ?! Gabriel, Katherina, Dodge, Hannah... T'y as penser ?"

-" Bien sur, oui, j'ai penser à eux chaque jour depuis que je suis parti."

-" T'as appeler ? T'as prévenu quelqu'un pour les protéger à ta place ?"

-" Non mais..."

-" Mais rien du tout Peter ! T'as trahis ta promesse ! Tu m'avais jurer de prendre soin d'eux et tu m'as menti !"

D'un geste rageur, j'essuie les larmes acides de colère de mes joues et attrape une autre cigarette, mes jambes tremblant de façon incontrôlable. Les images de l'assassinat de celle que je considérait comme ma petite sœur me violente et je sens la crise arriver.

-" Tante May prend soin d'eux, j'en suis sûr et..."

-" Hannah est morte, Peter."

Son cœur s'est briser, je le voit dans ses yeux. J'aurais presque pu entendre tomber les morceaux au fond de son estomac.

-" Que... Quoi ...? Mais... Comment...?"

-" Parce que j'ai refuser de me battre, et parce que tu n'y étais pas pour essayer de la sauver."

-" Non, Alex. Tu ne peux pas nous rendre responsables. T'as pas le droit."

-" Pourtant c'est le cas ! Nous étions responsables, et nous avons échouer."

Il s'enfonce contre le dossier du siège, blanc comme un linge, la bouche entrouverte.

-" Je sais que tu as agis avec le cœur. Volant au secours de Bartholomé et moi. Tu as agis en héros, comme tu le fais toujours. Mais je ne pourrais jamais te pardonner de m'avoir choisi au détriment des enfants, jamais. Comme je ne me pardonnerai jamais pour ce que j'ai fais dans cette putain d'Arène, ni pour les conséquences de ce que je n'ai pas fais."

Ses yeux dorés noyés dans la tristesse ce plante dans les miens.

-" Alors, c'est comme ça ? C'est fini ?"

-" Il n'y avais rien de commencer."

-" Bien."

Sur ces mots, il ce lève et quitte la cabane sans un regard en arrière. J'ai conscience d'avoir été cruel, mais la douleur à parler, et elle a dit la vérité. Jamais je ne lui pardonnerai ce choix. Mais je me déteste bien plus que n'importe qui d'autre. La cigarette ce consume seule entre mes doigts tandis que de profonds sanglots me secoue, et cela, pendant des heures et des heures. Jusqu'à ce que je m'écroule de fatigue sur mon oreiller tremper.