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Pdv Alex :

Hanna... Hanna...

J'ai complètement perdu la notion du temps. Cela pourrais aussi bien faire quelques heures comme des jours entiers que je suis là, dans ce putain de cube de béton. Je garde les paupières closes pour ne plus fixer cette foutue lumière rouge qui clignote à m'en rendre fou.

Hanna... Hanna...

Je revois son petit visage apeuré le jour où Peter et moi l'avons trouver, elle sa sœur et Gabriel. Peter. Où était-il ? Où était-il putain ?! Ils devaient les protéger en mon absence. Il aurait dû être là. Il aurait dû les protéger comme il me l'avais promis. Il les a abandonner. Il les a trahis. Il m'a trahis. Lui, mon ami. Lui a qui j'ai ouvert mon cœur. Lui a qui j'ai confier la sécurité de ceux que je considère comme ma famille.

Non, ne commence pas à blâmer Monkey. C'est de ta faute si Hanna est morte. Arthur, puis Aly, et finalement Hanna. C'est de ta faute. Tu es un poison. Tout les êtres qui te sont chers finissent inexorablement par crever, à cause de toi.

J'aimerais pleurer, hurler, n'importe quoi pour extérioriser toute cette rage et cette douleur qui tourbillonne dans mon crâne et mon estomac. Mais j'en suis incapable. C'est comme si j'étais paralysé de tant d'émotions. Alors je reste assis en tailleur sur le sol poisseux de ma cellule, les yeux fermer à ruminer mes souvenirs. Je ne réagis même pas en entendant le son des bottes du grand blond prénommé Martin.

-" T'es prêt à remettre ça, la tête brûlée ? Ton adversaire t'attend déjà dans l'arène."

Mécaniquement, je me lève, ouvre les yeux et hoche la tête positivement. La boîte de béton bouge jusqu'à sortir du sol, exactement comme la fois d'avant. Sauf que je ne tangue pas cette fois. Je suis tellement tendu que je ne bouge pas d'un millimètre. Martin le remarque et un air que j'ai du mal à déchiffrer prend place sur son visage. Entre la peine et l'admiration. J'ai envie de cracher sur la jolie gueule pour lui effacer ce foutu rictus, mais je me contente de le fixer. Ton tour viendra, blondinet. Vous y passerez tous. Chacune des personnes présentes entre ses murs payera de son sang pour la mort de mes proches, je le jure sur la tombe d'Aly.

Le mur face à nous s'enfonce et la même jeune fille insolente ce tiens à l'autre bout de l'arène. Presque instantanément, le décor de la ruelle au néons apparaît. La fille fait sortir ses racines du sol et je lui souris. Mais ce n'est plus un sourire de défis comme lors de notre précédent affrontement, non. Celui-ci, c'est un sourire de vengeance.

Ho, je sais bien qu'elle n'y est pour rien. Qu'elle n'est qu'une autre victime de ce système créer par cet espèce d'ordure de MOPAT, mais là, tout de suite, ça ne compte pas. C'est elle, ou Gaby. C'est une inconnue, ou ma famille. Et si je dois brûler le monde entier pour les sauver, je le ferai, sans hésitation. Je ne ferai plus cette erreur. Jamais.

Alors je laisse mon pouvoir me consumer entièrement, comme jamais auparavant. Chaque pore de ma peau deviens un putain de lance-flammes, créant un halo orange de plusieurs mètres d'envergure autour de moi. Et je m'élance, poussé par toute cette colère et cette tristesse que j'avais enfouis au fond de mon esprit depuis de années. Elle me lance une racine, grosse comme le tron dun chêne centenaire. En une seconde, il n'en reste qu'un misérable tas de cendres fumantes. Elle en envoie une deuxième, une troisième puis une quatrième, toutes subissent le même sort. Paniquée, elle tente de créer une cage de branchages autour de moi. En un claquement de doigts, il n'en reste rien.

A mon tour de passer à l'offensive et je lui envoie une boule de feu de deux fois sa taille. Elle s'effondre en hurlant de douleur, sa jolie robe vert émeraude fondant sur sa peau et ses cheveux en flammes. Je m'approche lentement et la regarde droit dans les yeux, puis m'accroupie devant elle. La souffrance que je lis dans ses iris bleu azur me ferai presque ressentir de la pitié. Presque. Alors d'un geste de la main, je la réduit en une flaque de fluide bouillonnante à l'odeur noseabonde, puis en cendre, au même titre de ses ridicules brindilles.

Une corne de brûle résonne dans la ruelle, suivit d'aclamations enthousiastes et d'applaudissements sonores.

-" Hé oui cher public ! Notre champion est définitivement de retour ! Fire Storm, la terreur enflammée ! Applaudissez bien fort !"

Fire Storm 3 : RévélationsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant