𝟎𝟔𝟏. la bataille de la porte noire

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« Mais tous ces endroits deviendront bientôt des îlots assiégés, pour peu que les choses continuent de suivre le cours qu'elles ont pris

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« Mais tous ces endroits deviendront bientôt des îlots assiégés, pour peu que les choses continuent de suivre le cours qu'elles ont pris. Le Seigneur Ténébreux déploie toute sa force. »

-On se replie, ordonna l'ancien rôdeur en observant l'armée d'Orques et au loin, l'Œil de Sauron nous fixer. On se replie !

Nous repartîmes au galop vers notre Armée. Je pus apercevoir les soldats, tous terrorisés, observer au loin, entre les deux battants de la Porte Noire, des milliers d'Orque. Quand ils se rendent compte qu'ils sont trop peu nombreux à les affronter, les guerriers commencent à reculer de quelques pas. Ils fuiraient si leur devoir n'étaient pas de rester auprès du futur Roi du Gondor.

-Tenez vos positions ! s'écria alors le futur Roi quand nous arrivâmes à leur niveau. Fils du Gondor et du Rohan, mes frères ! continua-t-il en restant en mouvement sur le dos d'Arod. Je lis dans vos yeux la même peur qui pourrait saisir mon cœur. Un jour peut venir où le courage des Hommes faillera, où nous abandonnerons nos amis et briserons tous les liens ! Mais ce jour n'est pas arrivé ! Ce sera l'heure des loups et des boucliers fracassés lorsque l'âge des Hommes s'effondrera, mais ce jour n'est pas arrivé ! cria Aragorn avec assurance et fermeté, ce qui m'impressionna un instant. Aujourd'hui, nous combattrons pour tout ce qui nous est cher sur cette bonne terre. Je vous ordonne de tenir, Hommes de l'Ouest ! fit-il avant de se tourner vers l'armée ennemie, et de faire cabrer son cheval, son épée levé vers le ciel.

Comme première réponse, Drogon, un peu plus haut dans le ciel, lâcha un énorme rugissement. Un cri de guerre qui encourageait les guerriers à se battre. Nous descendîmes tous de nos chevaux avant que les guerriers, dans un geste commun, saisissent leurs armes, pour ensuite faire face à l'armée d'Orques qui commençait à nous entourer.

-Jamais je n'aurais songé mourir au combat aux côtés de deux Elfes, déclara Gimli à mes côtés.

-Et que pensez-vous de mourir aux côtés d'amis ? répondit Legolas en esquissant un sourire.

-Ah oui, ça je peux le faire, lâcha le Nain avec émotion.

Mon regard se tourna vers Legolas que j'observai une dernière fois. Sa tunique verte, son arc, mais aussi ses yeux bleus, son nez fin, sa chevelure blonde qu'il tient de son père, et ses fines lèvres. Puis je me tournai vers Drogon, au-dessus de nos têtes, avant d'esquisser un sourire. Mon Dragon était là, je n'avais pas à avoir peur. Je me tournai alors une seconde fois vers Legolas, à mes côtés, et lentement, glissai ma main dans la sienne.

Aragorn, devant nous, avança de quelques pas, Andúril à la main. Puis, sûrement prit de doute, il se retourna une dernière fois vers nous, et je pus apercevoir ses yeux débordés de larmes. Pensait-il à Arwen ? Je vis Gandalf brandir la cotte de mailles vers lui, pour lui redonner du courage, ce qui le fit sourire tristement. Le Magicien, les yeux débordant de larmes, s'apprêtait lui aussi à mourir.

𝐅𝐄𝐔 𝐄𝐓 𝐒𝐀𝐍𝐆 ࿐ 𝐋𝐎𝐓𝐑 & 𝐇𝐎𝐁𝐁𝐈𝐓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant